Source : L'expansion
Date : 09/12/2010
Lien : http://www.lexpansion.com/economie/la-g ... 44961.html
Dans toute l'histoire économique, les pays avec des dettes colossales l'ont apuré par la dévaluation et l'inflation. Or ce n'est pas possible en zone euro. Les pays périphériques de la zone euro sont par ailleurs contraints désormais de baisser leurs coûts et leurs salaires. Or rembourser une dette en faisant de la déflation, cela ne marche pas. Aujourd'hui, pour ces pays, la seule possibilité c'est la restructuration. Cela veut dire que les créanciers des dettes grecques, irlandaises, portugaises et autres, vont perdre une partie de leur argent. De toute façon, les marchés savent déjà que la Grèce et l'Irlande ne rembourseront pas la totalité de leur dette.
L’Espagne devra demander l’aide de l’UEL'hypothèse d'une restructuration de la dette est déjà largement intégrée par les marchés. Ils ne se font plus d'illusion depuis longtemps pour la Grèce et sont en train de se faire une raison pour l'Irlande et le Portugal. La question aujourd'hui n'est donc plus "si" mais "comment". ... /... Fin novembre, les dirigeants européens ont d'ailleurs commencé à préparer le terrain : à compter de 2013, les créanciers privés qui achèteront de la dette publique prendront le risque de perdre une partie de leurs créances en cas de défaut de pays du pays.
Source : http://www.obliginfos.fr/2011/03/01/les ... ue-rogoff/
Auteur : Kenneth Rogoff
Date : 01/03/2011
Après la Grèce et l’Irlande, l’Espagne devrait également demander une aide à ses partenaires européens et au Fond Monétaire International (FMI), estime Kenneth Rogoff, professeur d’économie à Harvard, dans une interview au quotidien économique espagnol Cinco Dias http://www.cincodias.com/articulo/econo ... scdseco_5/.
L’ancien chef économiste du FMI explique que l’Espagne pourrait rencontrer des difficultés pour rembourser sa dette compte tenu de ses faibles perspectives de croissance dans les années à venir. Un regain de tension sur les dettes grecque, irlandaise et portugaise, pourrait en effet toucher l’Espagne. A ce moment-là, l’Union européen aura tout intérêt à mettre en oeuvre son fonds de sauvetage pour soutenir financièrement le pays.
L’autre solution serait une restructuration de la dette espagnole, poursuit Kenneth Rogoff. Une décision grave, selon l’économiste, car il n’y aurait alors plus de barrière pour la Belgique ou l’Italie, puis pour la France.