eskapad a écrit :.
Par contre il manque un élément essentiel, à mon sens :
La possibilité de prendre une douche sur le lieu de travail. J'avais la chance d'en avoir une dans mon bureau, c'était un pur bonheur, surtout l'été. Surtout que sur mon VTT j'étais plus en mode "Contre la Montre" que balade
Donc pour développer ce moyen, il faut :
Un vélo
Ca c'est facile
Des pistes cyclables sur au moins 80% du parcours pour la sécurité
plus dur
Des douches ou sanitaires dans les entreprises
Beaucoup plus dur notamment pour les pme.
C'est pas gagné !
Egalement une douche sur le lieu de travail, ca fait la difference pour ceux qui n'habitent pas près du lieu de travail, sur du plat (et 95% de pistes cyclables sur le trajet)
Lors de la journée vélo des entreprises, nous avons fait 3e en % des entreprises de l'agglomération grenobloise; avec 50% de participation.
Conditions supplémentaires, il faut un job sédentaire, des vies professionnelles et personnelles bien régulières, et pas trop de momes à emmener à l'école.
Pas de cotes, sinon ils n'y a que les sportifs du Dimanche. Le maillage de pistes cyclables est dense chez moi au pied de la cuvette grenobloise. Les pistes en ligne de pente sont désertes, seules les allées en iso-pente ou dans le fond de cuvette sont fréquentées. Les ayatollahs écolos à qui j'en ai fait la remarque lors de rencontres citoyennes refusent de repondre sur ce terrain.
Prendre le vélo ou ses chaussure ou son abonnement internet sont des alternatives louables à la voiture, mais encore faut-il remplir les critères de faisabilité.
C'est tout l'aménagement de la ville qui est à reprendre pour favoriser le vélo.
Dans ma commune, les anciens (de gauche) des années 70 ont accompagné la transformation de banlieue rurale en ville nouvelle par une distribution des lieux de vie en quartiers autonomes. Exemples: 2/3 collèges et marchés, 5 bibliotheques municipales pour 15.000 habitants, autant de gymnases. Tout cela financé par les rentrées des zones d'emploi alors crées.
Tout se fait à pied ou par un bon réseau de pistes cyclables, pour ceux qui ont un emploi à proximité: zone high-tech ou campus universitaire.
L'experience est cassée depuis que les rentrées d'argent sont mutualisées sur l'agglomération. Certains équipements vont fermer. Et les pistes cyclables délabrées.
Aussi, je reste persuadé que prendre le vélo pour aller au boulot est soit un luxe de privilégié, soit une necessité pécuniere, soit pour encore un moment une lubie d'écolo (désolé Aqua).
Par ailleurs, la Finlande est très plate, ca motive au cyclisme. Je n'ai pas vu énormément de cyclistes durant la saison chaude dans les banlieues d'Helsinki. L'hiver, jamais.
En Hollande, plate aussi, oui il y a des vélos meme en plein vent sous les bourrasques en Février. Mais la densité de population est très importante, ils m'expliquent tous leur aspiration a passer des vacances à l'étranger, dont la France.
Pour finir: le comportement des cyclistes. Je fais partie des deux clans: les cyclistes (seul ou en famille) et la "upper middle class toujours pressée et indispensable" équipée en 6-cylindres allemand.
Je pense qu'en vélo, grisé par les sensations, on ne se rend plus compte de sa fragilité et du manque de visibilité auprès des voitures. On est tenté, par impunité et par sensation de priorité à cause de l'effort, de commettre des infractions que l'on ne se permettrait pas au volant. On, c'est moi, mais pour certains cyclistes, c'est bien pire. Par arrogance ou inconscience, il faut voir les feux rouges traversés, les trajectoires au milieu des piétons.