Peut être serait il bien de rappeler pourquoi cela s'est produit....Dans les années 60, le logement social ..et ce n'est pas un gros mot était financé en direct par l'état.
A un moment celui ci c'est retiré de ce financement pour le remettre au marché. Je ne juge pas,je constate...
(Et pour compléter ce qui précède:)
... comme dans les années 1980 il fallait toujours des logements mais l'État a voulu se retirer du financement direct, alors il a choisi de financer indirectement le logement. (via desfisc et/ou via allocations).
C'est ce que tu appelles "le marché". Admettons. Je ne juge pas.
Ça correspond à une certaine époque
Ensuite, ton diagnostic c'est qu'en 2014, en l'absence de financement (indirect) de l'État, les gens ne veulent pas investir dans l'immobilier.
Mais si on veut rester cohérent, la différence entre 1960 et 2014 n'est pas la disparition du financement public, puisque celui-ci n'a pas changé entre 1960 et 2014 : il passe seulement par d'autres mains (financement indirect). Donc, le problème est ailleurs,
Ailleurs... mais où ? Une réponse possible.
La différence c'est que:
En 1960 il
fallait construire des logements, et que le prix n'était pas le problème
En 2014 il
faut distribuer les logement et justement le prix EST devenu le problème
AHMA, pour faire court, la solution c'est de rebobiner le système de financement de l'État.
L'État récupère le contrôle, et comme c'est lui qui contrôle, il oblige les prix à reveni au coût de construction :
Ça donne.
-- suppression des aides fiscales aux balleurs et propios. À la rente immobilière.
-- taxation dissuasive de l'ila propriété immobilière et des droits de succession
-- réactivation de dispositifs semi-publics : par ex, la reconversion des Offices HML en Gestionnaires de patrimoine Immo PUBLIC (HLM-GPIP). Ça peut même se concevoir comme un dispositif privé pur. (Penses-y, c'est ton prochain poste !)
A partir de là, inviter les proprios à s'acquitter de leurs obligations fiscales en nature:
ils peuvent abandonnar leurs biens immobiliers aux nouveaux Offices HLM - GPIP (ton futur poste !).
Dans le cas des propriétaires résidents, en échange, ils redeviennent simplement locataires des HML-GPIP, non expulsables, Comme chez eux, mais sans les taxes immobilières..
J'en viens finalement à la partie intéressante.
Après avoir conditionné (ou démoli) ces biens immobiliers, les HLM-GPIP remettent ces immeubles sur le marché à 100 euros mensuels prix référence maximum.
En chiffres ronds, 100 euros mensuels, ca rentabilise largement un bien à 150 keuros sur une vie utile de 100 ans. Tu sais calculer ça, c'est ton métier.
Mais il y a encore mieux ! C'est l'ÉTAT qui encaisse ces sous (directement ou indirectement, si l'office HML-GPIP est public ou privé) ! Pas besoin d'augmenter les impôts (sauf les taxes sur la propriété immobilière, évidemment, voir supra)
Et tout se rebobine et rentre tout seul dans l'ordre:
-- À 100 euros mensuels, on aura baissé de 90% les coûts de logements de la population
-- Si le logement représente 30% du budget des ménages, cela veut dire qu'on peut se permettre de baisser de 30% le SMIC, les salaires de la fonction publique et les retraites par répartition, et que les intéressés y gagneront même (en pouvoir d'achat relatif).
-- Si les charges fixes de l'économie baissent de 30% on redevient compétitifs,
-- Si... On facilite la création d'entreprises (pas de coûts de locaux, equipements, etc.)
-- Si.... On augmente l'emploi
-- Si... On diminue la population allocataires,
À prix coûtant, on peut même imaginer que les entreprises construisent les logements de leurs employés, pour éliminer les freins à la mobilité. Ça oui, ça s'appelle un investissement productif (au contraire des rentiers defiscalisateurs). Ce système de construction ca existait il n'y a pas si longtemps. En Angleterre, ce sont de bien beaux immeubles qu'on voit souvent sur la BBC
Pas de problème pour les constructeurs immo : au lieu de vendre à des particuliers (trop taxés) il vendront à des entreprises qui (re)construiront des villes autour d'elles, car les entreprises, elles, ne seront pas taxées sur la propriété immobilière. Ils seront contents: c'est mieux d'avoir des entreprises comme client, que des demeurés qui croient encore à des conneries du genre "
un tas de briques c'est de linvestissement"
Et on diminue la part du Revenu de l'État qui est actuellement détourné au profit de la rente
pour au contraire la distribuer dans le sens de l'économie productive.
Vous avez compris ? Ô futur directeur du flambant Office HML-GPIP que vous êtes appelé à mettre en place ? Oui ! Vous avez une belle carrière devant vous. Surtout ne ratez pas le sens de l'histoire.
Il est temps d'anticiper votre carrière.
Autrement, on va penser que vous manquez de flair dans les affaires, et si vous manquez de flair, je ne crois pas que vous resterez longtemps à votre poste actuel.
Bref, vous n'avez pas le choix.
Salut !
(*ma profession ne dépend pas du financement de l'État.
Par contre, la tienne dépend non pas du financement de l'État, mais du fait que l'État a choisi de financer la rente. La nuance c'est que nous dépendons tous de l'État, mais toi, tu dépends de l'existence des rentiers et ton boulot consiste à placer leur argent. Si la rente disparaît, tu es foutu. c'est pourquoi tes raisonnements sont complètement foireux. )