Merci pour cet excellent article
C'est énorme :
"Le pronostic de la plupart des agents immobiliers est sombre:
"Nous allons toucher le fond", prédit l'un d'eux."
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Un marasme sans précédent", affirme Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes, spécialisé dans l'immobilier de luxe."
"Alors, contrairement au marché de la résidence principale, fragilisé mais résistant, celui de la résidence secondaire n'en finit pas de s'effondrer. "Avec, souligne Rodolphe Brault, du groupe Emile Garcin, une accélération phénoménale de la baisse depuis l'été.""
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Le marché ne s'est jamais relevé de la crise de 2008", analyse Me Pierre Bazaille, président du Marché immobilier des notaires (Min.not). Et ce, précise Bertrand Couturié, directeur chez Barnes, "malgré de brèves périodes de fausses reprises, notamment en 2010".
"Ce sont d'abord les maisons isolées, situées loin des centres touristiques, qui les premières, bien sûr, ont donné des signes d'essoufflement. Très vite, "le nombre de biens à vendre est devenu impressionnant", relate Pierre Bazaille. Dans ces paradis verts, autrefois recherchés,
le nombre de transactions a chuté de 30 à 50 % en cinq ans. Devenues des no man's land, ces campagnes regorgent désormais d'habitations en vente depuis des mois, voire des années. Tandis que les acquéreurs ont quasi disparu.
Et quand, "par un hasard incroyable, un bien trouve preneur, il ne part qu'à la moitié du prix affiché", affirme Thibault de Saint-Vincent. Comme cette maison, située non loin de Lisieux, passée de 300 000 à 150 000 euros, après avoir traîné un an dans les agences. "Ce sont les produits moyens de gamme qui souffrent le plus", estime Anne-Sophie Reix, directrice de l'agence Reix de Trouville. "
"Les Britanniques se sont tous fait la malle"
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A ce jeu de massacre, même la cote des lieux de villégiature les plus recherchés baisse : Deauville enregistre un recul de 45 % de ses ventes"
"A 50 kilomètres de Toulouse, une propriété dotée d'un parc de 5 hectares a vu son prix dégringoler de 1,5 million à 700 000 euros. A Biarritz, une somptueuse demeure a vu son prix chuter de 2,4 à 1,5 million d'euros, sans trouver le moindre millionnaire intéressé."
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avec des biens clairement surévalués, le placement se révèle à présent médiocre. Voire catastrophique : ceux qui ont acheté en 2007 pour revendre en 2013 doivent se résoudre à perdre entre 20 et 50 % de leur mise ! Pas de quoi envisager sereinement de s'offrir une maison de vacances !
"Cette longue période pourrait pourtant être mise à profit pour réaliser de bonnes affaires.
"On peut désormais s'offrir une belle propriété pour le prix d'un studio !", s'exclame Thibault de Saint-Vincent."
Si nombre de propriétaires ont renoncé à se séparer (à vil prix) de leur maison de famille (beaucoup n'y sont pas obligés), les autres "acceptent de faire des sacrifices pour tourner définitivement la page", analyse Nathalie Garcin.
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...