crispus a écrit :Pour
Ninon, le retournement a véritablement commencé en avril 2012.
Non, en avril c'était les effets de la chute du crédit, le blocage du marché par la disparition subite d'une part importante des acheteurs.
Mais le retournement de marché a eu lieu avant : au T3 2011 (cf l'article que je cite par exemple).
L'effet de myopie débute quand les vendeurs sont mis au courant du retournement mais qu'ils décident de ne pas bouger leurs prix ("ca va remonter"), donc depuis l'automne 2011 où l'annonce avait fait le tour des médias.
crispus a écrit :
Pour la com, les pros du secteur vont devoir ménager la chèvre et le chou : si les prix remontent il y aura encore moins de ventes.
Les plus portés à ce genre de sport sont ceux qui n'ont rien à perdre à attendre, à savoir les sites et journaux d'annonces (Se..r, P.P) et les réseaux de franchise qui voient leur manne assurée par les cotisations du réseau.
Non plus. Ils vivent pour la plupart de forfaits/agence. Or, si l'activité de vente ne repart pas à cause d'une com haussière dans un marché bloqué, de nombreuses agences n'auront plus les moyens de prendre leurs forfaits, certaines vont même carrément fermer, et immanquablement les CA des sites et journaux spécialisés vont chuter.
D'ailleurs, les volumes d'annonces de seloger ont fortement chuté en juillet et stagnent depuis cette période : normal, le nombre d'agences inscrites a aussi baissé.
crispus a écrit :On l'a vu en 2008-2009 quand les porte-paroles d'O..i & autres Famin continuaient à se féliciter de la hausse, tandis que pris individuellement les AI tiraient a langue.
On peut s'attendre au même genre de grand écart en 2013. Mais la chute n'en sera que plus dure ensuite...
Honnêtement, la plupart des gros réseaux, y compris les notaires, ont clairement des com baissières aujourd'hui, alors que c'est clairement pas dans leur intéret coté acheteurs.
Par exemple la dernière déclaration d'Orpi justement :
http://www.cbanque.com/actu/32580/le-pa ... a-la-crise Le marché immobilier est « bloqué » aujourd'hui en France, a expliqué Bernard Cadeau, avec des écarts qui n'ont jamais été aussi grands entre l'offre et la demande, des délais de vente qui s'allongent et se rapprochent des 100 jours et enfin des prix souhaités par les vendeurs qui sont largement au-delà de ce que peuvent investir les acquéreurs.
Et pour la grande majorité des autres c'est pareil : ils n'ont plus le choix, la demande ne va pas revenir par magie, les banques n'ont pas l'air de vouloir rouvrir les vannes du crédit et l'état leur a fait comprendre que le PTZ dans l'ancien sera réservé à une minorité => s'ils veulent vendre ils ne peuvent que forcer les vendeurs à baisser leurs prétentions, au risque d'accentuer l'attentisme des acheteurs.
On est sur des baisses d'activité de -20 à -30% actuellement, et même si les ventes repartent l'année prochaine, on sera certainement loin des volumes suffisant pour que ces gros réseaux puissent se maintenir à l'équilibre.
Si le retournement est vraiment durable, et ça ce sont principalement les banques qui le fixeront, ils n'auront pas plus intérêt à se féliciter des hausses qu'aujourd'hui.
Ils suivront le mouvement en faisant en sorte qu'il soit le plus régulier possible.