franckyfranck a écrit :cela veut effectivement dire un effondrement du marché sur ces zones (qui deviennent
alors très peu attractives).
C'est sûr, une zone où les prix s'effondrent devient
moins attractive...pour les AI, en tous cas.
- Soit la demande reste ce qu'elle est et les prix ne baisseront pas autant que tu le souhaiterais.
Ah, oui, évidemment, tu lis dans
mes pensées, c'est facile !
5%/an de baisse sur les biens qui m'intéressent, je prend tout de suite
A 7%, j'achète quelques caisses de champagne.
A 10%, je fais des travaux dans ma location
Sachant que dans le premier cas cela veut dire que ces zones vont se dégrader comme les ZUP des années 70
tu ne souhaiterais alors plus y vivre. D'ou ma distinction entre zones solvables et non solvables.
Oui, je vois, le territoire national est divisé entre grandes métropoles et ZUP des années 70.
OK, comme ça c'est plus clair
Par contre, je vois mal en quoi la baisse des prix entraine une dégradation de l'environnement social.
Les plus riches déménagent parce que leur maison a perdu 20%, pour aller acheter plus cher ailleurs.
En fait, c'est exactement le contraire : une zone baisse,
toutes choses étant égales par ailleurs, si
l'environnement
social se dégrade.
L'Ile de France représente 18% de la population française et 28% de son PIB. Si tu ajoutes les autres grandes agglomérations,
tu as une très grande part de la richesse nationale.
Est-ce que, par le plus grand des hasards, il y auraient des gens qui travaillent en IdF (et qui participent donc au PIB de cette région)
mais qui n'y habitent pas ?
Oui, je sais, c'est ridicule comme idée...mais je participe quotidiennement au PIB de l'IdF, de l'Alsace, de la Lorraine, et de
la Bourgogne, et pourtant je n'habite, ni en IdF , ni en Alsace, ni en Lorraine, ni en Bourgogne
La circulation sur les
autoroutes qui rejoignent les grandes métropoles, le trafic voyageur dans les transports en commun
banlieue-région-grandes lignes, ce ne sont que des gens qui se promènent comme cela,
pendant les heures de pointe,
pour le plaisir ?
Tu vois je me demande quand même si tu n'as pas, un tout petit peu, une vision
urba-centrée de la sociologie de la population
française.
Ce n'est probablement pas ton cas, mais il y a des gens qui ont retenu que plus de 80% de leur concitoyens vivaient "
en ville",
sans réaliser, car ne le sachant tout simplement pas, qu'
une ville, statistiquement, c'est :
une seule commune, dont la population agglomérée compte au moins 2 000 habitants ; une telle commune est dite
ville isolée ou plus communément ville.
(source : INSEE)
Surtout si tu finis par compléter avec des villes comme Rennes qui ne sont pas si grandes que cela mais sont
très attractives économiquement parlant.
A 2440€ le m2 prix médian en appartement ancien, Rennes est l'une des grandes agglos parmi les
moins chères de France.
C'est aussi, au m2, en moyenne, le prix des appartements anciens dans ma ville,
moyenne, située à
80km de Paris.
Tu vois, la sociologie immobilière (Qui est
solvable et où habitent les gens solvable ? Où travaillent-ils ?) est infiniment
plus complexe qu'une vision un peu simpliste ne peut le faire croire :
Centre-ville (de grande ville) = riche/péri-urbain ou rural = pauvre.
D'après le baromètre de la
Chambre Régionale des Notaires de Bretagne (Ile-et-Vilaine, Février 2013) :
Perspectives 2013
(...)
Que sera 2013 ?
Dans l’ancien, avec une conjoncture économique morose, des acquéreurs en attente de baisses
significatives de prix, l’absence d’aide à l’acquisition, l’érosion des volumes devrait se poursuivre
dans les mois à venir.
Dans le neuf, les effets du dispositif Duflot sont difficiles à évaluer.
(...)
Sur l’agglomération rennaise, la demande reste forte. Les prix devraient résister, d’autant qu’ils avaient
fortement reculé en 2009, notamment à Rennes : -8.5% pour les appartements et –20 % pour
les maisons.
(...)
Mais où était passée la
solvabilité à Rennes en 2009 ?
Le marché immobilier agit suivant le principe des vases communiquants.
Quand une zone baisse plus que les autres zones
limitrophes, elle attirent la demande, qui
baisse par conséquent à coté.
Les baisses, comme les hausses, se font par cercles concentriques.
Mais on a le droit d'
espérer le contraire