La Fondation Abbé Pierre en manque de données

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ET46
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La Fondation Abbé Pierre en manque de données

#1 Message par ET46 » 03 févr. 2015, 09:33

La Fondation Abbé Pierre en manque de données
http://www.mediapart.fr/journal/france/ ... de-donnees


03 février 2015 | Par Michaël Hajdenberg
Le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre, publié ce mardi, est toujours aussi riche. Et pourtant, il pointe un problème majeur : l'absence d'études et de données fiables dans le domaine du logement, qui handicape lourdement les politiques publiques.
Dans son rapport annuel, rendu public ce mardi, la Fondation Abbé Pierre le dit bien. Elle cite l’Insee et le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), qui évoquent eux-mêmes un « déficit d’études et d’offres d’expertise en matière de logement, manifeste au regard d’autres domaines ». Même constat de la part du Conseil d’État, qui dès 2009, regrette que les services déconcentrés ne fassent pas remonter plus d’informations sur cette thématique : « L’analyse des besoins en logement pour prendre des décisions rationnelles, et décliner des actions publiques à long terme, part trop souvent d’une approche à court terme, souvent liée au phénomène des sans-abri, pour prendre des décisions publiques parfois marquées du sceau de l’improvisation. (…) Les moyens budgétaires et humains consacrés par l’État à la statistique du logement sont déclinants, alors que le besoin n’a jamais été aussi élevé. »
Ces insuffisances freinent l’action publique. Manuel Valls a ainsi pu annoncer qu’il renonçait en grande partie à l’encadrement des loyers par défaut d’outils statistiques. Et c’est vrai ! « Personne n’est véritablement en mesure de dire de manière consensuelle aujourd’hui quel est le niveau des loyers quartier par quartier, type de logement par type de logement, à Nantes, Marseille ou Grenoble. En 2012 par exemple, le loyer moyen par m2 des nouvelles locations à Lille était-il de 14,3 euros, selon Clameur, ou de 10,5 euros, selon l’OLAP ? Un écart de 40 %… » Les observatoires qui devaient être mis en place n’ont pas encore vu le jour.
De façon plus générale, la Fondation attribue la crise du logement des années 2000 à une insuffisance des connaissances dans divers secteurs lors des vingt années précédentes : mauvaises prévisions de croissance démographique, du taux de fécondité, de l’espérance de vie, des flux migratoires, prise en compte bien trop tardive de l’explosion du nombre de familles monoparentales ou de phénomènes sociaux comme l’accroissement du nombre de jeunes de moins de 25 ans sans aucune ressource… Toutes choses qui affectent la demande de logements. D’où « le relâchement de l’effort de construction dans les années 1990 », que l’on paie aujourd’hui, notamment dans le logement social (aides publiques passées de 10 milliards en 1984 à 4 milliards en 2006, après correction de l’inflation).
Mais en matière de statistiques, il y a simplement parfois de la mauvaise volonté : « À l’heure de “l’open data”, nous en sommes encore aujourd’hui à citer les chiffres des expulsions avec le concours de la force publique de… 2011, relève la Fondation. Alors qu’il s’agit ici du décompte d’une action des forces de l’ordre, dûment signalée et comptabilisée, pour peu que les pouvoirs publics se donnent la peine de les agréger. (…) La difficulté d’accès des chercheurs ou des journalistes aux données publiques ou semi-publiques les rend dépendants d’exploitations ponctuelles de ces informations par les services de l’État ou des acteurs du marché, ce qui pose à l’évidence un problème de transparence et d’indépendance de l’expertise. »
J'aurais craché de la même manière sur Staline, lénine, Danton, Mao, Hitler, Allende
Nabu, à propos de Chavez

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