Maintenant que le crédit très bon marché s’installe, faut-il s’en réjouir pour l’économie française ? Face à des entreprises qui investissent moins et une consommation qui cale, le « crédit immo » est de fait l’un des derniers moteurs de croissance. « A elle seule, la baisse des taux aura fait plus pour soutenir la conjoncture et redynamiser les marchés privés que tous les dispositifs publics actuels d’incitation et d’aide », souligne le baromètre.
les echos le 22 octobreCette influence du crédit mérite tout de même d’être nuancée. A des taux si faibles, une bonne partie de la production correspond en réalité à des renégociations de prêts déjà contractés. « L’an dernier, elles ont représenté jusqu’à 35 % de la production de crédits. Nous sommes actuellement à 40 % », souligne Jean-Marc Vilon, directeur général de Crédit Logement. Or ces renégociations sont sans effet sur l’économie « réelle ». Derrière celles-ci – qui n’apparaissent pas dans les statistiques du baromètre – il n’y a, en effet, ni déménagement ni dépenses d’équipement.
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