Slate.fr Publié le 28/12/2012 Eric Le Boucher
De l'épargne déjà dans la Pierre pour une grande part, des terrains toujours plus loin des emplois et une démographie positive qui ne le restera qu'à très court terme. Mais sinon le constat est justeL'immobilier est un secteur où des centaines de milliers d’emplois pourraient être créés, dès les mois qui viennent. Un secteur qui ne risque pas les délocalisations. Un secteur qui, en se développant, ne creuse pas le déficit extérieur par afflux d’importations. La France a tout pour y parvenir: de l’épargne en abondance, des terrains sur son vaste territoire et une démographie positive qui année après année alimente une forte demande.
Aucun mot sur les prix...Tous les mécanismes d'aides en place ont perdu depuis belle lurette leurs effets positifs.
La demande parce qu'on n'ose pas mettre hors des HLM des ménages dont les revenus dépassent les seuils. Parce que droite et gauche encouragent sans réflexion les Français à devenir «propriétaires» à coup de taux bonifiés et autres subventions.
L'offre parce qu'on soutient fiscalement la construction de logements loués à Trifouilli-les-Oies ou Outre-Mer, au point d'avoir complètement transformé l'immobilier en outil de défiscalisation.
Sans compter des mesures annexes qui viennent ruiner ce qui reste de sain. Ainsi de la hausse du plafond du Livret A, au motif idéologique de «soutenir l'épargne populaire», comme du maintien de son taux à un niveau au-dessus de ce qu'il devrait être. Le résultat est de renchérir le coût des emprunts des organismes de HLM, donc de freiner encore la construction.
C'est indirectement ce que Duflot est en train de faire en ne faisant rien pour mettre sous perfusion un secteur qui ne demande, pourtant, que ça.La bonne logique serait de redonner sa place au libre jeu du marché avec pour seul objectif d'encourager les investissements. Déjà de ne pas les décourager. L'Allemagne dépense moins de la moitié des milliards que la France consacre en aides inefficaces.