http://www.lesechos.fr/info/transport/0 ... igants.htm
Les echos ce jour par BRUNO TREVIDIC
Air France veut revoir la rémunération de ses navigants
Chose intéressante, maintenant qu'AF indique vouloir passer en modèle low-cost la comparaison se fait avec Easyjet...Après avoir dévoilé le mois dernier son nouveau service court et moyen-courrier, Air France va devoir aborder dans les prochains jours la phase la plus délicate de la restructuration du réseau intra-européen, lourdement déficitaire. La direction veut en effet renégocier les accords collectifs définissant les conditions de travail et de rémunération des personnels navigants d'Air France, pilotes et personnels de cabine. Avec pour objectif, selon nos informations, un gain d'Ebit de 120 millions d'euros, qui s'ajouteraient aux 500 millions d'Ebit supplémentaires à trouver au niveau du groupe Air France-KLM au cours des prochains mois, pour permettre le retour à l'équilibre du réseau domestique et européen sur l'exercice 2011-2012.
Cependant, la négociation qui devrait s'engager avec les syndicats de navigants ne se limitera pas à un simple plan d'économies. Selon « La Tribune », la direction souhaiterait obtenir de ses navigants un gain de productivité pérenne« de 15 % à 20 % ». Mais plus qu'une augmentation du temps de travail,il s'agirait de modifier le système actuel de rémunération des navigants, basé sur une part de salaire variable importante en fonction du nombre d'heures de vol, afin de permettre le retour à une croissance rentable.« L'objectif n'est pas de baisser les salaires ou de voler plus, mais de réaménager le système de rémunération variable,explique une source proche du dossier. Aujourd'hui, les coûts marginaux des personnels navigants sont égaux aux coûts moyens. Résultat, 1 % d'activité en plus se traduit par 1 % de coûts supplémentaire, ce qui ne nous permettra pas de retrouver une croissance rentable, quand l'activité repartira. »
...
Pour tenter de convaincre les navigants, la direction d'Air France-KLM a brossé en interne un tableau particulièrement sombre de la situation du moyen-courrier. La marge d'exploitation, avant impôt, serait devenue négative de 13 % sur les lignes européennes d'Air France et de KLM et de 12 % sur le réseau français, pour des chiffres d'affaires respectifs de 2,4 milliards, 1,4 milliard et 1,8 milliard d'euros. La recette unitaire, en baisse régulière depuis au moins dix ans, a plongé de près de 15 % en un an. Quant à la clientèle de la classe affaires, sa part est passée de 34 % en 1996 à 9 % en 2007.
Autant dire que la rémunération des navigants ne sera pas à la hausse, ni leur consommation personnelle, crédit, immobilier...