lemonde 17/04/14
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les prix des résidences secondaires continuent de piquer du nez, selon l'étude réalisée par les notaires de Bretagne, dont nous publions les résultats
la tendance baissière amorcée il y a cinq ans se poursuit. En 2013, le prix des maisons a reculé dans 60 des 100 localités étudiées. Parfois fortement : 25 villes affichent une baisse de plus de 15 %. Sur cinq ans, un quart des stations accusent des replis supérieurs à 20 %.
La vague n'épargne aucun coin de plage. Même les spots prisés – Biarritz, Honfleur, Lège-Cap-Ferret, La Trinité-sur-Mer... – sont touchés. La tendance est la même pour les appartements : sur la façade ouest, seules dix-huit villes affichent, encore, une progression de tarifs depuis 2009.
« Cela fait quinze ans que je suis installée, c'est la première fois que je vois des prix aussi bas », abonde Sylvie Germain, notaire associée à Granville.
La valse des étiquettes est nettement plus marquée à l'intérieur des terres. « A Biarritz, les tarifs ont baissé de 5 à 10 %, sauf pour les très beaux biens, mais dans les villages aux alentours, la chute est de 15 à 20 % »
« Nous avons toujours peu d'acquéreurs et de plus en plus de vendeurs, nos stocks de biens à vendre gonflent», confie Jean-Tugdual Le Roux, notaire à Pleumeur-Bodou.
Le tarif médian d'une maison sur le littoral atteint 261 000 euros dans le Morbihan, 240 000 euros en Loire-Atlantique ou 180 000 euros dans les Côtes-d'Armor, selon l'étude des notaires.
A ce tarif, il faut ajouter les différentes taxes (foncière et d'habitation) annuelles, le coût de l'entretien, l'assurance. « En bord de mer, les maisons s'abîment plus vite à cause des embruns, mieux vaut donc prévoir un budget annuel correspondant à 4 % de la valeur de la maison », prévient Me Drouvin.
«Les congés sont davantage morcelés et les ménages n'ont plus envie de passer tous leurs étés au même endroit pendant dix ans », explique Jean Dugor, notaire à Auray, dans le Morbihan.
« L'âge moyen des acquéreurs ne cesse d'augmenter et dépasse désormais la cinquantaine », remarque Me Drouvin. « Nos clients sont principalement des papy-boomers qui prennent leur retraite, note de son côté Benoît Verdet. Nous avons beaucoup de parisiens qui vendent leur résidence principale pour s'installer sur la côte basque ». Les étrangers, eux, ne sont toujours pas revenus.