Rue 89 17/01/12
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Quand son studio de 14 m2 à deux pas de la place des Abbesses (XVIIIe arrondissement de Paris) a été mis en vente « à un prix dérisoire pour le quartier », Marie, prioritaire puisque locataire, a sauté sur l'occasion :
« Seule, les banques ne voulaient rien me prêter, donc j'ai mis mon frère sur le coup. Mon frère est comédien. A 29 ans il a son statut depuis sept ans à un bon taux.
Au départ, il n'y avait pas de projet d'achat mais simplement une occasion vraiment pas chère : du coup, l'apport personnel était misérable, 5 200 euros. La demande de prêt a été acceptée parce que finalement, la banque ne prend pas tant de risques : à nous deux, on est à 20% d'endettement. Nous avons emprunté 99 000 euros sur vingt ans, et nous sommes propriétaires en indivision à 50-50. Le studio a coûté 96 000 euros à l'achat, et 102 000 euros avec les frais de notaire. »
Pour 60 heures mensuelles. Comme souvent en extra, Marie n'est pas déclarée. Malgré l'intermittence, elle continue « quelques mois, pour voir venir avant un autre emprunt de 20 000 euros de travaux dans le studio ».
Là, les yeux de Rantanplan s'illuminent devant les 14m² de Marie .Avant, Marie payait 460 euros de loyer, moins 200 euros d'APL. Désormais, elle rembourse mensuellement 552,70 euros.
On peut également remarquer que le prix de son loyer avant ( - APL) était inférieur aux seuls intérêts payés dans sa mensualité. En terme de flux direct, actuellement, elle est perdante, même en comptant l'amortissement de son prêt. (par contre, si les prix augmentent encore bcp dans les prochaines années à Paris, elle sera gagnante)