La pierre n’a pas fini de trembler
LE MONDE ARGENT | 22.09.2014 à 14h58 • Mis à jour le 22.09.2014 à 15h15 | Par Frédéric Cazenave
Doucement mais sûrement, le reflux du marché immobilier, entamé il y a deux ans, se poursuit. Même Paris, où le mètre carré a atteint des niveaux stratosphériques, n’échappe plus au mouvement. « Depuis janvier, les prix ont reculé de 2 % pour passer sous la barre des 8 000 euros le mètre carré. Nous devrions terminer l’année entre ¬– 3 % et – 5 %, estime Sébastien de Lafond, président de Meilleursagents.com. Et encore, si l’appartement présente des défauts, le repli est deux à trois fois plus violent. »
En province, la pierre s’effrite dans 80 % des villes de plus de 100 000 habitants, parfois sévèrement comme à Angers, Perpignan ou Saint-Etienne, selon les données des notaires. Les cités dynamiques, comme Nantes, Rennes, Marseille, qui parvenaient jusqu’ici à résister, sont désormais mal orientées. Seule une poignée (Bordeaux, Lyon…), du fait de leur attractivité économique, se démarquent. Bien sûr, ces moyennes cachent d’importantes disparités. « La baisse n’est pas uniforme, ce qui complique la lecture du marché. A Toulouse, par exemple, les prix reculent de 2 % dans le centre, de 5 % dans l’agglomération et, si vous vous éloignez encore, la chute peut atteindre 10 % à 15 % », explique Laurent Vimont, le patron de Century 21.Le cas de Marseille est frappant. Si les prix dans la cité phocéenne diminuent de 1,3 % en moyenne, certains quartiers, comme La Joliette, Le Pharo ou Saint-Barnabé, chutent de plus de 10 % en un an, selon les données des notaires.