Or le politique est devenu tellement faible, que son seul levier d'action est désormais fiscal.
Ou que l'État se re-centre sur son vrai domaine: ramasser les poubelles, entretenir les routes, assurer la sécurité, l'éducation et les assurances sociales. Je ne vois pas où est la faiblesse à faire ce qu'on lui demande.
Ce qui est sûr, c'est que la seule assiette de l'impot assurée, ce sont les biens IMMOBILIERS. Parce qu'ils ne bougent pas. Ils sont dans le domaine territotial de l'État. D'ailleurs l'immobilier est le seul impôt rationnel, bien plus ancien, bien avant l'IR ou même les taxes sur le commerce.
Le Capital, le Travail et les entreprises sont MOBILES, ils peuvent bouger, elles vont bouger. A moins de refaire les conneries du début XXe et de réinventer les passeports, les nationalités et les frontières qui sont venues à cette époque pour les enfermer. (Enfin, c'est vrai qu'on est mal parti si maintenant il faut donner son compte Facebook pour voyager aus US, mais c'est déjà symptomatique qu'on s'nitéresse plus à la photo "internationale" sur le Net qu'aux papiers d'identité officiels, qui ne valent que sur le territoire d'origine).
Sur le fait que la taxe n'est pas destinée à faire baisser les coûts, c'est discuter des effets possibles: mais ce qu'on voit, c'est bien que l'Etat se rabat sur son domaine territorial : domaine public (services publics), domaine privé (domaine fiscal).
L'essentiel est bien que l'État opère un rééquilibrage de son domaine fiscal. Qu'il fasse coincider le domaine fiscal et le domaine territorial (= l'immobilier) pour compenser la perte de contrôle sur les agents "mobiles" (Capital, travail, équipements). En fait, il récupère ses leviers historiques: il cherche à remonter à l'origine de l'impôt, au "tribut" sur le droit de propriété sur le domaine.
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Pour revenir aux justifications de la taxe
sur la propriétésur le loyer fictif, je crois que c'est raisonner trop loin que de considérer l'effet possible, par exemple, qu'une défiscalisation possible sur les rénovations énergétiques puisse être la raison de cette innovation fiscale.
Je crois que ce que vise la taxe est bien plus simple. Elle tourne autour de l'idée qu'entre le coût de reconstruction et le prix de transaction, il existe un écart.
Cet écart, c'est un écart spéculatif, de même nature par exemple que pour les transactions financières.
On peut discuter des raisons de cet écart. On ne peut pas discuter du fait que c'en est un. Comme pour la Taxe Tobin. Tout le monde est d'accord ? Eh bien voilà.
Bref, tant qu'à faire un profit décorrélé des fondamentaux, on ferait mieux de reverser cet écart à la collectivité. Après tout, c'est toute la société qui supporte ce genre de décalage. Mais il ne profite qu'à quelques uns.
Sauf que les transactions financières, elles sont mobiles. Ah merdre alors. En plus, ça ne marche pas sans coopération multinationale (qui ne semble plus être à l'ordre de jour, dernièrement, c'est pas les antiUE qui vont pouvoir taxer la spéculation ! Ils seraient sans doute plus attirés par l'idée d'être un paradis fiscal.).
Donc, l'État veut taxer les écarts spéculatifs. Donc, l'État contrôle un domaine fiscal territorial. Il lui reste donc la possibilité de taxer sur les transactions financières.... des immeubles. Et la
détention d'une propriété location fictive en est une qui justement manque à la panoplie. Et comme c'est des IMMEUBLES, ça ne peut pas vous échapper. Ça ne pose pas non plus de conflit d'intérêts avec le Capital, le Travail ou les équipements. Mieux, on pourra peut-être même réduire les impôts sur les activités productives et avec un immobilier à coût non spéculatif, on pourra même inviter les entreprises et les travailleurs à venir s'installer sur notre territoire et même payer un peu d'impôts. Donc, l'État a toutes les raisons du monde de rasseoir sa fiscalité sur son domaine immobilier.
Et ce n'est pas le but de l'État d'étrangler les gens. Je pense qu'il s'agit plutôt d'éviter que certains propriétaires se croient permis d'étrangler leur semblables, tant qu'à faire, il vaut mieux prendre une part du butin pour que ça serve l'intérêt général.
Le reste suivra. C'est toujours mieux qu'imaginer l'avenir des proprios le jour où ils devront s'appuyer sur des plus jeunes et qu'ils se retrouveront nez à nez avec...un de leur ancien locataire ou le jeunot qui leur a versé une plus-value juteuse et défiscalisée ! Ah! Saloperie de société. Ah! Quelle injustice de taxer les écarts de prix immobiliers. Ah! que la vie est dure
Joyeux Noël ! Pensez-y !