le 28/11/2005
http://www.news.batiweb.com/a.asp?ref=05112716
titre : Le déficit de logements en voie d'être combler ... un remède à une crise !
La bonne santé de l'activité de la construction en France, un secteur qui croît deux fois plus vite que l'ensemble de l'économie en 2005, permet tout juste de commencer à rattraper l'énorme retard français en matière de logements.
Ce dynamisme de la construction neuve, et de l'immobilier, s'explique par l'effet des conditions de prêts avantageuses et d'incitations fiscales comme l'aide à l'investissement locatif dit dispositif de Robien. Seule la non reconduction de la TVA réduite à 5,5% sur les travaux de rénovation des logements, pourrait mettre un coup d'arrêt à notre secteur en forte croissance.
Le premier promoteur privé français, Nexity, vient de s'offrir de pleines pages de publicité dans les journaux pour dire que "la crise du logement n'est pas une fatalité". "Depuis trop longtemps, notre pays ne construit pas assez. Il manque aujourd'hui des centaines de milliers de logements de toute nature", écrit-il.
Selon un sondage réalisé par BVA pour BNP Paribas Immobilier et publié jeudi, 59% des Français éprouvent ou connaissent des réelles difficultés à changer de logement, essentiellement en raison des prix élévés. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) évalue le besoin de logements en France à 320.000 par an. Mais sur le sujet, les estimations varient. D'après un calcul effectué par la société d'assurance crédit Euler Hermes, le cumul des besoins non satisfaits depuis 20 ans atteint 1,5 million de logements. A court terme, Euler estime ce déficit "difficilement rattrapable".
"Pour satisfaire la demande, il faudrait accroître d'un quart le parc de logements à l'horizon 2030", on estimé les sénateurs à l'occasion du débat sur la loi "Engagement national pour le logement". En tout cas, les entreprises du bâtiment ont cette année leurs carnets de commandes remplis pour plus de six mois, et la Fédération française du bâtiment (FFB) évoque même des "tensions sur les capacités de production".