@hub et @capitaine
Puisque vous faites exprès de ne pas distinguer dans mon propos ce qui relève du libéralisme dans le champ économique (en tant que facteur de dynamisation de l'innovation, de diffusion du gout du risque, de promotion du courage et du mérite ) et ce qui relève de la politique et du champ républicain (structuration du marché, définition de ce qui est commun, définition des solidarités nécessaires).
Je ne peux que vous laisser à votre jeu de Dupont et Dupond (Jean m'excusera).
Mais de quoi avez vous peur dans ce que je dis ?
Du fait que par le jeu du marché, chacun peut entrevoir ce qui constitue sa valeur pour la société puisqu'il la (re)soumet en permanence à un jugement libre des autres.
Pourtant, cela doit être déprimant pour ceux qui ne se soumettent pas au marché de ne jamais savoir si autrui les estime réellement, puisqu'ils ne savent jamais réellement ce à quoi l'autre serait prêt à renoncer
librement pour bénéficier de leurs services ou juste par générosité (qu'elle soit collective par l'action républicaine ou individuelle).
Mais j'ai parfois compris chez certain que cette ignorance est compensée par la jouissance de la contrainte et de l'affirmation simple d'une autorité.
Pour revenir à l'emprunt, je dis que pour redynamiser l'économie, préparer l'avenir, il faut faire confiance aux investisseurs, aux entrepreneurs, aux hommes libres, mais surtout ne pas leur mettre des bâtons dans les roues, leur offrir un terrain favorable, mais sans favoriser a priori un bénéficiaire plutôt qu'un autre ?
Est-ce si atroce ?
C'est en tout cas humble, car je ne cherche pas à faire croire qu'un aeropage fana de rapports et de réunions est capable de choisir les bons projets.
Tout au plus doit il à créer un environnement anticipant plus ou moins ce qui adviendra ultérieurement (anticiper les évolutions de l'environnement) et à plus ou moins stabiliser les fluctuations de court terme.
Alors que ce je dis couterait beaucoup moins (mais 'malheureusement' empêcherait le jeu dominant/dominé entre l'homme politique distribuant et le citoyen 'recevant' ; et empêcherait aussi l'autre jeu de domination qu'il y a derrière le 'plaisir' de taxer et de soumettre à la taxe). Et sans le plaisir de bomber le torse en proclamant 20Mds, 50Mds, 100Mds, qui dit mieux ?
Mais je suis d'accord, c'est utopique.
Car les décisions qui seront prises obéiront à d'autres contingences de court terme.
On verra bien qui payera la facture, et où cela mènera.
Mon seul pronostic est que cela ne devrait pas aller mieux
Bonne nuit,
tibere