La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.info
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Ca n'a rien à voir avec la gauche ou la droite.
La lutte des classes est une réalité et a toujours eu lieu. On a juste eu l'impression qu'elle avait disparu parce que Mai 68 et les bitnicks ont permis à la société de s'égaliser un peu.
Les riches ne veulent pas payer, les pauvres veulent prendre aux riches.
Ça sera toujours comme ça. Ensuite on créé la société que l'on veut (avec un grande classe moyenne pour égaliser le bousin, ou sans classe moyenne pour raviver de manière violente la lutte des classes).
La lutte des classes est une réalité et a toujours eu lieu. On a juste eu l'impression qu'elle avait disparu parce que Mai 68 et les bitnicks ont permis à la société de s'égaliser un peu.
Les riches ne veulent pas payer, les pauvres veulent prendre aux riches.
Ça sera toujours comme ça. Ensuite on créé la société que l'on veut (avec un grande classe moyenne pour égaliser le bousin, ou sans classe moyenne pour raviver de manière violente la lutte des classes).
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
effectivement, et en face on a le raisonnement qui conclue en disant que les riches sont le moteur de l'economie ou encore que le marche a toujours raison (on en a eu de belle preuves ces derniers temps)wasabi a écrit :Un raisonnement qui conclut en disant qu'il existe une lutte des classes que l'on nous cache est un raisonnement de gauche.
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2013: Accrochez vos ceintures
La gravitation est le phénomène d'interaction physique qui cause l'attraction réciproque des corps massifs entre eux, sous l'effet de leur masse. Wikipedia
2013: Accrochez vos ceintures
La gravitation est le phénomène d'interaction physique qui cause l'attraction réciproque des corps massifs entre eux, sous l'effet de leur masse. Wikipedia
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Le concept de lutte des classes sociales nécessite que l'ensemble des classes sociales soit un ensemble discret, aujourd'hui à mon sens c'est un continuum.Cpof a écrit :Ca n'a rien à voir avec la gauche ou la droite.
La lutte des classes est une réalité et a toujours eu lieu. On a juste eu l'impression qu'elle avait disparu parce que Mai 68 et les bitnicks ont permis à la société de s'égaliser un peu.
Les riches ne veulent pas payer, les pauvres veulent prendre aux riches.
Ça sera toujours comme ça. Ensuite on créé la société que l'on veut (avec un grande classe moyenne pour égaliser le bousin, ou sans classe moyenne pour raviver de manière violente la lutte des classes).
Rien qu'un exemple, un OS qui a 50ans ne vivra pas du tout dans les mêmes conditions qu'un OS de 40, 30 ou 20. Certains seront propriétaires, de biens immobiliers dont la possession de la moitié ne pourrait être envisagé par certains autres. Cette "classe" n'est pas unie. Aujourd'hui la classe d'âge est un plus fort déterminant de la qualité financière de vie que le métier exercé.
J'ai aussi du mal à imaginer que certains conçoivent qu'un Docker qui se fait 4000€ par mois soit dans la même classe sociale qu'un manutentionnaire dans une usine qui touche le SMIC.
Ce concept est aussi dépassé car une grosse partie des grands bourgeois n'est plus représentée en France car ils se sont exilés, et les vrais pauvres ne sont que quelques poignées en France généralement des SDF, les autres vivent dans une pauvreté relative qui leur permet d'avoir accès à un toit, de la nourriture, des soins. Bref personne ne part travailler le ventre vide par nécessité en France en 2010.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Ce n'est pas parce que les pauvres ne sont pas aussi pauvre qu'au moyen-âge que la lutte des classes n'existe plus.
Maintenant si vous entendez la lutte des classes au sens "le manutentionnaires contre les clerc de notaire", effectivement ca n'existe plus.
On pourrait parler de lutte de classe de revenus ou de lutte de classe de patrimoine.
A mon sens on a surtout la lutte des 0.01% de la population contre tous les autres.
Maintenant si vous entendez la lutte des classes au sens "le manutentionnaires contre les clerc de notaire", effectivement ca n'existe plus.
On pourrait parler de lutte de classe de revenus ou de lutte de classe de patrimoine.
A mon sens on a surtout la lutte des 0.01% de la population contre tous les autres.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Quand on parle de lutte des classes, il faut aussi parler des fiegnéants qui profitent du fruit des travailleurs.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
et 6800 personnes contre 68 000 000 vous appelez ça une lutte des classes ?Cpof a écrit : A mon sens on a surtout la lutte des 0.01% de la population contre tous les autres.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Les proportions sont peut-être un peu exagéré mais sinon oui, j'appelle toujours ça une lutte des classes.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Les vrais riches ont toujours été moins nombreux que les travailleurs lambda il me semble...wasabi a écrit :et 6800 personnes contre 68 000 000 vous appelez ça une lutte des classes ?Cpof a écrit : A mon sens on a surtout la lutte des 0.01% de la population contre tous les autres.
Mais bon, heureusement que des libres penseurs sont là pour nous rappeler combien "nos" riches sont précieux (attention, ce document peut heurter la sensibilité de gens dotés d'un sens critique):
http://michel-montignon.blogspot.com/20 ... iches.html
Le commentaire m'a achevé
On verra.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Excellent !sawaï a écrit :Les vrais riches ont toujours été moins nombreux que les travailleurs lambda il me semble...wasabi a écrit :et 6800 personnes contre 68 000 000 vous appelez ça une lutte des classes ?Cpof a écrit : A mon sens on a surtout la lutte des 0.01% de la population contre tous les autres.
Mais bon, heureusement que des libres penseurs sont là pour nous rappeler combien "nos" riches sont précieux (attention, ce document peut heurter la sensibilité de gens dotés d'un sens critique):
http://michel-montignon.blogspot.com/20 ... iches.html
Le commentaire m'a achevé
Rassurez-moi : le commentaire, c'est bien du second degré n'est-ce pas ?
Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres.
-- Romain Gary
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
-- Benjamin Franklin
-- Romain Gary
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
-- Benjamin Franklin
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Je parie sur un fatal flatteur.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Dans le doute je réponds ouiBah ! a écrit :Rassurez-moi : le commentaire, c'est bien du second degré n'est-ce pas ?
On verra.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Oui c'est ironique comme l'article d'ailleurs. Le fait d'utiliser le terme de "riches" à la place du terme de "innovateurs" ou "opportunités d'enrichissement" est au pire de la provocation inutile, au mieux de l'ironie.Bah ! a écrit : Excellent !
Rassurez-moi : le commentaire, c'est bien du second degré n'est-ce pas ?
Il y a un fond à l'article à savoir qu'en supprimant les possibilités d'enrichissements on coupe l'envie de se dépasser, l'esprit entrepreneurial est mis en berne et on bride et démotive les leaders d'aujourd'hui qui pourraient apporter la prospérité de demain. Bref on ne permet pas à la seule dynamique objective qui a permis au capitalisme et au libre échange de tuer le communisme, qui avait pourtant la rationalité et les économies d'échelles pour lui, de s'exprimer en France.
Mais substituer les possibilités d'enrichissement par le terme "riches", qui se réfère plus à ceux qui dans l'imagerie populaire sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche bref ceux qui ont hérité et pas ceux qui ont gagné, n'est pas du tout équivalent.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
J'ai lu l'étude avec intérêt... Jusqu'à la figure 5 ! Quel torchon !
En résumé la méthode est la suivante :
- je prend la répartition par décile de l'INSEE, qui me dit que les patrimoines du premier décile sont en moyenne de 750k€
- j'approxime en disant que cette moyenne découle d'une population de 10 patrimoine égaux, tous valant 750k€
- je place mes 10 patrimoines sur la figure 5, ca me donne une barre de hauteur 10, entourée de vide à gauche et à droite
- j'en conclus qu'il y a une classe aisée très marquée, pile autour de 750k€ de patrimoine
WTF LOL seriously ?????
Si on instaure le bac à points, c'est -4 direct.
Ce serait ptet bien de geler ses dépenses à ce monsieur, parce que lire ça de la part d'un directeur de recherche c'est plus que navrant.YG, Directeur de recherches au CNRS.
En résumé la méthode est la suivante :
- je prend la répartition par décile de l'INSEE, qui me dit que les patrimoines du premier décile sont en moyenne de 750k€
- j'approxime en disant que cette moyenne découle d'une population de 10 patrimoine égaux, tous valant 750k€
- je place mes 10 patrimoines sur la figure 5, ca me donne une barre de hauteur 10, entourée de vide à gauche et à droite
- j'en conclus qu'il y a une classe aisée très marquée, pile autour de 750k€ de patrimoine
WTF LOL seriously ?????
Si on instaure le bac à points, c'est -4 direct.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
La contre-démonstration donnée par fabriceb est plus intéressante à lire.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
Pour rester sur le terrain des idées, voici un article d'Alain Badiou qui rejoint le sujet de la file (il ne suffit pas de lire le titre)
http://www.lemonde.fr/opinions/article/ ... _3232.html
Il n'est pas nécessaire d'être crypto-mao-communiste pour accéder aux concepts qu'il expose ici, puisqu'il s'agit principalement de se mettre d'accord sur un constat (existence des classes et éventuellement de leur lutte), non sur la forme à donner à cette lutte.
Concernant l'article et la reconstruction de la répartition des patrimoines, gros +1 avec thb. Il y a eu pertes d'informations lors de la constitution de la répartition des patrimoines décilaires par l'Insee, la reconstruction inverse ne peut se faire qu'au prix d'approximations. Les erreurs due à ces approximations sont d'autant plus importantes que la densité de répartition fluctue en fonction du niveau de patrimoine. Ici, ces fluctuations (faible densité dans les hauts patrimoines) sont telles que la reconstruction en devient aberrante.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/ ... _3232.html
Il n'est pas nécessaire d'être crypto-mao-communiste pour accéder aux concepts qu'il expose ici, puisqu'il s'agit principalement de se mettre d'accord sur un constat (existence des classes et éventuellement de leur lutte), non sur la forme à donner à cette lutte.
Concernant l'article et la reconstruction de la répartition des patrimoines, gros +1 avec thb. Il y a eu pertes d'informations lors de la constitution de la répartition des patrimoines décilaires par l'Insee, la reconstruction inverse ne peut se faire qu'au prix d'approximations. Les erreurs due à ces approximations sont d'autant plus importantes que la densité de répartition fluctue en fonction du niveau de patrimoine. Ici, ces fluctuations (faible densité dans les hauts patrimoines) sont telles que la reconstruction en devient aberrante.
On verra.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee
C'est la réflexion que je me suis faite. JC, pourfendeur des branlos d'actionnaires.Fred92 a écrit :De qui parles-tu exactement ?jc-superstar a écrit :Quand on parle de lutte des classes, il faut aussi parler des fiegnéants qui profitent du fruit des travailleurs.
Des rentiers ?
Des actionnaires ?
Fred92
J'aurais craché de la même manière sur Staline, lénine, Danton, Mao, Hitler, Allende
Nabu, à propos de Chavez
Nabu, à propos de Chavez
Re: La lutte des classes (supposée) révélée à l’Insee
J'ai changé le titre. Personne ne m'en voudra, hein?
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.info
Ok, sans doute mais combien ?jc superstar a écrit :Quand on parle de lutte des classes, il faut aussi parler des fiegnéants qui profitent du fruit des travailleurs.
Et combien de parasites boursicoteurs profitent du fruit de ton travail et du mien ?
Sans doute moins en nombre, mais ce sont des millions de volés par tete de pipe.
je pense que :
Somme(N * petitvoleurs) € << Somme(M * grosvoleurs) €
Al.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.info
Donc quelqu'un dont la source de revenus est les prestations sociales est une victime du système qui a peu d'impact sur les finances, même en agrégeant l'effet de tous ses semblables, mais un boursicoteur (donc un investisseur en valeur cotées qui peut faire de la spéculation) est un profiteur du travail d'autrui voire même un gros voleur ?alphonse a écrit : Ok, sans doute mais combien ?
Et combien de parasites boursicoteurs profitent du fruit de ton travail et du mien ?
Sans doute moins en nombre, mais ce sont des millions de volés par tete de pipe.
je pense que :
Somme(N * petitvoleurs) € << Somme(M * grosvoleurs) €
Vous admettrez que cette vision est partiale et pas du tout objective. Il y a toute une idéologie, une moralité et de la contingence intellectuelle derrière tout ça.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.info
Autant la proportion d'allocataires "parasites" reste à définir, autant celle des actionnaires "profiteurs" est connue: 100%.
Mais bon, il doit y avoir une idéologie derrière nos positions respectives, là je vous rejoins.
Mais bon, il doit y avoir une idéologie derrière nos positions respectives, là je vous rejoins.
On verra.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Je cherchais un topic pour accueillir cet article : http://www.slate.fr/story/141983/declas ... inegalites, je crois que celui-ci fera l'affaire.
Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités a écrit : «Les tensions de notre société naissent dans le refus de voir la situation de domination des catégories aisées»
Les diplômés ont-ils pris en otage le discours sur les inégalités au détriment des classes populaires? C'est ce qu'explique Louis Maurin[...]
Le débat sur les inégalités reste complètement pollué. D’un côté, par ceux qui nous disent que tout va pour le mieux, de l’autre par ceux qui exagèrent. Prenons l’exemple de la pauvreté. On estime que notre pays compte 9 millions de pauvres dont les revenus sont de 60% du niveau de vie médian (niveau qui partage la population en deux), alors que pendant très longtemps la référence était la moitié du niveau de vie médian.
En changeant de seuil, on passe de 4,5 à 8,8 millions de pauvres… Or, ce seuil correspond à 2.500 euros de revenu (après impôts et prestations sociales) pour une famille avec deux enfants. On est très loin du niveau de vie de certaines familles parmi les plus démunies, qui doivent faire appel à des secours d’urgence ou à des associations caritatives. À force de tout confondre, on arrive à ces discours selon lesquels en fait, les pauvres sont riches, ils ont des téléphones portables et des écrans plats et donc tout va bien dans la société française.
Tout en restant un des pays où le taux de pauvreté est parmi les plus faibles au monde avec les pays du nord de l’Europe, la France a vu le nombre de pauvres augmenter d’un million en dix ans –au seuil de 50% du niveau de vie médian donc. Sans avoir connu une explosion des inégalités comparable à celle des pays anglo-saxons, la France a connu un phénomène d’accroissement des inégalités qui ne s’observe pas seulement «par le haut», au sommet des revenus, mais aussi «par le bas».
En France, les «riches» sont tous ceux qui gagnent plus que nous… Tout le monde pense qu’il y a trop d’inégalités, c’est normal. Mais en se focalisant sur les «ultras-riches» on loupe toujours le coche dans les débats sur la répartition des revenus: on montre du doigt certaines catégories étroites pour éviter une redistribution bien plus globale. Certes, l’enrichissement des très riches est indécent, mais se concentrer sur ce point est une façon pour les catégories aisées de se défausser, de repasser le mistrigri de la solidarité. Aujourd’hui, en France avec 3.000 euros nets par mois pour une personne seule (après impôts et prestations sociales), vous faites partie du club des 10% des plus favorisés. Vous êtes quoi? «Moyen»? Tout une partie des catégories aisées, qui peuvent se réclamer de la gauche, se déguisent en «classes moyennes», parfois «supérieures». Si tout le monde est moyen alors tout va bien, et il n’y a plus de domination sociale!
[...]
Les catégories moyennes, qui ne sont ni «martyrisées» ni «étranglées» contrairement à ce qu’on entend parfois, ont, en revanche, depuis 2008 un niveau qui n’augmente plus. Or, en matière de revenus comme dans bien des domaines, c’est moins le niveau lui-même qui compte que l’écart entre votre situation et ce à quoi vous aspirez.
[...] ce phénomène de freinage est une source de tensions. Alors que les politiques publiques ont, c’est normal, comme priorité d’alléger le fardeau des plus démunis, une partie des classes moyennes ont tendance à se sentir oubliées.
En bas de l’échelle sociale, enfin, on observe un phénomène vraiment nouveau depuis notre précédent rapport de 2015: la baisse de niveau de vie réel des plus pauvres. Là, il ne s’agit plus de stagnation, mais bien de marche arrière. Jusqu’à présent, le modèle social a amorti en partie le choc, ce qui explique qu’on ne vive pas une situation à l’américaine avec un effondrement du niveau de vie. Mais avec le chômage, les indemnisations qui arrivent à leur terme, les jeunes qui arrivent à l’âge adulte et deviennent autonomes avec des niveaux de vie de plus en plus faibles et les familles qui en se séparant peuvent devenir deux foyers pauvres, le phénomène est inquiétant.
[...]L'école est génératrice d’inégalités sociales très structurantes. Avec le statut stable d’emploi, qui assure qu’on aura encore du travail demain, le diplôme est devenu l’une des protections majeures. Il sépare très souvent le monde des «stables» et celui des «flexibles». Les serviteurs des autres classes sont massivement des jeunes (parfois pas tant que cela) peu diplômés qui travaillent en horaires décalés, le dimanche, le soir pour des faibles salaires, ceux qui ont les emplois les plus difficiles et les tâches les plus épuisantes, sont massivement des gens qui n’ont pas réussi à obtenir le bon diplôme dans le système scolaire. Les stables ont besoin de toujours plus de flexibilité des flexibles, pour mieux les servir.
[...]
Comme pour les revenus, il faut remettre certaines pendules à l’heure. En France, 16% de la population française de plus de 25 ans a un diplôme supérieur au niveau Bac +2. Les classes moyennes du diplôme, c’est le CAP our le BEP, les pauvres, le certificat d’études. N’oublions pas que plus de la moitié des 25-29 ans ne sont pas diplômés de l’enseignement supérieur. Arrêtons de faire comme si c’était la règle. Le décalage est total entre la façon dont on se représente la société chez les diplômés et la société réelle: d’où notamment une incompréhension d’une partie de la classe politique, dont le discours s’adresse à une poignée de bac+5. Les autres ne comprennent pas son langage abscons.
[...]
Le Bac +5 ne vaut plus ce qu’il valait il y a vingt ans ou trente ans: que la jeunesse diplômée déclassée ait du ressentiment, c’est compréhensible. Mais il n’y a rien de commun entre la situation de ces classes-là et celles d’en dessous qui n’ont pas de diplôme. Certes, quand on part de rien et qu’on aboutit à rien, on tombe de moins haut, mais on vit avec rien. On confond donc des parcours de vie qui n’ont rien à voir en terme de statut et de position sociale, entre des Bac +5 dont une partie va effectivement avoir des difficultés quelques années avant de se stabiliser, et des sans diplôme qui vont galérer une grande partie de leur vie professionnelle et la terminer au niveau du Smic. S’apitoyer sur le déclassement des diplômés de l’enseignement supérieur est aussi une façon de ne pas parler de la vie des jeunes de milieux populaires, de les rendre invisibles.
[...]Arrêtons de nous cacher derrière notre petit doigt, on reste dans un système de domination de groupes sociaux par d’autres. Curieusement, on ne se demande pas qui est propriétaire du capital culturel, comment ses membres le conservent, avec quelles stratégies scolaires notamment. On le voit dès qu’on soulève la question de la démocratisation de l’école : essayez d’assouplir un tout petit peu la compétition scolaire ou de toucher à un cheveu de leur emblème, les «grandes écoles», et la réaction est immédiate. Ces classes diplômées ressortent leurs pancartes sur la complainte du niveau scolaire, en se servant de pseudo-intérêts des classes populaires pour justifier leur conservatisme. Le tour est joué.
Notons que les porteurs de pancartes sont autant de gauche que droite, qu’ils sont très organisés, et d’une violence à la hauteur des enjeux pour eux: imaginez si leurs enfants n’étaient plus certains de prendre leur place ! C’est tout l’ordre social qui serait alors bouleversé. C’est pour cela qu’aucun candidat à l’élection présidentielle n’a de projet de refonte sérieuse de notre système scolaire mais ne propose que des replâtrages.
Il existe une forme de consensus des conservateurs de tous bords pour ne rien toucher au fond, pour ne pas transformer le système, se contenter d’empiler quelques dispositifs comme le nombre d’élèves par classe, de donner un peu plus dans quelques quartiers, mais ne pas toucher à la façon dont l’enseignement français est construit, à son élitisme, à son côté extrêmement académique, où tout est dans l’implicite pour les élèves, au système de notation sanction, etc.
[...]
Les tensions importantes de notre société naissent dans le refus de voir la situation de domination des catégories aisées, tant sur le plan des revenus que du diplôme, sur le reste de la population. Ces gourmands ont besoin de toujours plus de flexibilité à leur service.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
tu aurais aussi pu le mettre dans la liberté d'expression, c'est si rare de lire ce genre de texte plutôt que les niaiseries quotidiennes de l'oligarchie, reprises par les esprits les plus faibles du genre "il faut baisser les impots de nos riches rentiers sinon ils vont se barrer et on est morts"clarine a écrit :Je cherchais un topic pour accueillir cet article : http://www.slate.fr/story/141983/declas ... inegalites, je crois que celui-ci fera l'affaire.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Dommage cependant qu'il n'explique pas le pourquoi du changement du seuil de pauvreté à 60%, enfin dans les choix de communication car l'INSEE publie toujours les seuils à 40%, 50%, 60% et 70% conformément aux recommandations du Cnis. La réponse c'est l'harmonisation européenne qui a décidé que le seuil à 60% reflétait le mieux ce que sont les sociétés occidentales aujourd'hui. Eurostat ne retient que cet indicateur de pauvreté, qui devient de fait le seul indicateur permettant la comparaison internationale (au moins au sein de l'UE). Et, de fil en aiguille, c'est le seul qui apparaîtra dans les médias.
Modifié en dernier par slash33 le 01 avr. 2017, 17:44, modifié 1 fois.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
http://www.inegalites.fr/spip.php?article343Ce pourcentage est de plus en plus souvent fixé à 60 % du revenu médian, alors que jusqu’en 2008, le seuil à 50 % était le plus couramment utilisé en France. Aucun seuil n’est plus objectif qu’un autre, il s’agit d’une convention statistique. On peut tout aussi bien opter pour un seuil à 40 % ou à 70 %.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Je pense que l'article bien qu'intéressant passe à coté de la question essentielle : voulons nous construire une société mondiale ou non ?
Dans un monde ouvert, une personne très peu formée Européenne, n'a pas de valeur économique supérieure à un Chinois du même niveau. En termes de niveau de vie cela est douloureux pour un Français doté de faibles capacités.
Pire l'économie actuelle via l'automatisation renforce la valeur des travailleurs les plus compétents.
Pour moi nous allons soit vers une société féodale à l'échelle mondiale soit vers une explosion.
Dans un monde ouvert, une personne très peu formée Européenne, n'a pas de valeur économique supérieure à un Chinois du même niveau. En termes de niveau de vie cela est douloureux pour un Français doté de faibles capacités.
Pire l'économie actuelle via l'automatisation renforce la valeur des travailleurs les plus compétents.
Pour moi nous allons soit vers une société féodale à l'échelle mondiale soit vers une explosion.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
L'idée est juste mais les mots sont mal choisis et dans le desordre.Parsifal a écrit :Pour moi nous allons soit vers une société féodale à l'échelle mondiale soit vers une explosion.
Je dirais plutôt que nous assistont à l'effondrement de monde globalisé. La fin de la société complexe emportée par les coûts exponentiels de sa complexité et la proie des rendement décroissant et de la dette écologique.
Il est fort probable que nous allions vers une "société féodale" d'un type nouveau, ou du moins une société plus parcellisée recentrée sur une économie plus local a circuit courts et plus durable. Ce n'est pas une évolution raisonnée et choisie, ce n'est que le résultat logique de la contrainte énergétique.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Je ne pense pas que nous ayons touché la limite énergétique, même si je reconnais son existence.
Pour moi ce qui se passe aujourd'hui est d'un autre ordre et très lié à la mobilité internationale.
Pour moi ce qui se passe aujourd'hui est d'un autre ordre et très lié à la mobilité internationale.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
La mobilité internationale ce n'est rien d'autre que de l'énergie, et pour 98%, c'est surtout du pétrole bon marché.
Sans de pétrole bon marché, plus de mobilité internationale pour tous. Et retour vers le local.
Car ce n'est pas tant la limite énergétique stricto sensu qui compte, mais la limite énergétique à un prix bas pour tous, et la on est en plein dedans. C'est la crise actuelle, qui n'est plus une crise par essence passagère, mais un changement de civilisation vers plus de sobriété.
Sans de pétrole bon marché, plus de mobilité internationale pour tous. Et retour vers le local.
Car ce n'est pas tant la limite énergétique stricto sensu qui compte, mais la limite énergétique à un prix bas pour tous, et la on est en plein dedans. C'est la crise actuelle, qui n'est plus une crise par essence passagère, mais un changement de civilisation vers plus de sobriété.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Vous avez un tabou et un blocage (qui sont nobles et légitimes) : vous oubliez la possibilité d'un retour à l'esclavage.
Qui bien sûr ne dirait pas son nom (variations sur un même thème : l'antiquité, le servage et la traite négrière en apparence sont différents).
S'il y a assez d'énergie pour moi, et que la coercition en ma faveur me permet de l'affirmer : alors c'est qu il y a assez d'énergie (faim, brioche, toussa.... sauf qu'en l'espèce elle n'avait plus le pouvoir de coercition, qui était aux mains des bourgeois).
Qui bien sûr ne dirait pas son nom (variations sur un même thème : l'antiquité, le servage et la traite négrière en apparence sont différents).
S'il y a assez d'énergie pour moi, et que la coercition en ma faveur me permet de l'affirmer : alors c'est qu il y a assez d'énergie (faim, brioche, toussa.... sauf qu'en l'espèce elle n'avait plus le pouvoir de coercition, qui était aux mains des bourgeois).
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Il ne faut pas oublier que les célibataires à plus de 3000 euros par mois sont très concentrés en région parisienne.clarine a écrit :Je cherchais un topic pour accueillir cet article : http://www.slate.fr/story/141983/declas ... inegalites, je crois que celui-ci fera l'affaire.Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités a écrit : «Les tensions de notre société naissent dans le refus de voir la situation de domination des catégories aisées»
Les diplômés ont-ils pris en otage le discours sur les inégalités au détriment des classes populaires? C'est ce qu'explique Louis Maurin[...]
Le débat sur les inégalités reste complètement pollué. D’un côté, par ceux qui nous disent que tout va pour le mieux, de l’autre par ceux qui exagèrent. Prenons l’exemple de la pauvreté. On estime que notre pays compte 9 millions de pauvres dont les revenus sont de 60% du niveau de vie médian (niveau qui partage la population en deux), alors que pendant très longtemps la référence était la moitié du niveau de vie médian.
En changeant de seuil, on passe de 4,5 à 8,8 millions de pauvres… Or, ce seuil correspond à 2.500 euros de revenu (après impôts et prestations sociales) pour une famille avec deux enfants. On est très loin du niveau de vie de certaines familles parmi les plus démunies, qui doivent faire appel à des secours d’urgence ou à des associations caritatives. À force de tout confondre, on arrive à ces discours selon lesquels en fait, les pauvres sont riches, ils ont des téléphones portables et des écrans plats et donc tout va bien dans la société française.
Tout en restant un des pays où le taux de pauvreté est parmi les plus faibles au monde avec les pays du nord de l’Europe, la France a vu le nombre de pauvres augmenter d’un million en dix ans –au seuil de 50% du niveau de vie médian donc. Sans avoir connu une explosion des inégalités comparable à celle des pays anglo-saxons, la France a connu un phénomène d’accroissement des inégalités qui ne s’observe pas seulement «par le haut», au sommet des revenus, mais aussi «par le bas».
En France, les «riches» sont tous ceux qui gagnent plus que nous… Tout le monde pense qu’il y a trop d’inégalités, c’est normal. Mais en se focalisant sur les «ultras-riches» on loupe toujours le coche dans les débats sur la répartition des revenus: on montre du doigt certaines catégories étroites pour éviter une redistribution bien plus globale. Certes, l’enrichissement des très riches est indécent, mais se concentrer sur ce point est une façon pour les catégories aisées de se défausser, de repasser le mistrigri de la solidarité. Aujourd’hui, en France avec 3.000 euros nets par mois pour une personne seule (après impôts et prestations sociales), vous faites partie du club des 10% des plus favorisés. Vous êtes quoi? «Moyen»? Tout une partie des catégories aisées, qui peuvent se réclamer de la gauche, se déguisent en «classes moyennes», parfois «supérieures». Si tout le monde est moyen alors tout va bien, et il n’y a plus de domination sociale!
[...]
Les catégories moyennes, qui ne sont ni «martyrisées» ni «étranglées» contrairement à ce qu’on entend parfois, ont, en revanche, depuis 2008 un niveau qui n’augmente plus. Or, en matière de revenus comme dans bien des domaines, c’est moins le niveau lui-même qui compte que l’écart entre votre situation et ce à quoi vous aspirez.
[...] ce phénomène de freinage est une source de tensions. Alors que les politiques publiques ont, c’est normal, comme priorité d’alléger le fardeau des plus démunis, une partie des classes moyennes ont tendance à se sentir oubliées.
En bas de l’échelle sociale, enfin, on observe un phénomène vraiment nouveau depuis notre précédent rapport de 2015: la baisse de niveau de vie réel des plus pauvres. Là, il ne s’agit plus de stagnation, mais bien de marche arrière. Jusqu’à présent, le modèle social a amorti en partie le choc, ce qui explique qu’on ne vive pas une situation à l’américaine avec un effondrement du niveau de vie. Mais avec le chômage, les indemnisations qui arrivent à leur terme, les jeunes qui arrivent à l’âge adulte et deviennent autonomes avec des niveaux de vie de plus en plus faibles et les familles qui en se séparant peuvent devenir deux foyers pauvres, le phénomène est inquiétant.
[...]L'école est génératrice d’inégalités sociales très structurantes. Avec le statut stable d’emploi, qui assure qu’on aura encore du travail demain, le diplôme est devenu l’une des protections majeures. Il sépare très souvent le monde des «stables» et celui des «flexibles». Les serviteurs des autres classes sont massivement des jeunes (parfois pas tant que cela) peu diplômés qui travaillent en horaires décalés, le dimanche, le soir pour des faibles salaires, ceux qui ont les emplois les plus difficiles et les tâches les plus épuisantes, sont massivement des gens qui n’ont pas réussi à obtenir le bon diplôme dans le système scolaire. Les stables ont besoin de toujours plus de flexibilité des flexibles, pour mieux les servir.
[...]
Comme pour les revenus, il faut remettre certaines pendules à l’heure. En France, 16% de la population française de plus de 25 ans a un diplôme supérieur au niveau Bac +2. Les classes moyennes du diplôme, c’est le CAP our le BEP, les pauvres, le certificat d’études. N’oublions pas que plus de la moitié des 25-29 ans ne sont pas diplômés de l’enseignement supérieur. Arrêtons de faire comme si c’était la règle. Le décalage est total entre la façon dont on se représente la société chez les diplômés et la société réelle: d’où notamment une incompréhension d’une partie de la classe politique, dont le discours s’adresse à une poignée de bac+5. Les autres ne comprennent pas son langage abscons.
[...]
Le Bac +5 ne vaut plus ce qu’il valait il y a vingt ans ou trente ans: que la jeunesse diplômée déclassée ait du ressentiment, c’est compréhensible. Mais il n’y a rien de commun entre la situation de ces classes-là et celles d’en dessous qui n’ont pas de diplôme. Certes, quand on part de rien et qu’on aboutit à rien, on tombe de moins haut, mais on vit avec rien. On confond donc des parcours de vie qui n’ont rien à voir en terme de statut et de position sociale, entre des Bac +5 dont une partie va effectivement avoir des difficultés quelques années avant de se stabiliser, et des sans diplôme qui vont galérer une grande partie de leur vie professionnelle et la terminer au niveau du Smic. S’apitoyer sur le déclassement des diplômés de l’enseignement supérieur est aussi une façon de ne pas parler de la vie des jeunes de milieux populaires, de les rendre invisibles.
[...]Arrêtons de nous cacher derrière notre petit doigt, on reste dans un système de domination de groupes sociaux par d’autres. Curieusement, on ne se demande pas qui est propriétaire du capital culturel, comment ses membres le conservent, avec quelles stratégies scolaires notamment. On le voit dès qu’on soulève la question de la démocratisation de l’école : essayez d’assouplir un tout petit peu la compétition scolaire ou de toucher à un cheveu de leur emblème, les «grandes écoles», et la réaction est immédiate. Ces classes diplômées ressortent leurs pancartes sur la complainte du niveau scolaire, en se servant de pseudo-intérêts des classes populaires pour justifier leur conservatisme. Le tour est joué.
Notons que les porteurs de pancartes sont autant de gauche que droite, qu’ils sont très organisés, et d’une violence à la hauteur des enjeux pour eux: imaginez si leurs enfants n’étaient plus certains de prendre leur place ! C’est tout l’ordre social qui serait alors bouleversé. C’est pour cela qu’aucun candidat à l’élection présidentielle n’a de projet de refonte sérieuse de notre système scolaire mais ne propose que des replâtrages.
Il existe une forme de consensus des conservateurs de tous bords pour ne rien toucher au fond, pour ne pas transformer le système, se contenter d’empiler quelques dispositifs comme le nombre d’élèves par classe, de donner un peu plus dans quelques quartiers, mais ne pas toucher à la façon dont l’enseignement français est construit, à son élitisme, à son côté extrêmement académique, où tout est dans l’implicite pour les élèves, au système de notation sanction, etc.
[...]
Les tensions importantes de notre société naissent dans le refus de voir la situation de domination des catégories aisées, tant sur le plan des revenus que du diplôme, sur le reste de la population. Ces gourmands ont besoin de toujours plus de flexibilité à leur service.
Plus généralement quand on parle de pauvreté, il faudrait tenir compte des disparités entre les territoires: gagner 1000 euros dans la Creuse vous donne un plus grand pouvoir d'achat que 1000 euros en région parisienne, du fait même des écarts de prix du logement.
De même un couple de retraités propriétaire de leur logement, sans crédit et qui touchent 3000 euros de pension ne peuvent pas être mis dans le même sac que le couple de 30 ans sans enfant, qui gagnerait la même somme, mais qui doit payer un loyer de 1000 euros.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Je n'oublie rien, mais je sais aussi qu'un unique baril de pétrole de 159 litres correspond à la force de de travail de 12 esclaves pendant toute une année et que juste leur nourriture dépasserait les 50 us$.alexlyon a écrit : vous oubliez la possibilité d'un retour à l'esclavage
Ce n'est donc pas avec des esclaves que l'on va maintenir la société thermo_industrielle sans le pétrole.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Erreur, avec l'immo, l'achat est toujours gagnant, et plus c'est cher plus tu gagnes (effet levier);optimus maximus a écrit :Plus généralement quand on parle de pauvreté, il faudrait tenir compte des disparités entre les territoires: gagner 1000 euros dans la Creuse vous donne un plus grand pouvoir d'achat que 1000 euros en région parisienne, du fait même des écarts de prix du logement.
je te conseille de lire bi.org pour comprendre (ou plutôt pour que ça finisse par rentrer dans ta caboche à force de le répéter).
Comment tu crois que des gens achètent 50m2 à 500k euros avec le sourire ? eux ont compris...
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Avec des esclaves, on n'a besoin de rien.
L'esclavage a bloqué le progrès technique, ou plus exactement le progrès est né de la fin de l'esclavage (pas besoin de thermo-industrie avec des gueux en surnombre).
L'esclavage a bloqué le progrès technique, ou plus exactement le progrès est né de la fin de l'esclavage (pas besoin de thermo-industrie avec des gueux en surnombre).
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Je dirais le contraire, ce sont les techniques nouvelles qui ont rendu l'esclavage obsolète, pas la suppression de l'esclavage qui a poussé au développement de techniques nouvelles.
Ce que dit Pimono est exact.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Exactement, une machine de Watt est 100 fois plus productive que 100 humains, et coûte moins cher en "nourriture", un Homme normal est capable de fournir 200 W de force mécanique sur le long terme, ce qui est relativement peu.Sifar a écrit :Je dirais le contraire, ce sont les techniques nouvelles qui ont rendu l'esclavage obsolète, pas la suppression de l'esclavage qui a poussé au développement de techniques nouvelles.
Une petite voiture a une puissance de 50 kW pour rouler à 130 kmh, essayez donc de pousser cette voiture sur 100 mètres sur le plat à 2 kmh pour bien voir quelle est la puissance en Watt que vous développer.
Et quand bien même auriez vous 100 esclaves pour la pousser, je vous mets au défi de faire Paris Marseille avec cette équipage. Ça vous coûtera plus cher en casse-croûte que si vous faite un plein d'essence même surtaxée.
Voilà pourquoi la société thermo-industrielle est condamnée à l'effondrement.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
quelle est la différence entre un esclave et un salarié normal (smicard) ?Hippopotameuuu a écrit : Et quand bien même auriez vous 100 esclaves
l'esclave, vous devez le nourrir, le loger; le soigner et le blanchir,
le salarié, vous devez le payer pour qu'il se nourrisse, se loge, se soigne et se blanchisse.
donc hors bulle immo, ça ne change pas grand chose, si ce n'est la retraite.
enfin, l'avantage du salarié c'est que vous pouvez le presser comme un citron, et s'il craque, vous ne perdrez rien (pris en charge par d'autres), alors que l'esclave c'est pour votre poche (cout d'achat).
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.
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Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Pas grand chose c'est vrai.lecriminel a écrit :quelle est la différence entre un esclave et un salarié normal (smicard) ?
De nos jours la modernité c'est l'esclavage par les dettes, dette d'état et collectivités, dette automobiles, dette des cartes de crédits, dette immobilière, dette étudiante, dette personnelle, découverts autorisé, crédit revolvers.
Et pour redevenir un citoyen libre, ça coûte un bras, mais la solution de la liberté existe, c'est l’objection de croissance, et la dé-consommation.
Re: La lutte des classes révélée à l’Insee selon bakchich.in
Je mets ça ici pour éviter d'ouvrir une nouvelle file sur le sujet "lutte des classes".
Un article sur le partage social de l'espace, avec une cartographie de la répartition des différentes classes sociales sur le territoire.
On y voit notamment à quel point les classes moyennes sont repoussées des grands centres urbains vers les banlieues (surtout à Paris).
http://theconversation.com/la-france-in ... cais-75604
Un article sur le partage social de l'espace, avec une cartographie de la répartition des différentes classes sociales sur le territoire.
On y voit notamment à quel point les classes moyennes sont repoussées des grands centres urbains vers les banlieues (surtout à Paris).
http://theconversation.com/la-france-in ... cais-75604