ATLANTICO | Décryptages | Publié le 5 Août 2015
Entretien avec Olivier Vial, président de l’UNI et directeur du CERU, et Michel Fize, sociologue au CNRS, membre de l'exécutif national du mouvement des progressistes, initié par Robert Hue en 2009, et conseiller régional Ile de France.
interviewer non mentionné.
Je ne sais pas si c'est le bon forum, puisque le sujet n'est pas directement l'immobilier, mais une de ses conséquences : de façon prévisible, le coût du logement est décrit comme un des facteurs qui retarde la décohabitation.
Et pour rejouer Friends irl?On peut par exemple s'interroger sur ce qui motive l'emménagement en couple: est-ce pour des raisons sentimentales ou aussi pour des raisons budgétaires? L'augmentation des prix des loyers que nous avons connus ces dernières années fait qu'il est parfois difficile de l'affronter avec un seul salaire. C'est aussi pour cette raison que le nombre de collocations augmente, du fait, contrairement aux idées reçues, de jeunes travailleurs plutôt que d'étudiants.
Je ne suis pas certain de comprendre qui n'a pas de raisons d'être inquiet.Si la décohabitation se fait de plus en plus tardivement, il y aura des conséquences sur l'économie du logement. Ce n'est pour l'instant pas grave en France car le marché est extrêmement tendu, au contraire. Il n'y a pas de raisons d'être inquiets.
En creux, cela implique que les classes aisées ont le patrimoine, et les classes malaisées l'accès aux logements sociaux?Les politiques publiques doivent se concentrer sur les classes moyennes. Elles doivent avoir le même accès à l'emploi et à la vie familiale que les classes les plus aisées et les plus malaisées. Si il y a un retard, c'est parce qu'elles subissent le coût du logement. Il faut trouver une manière de rendre celui-ci plus abordable.
En tous cas, on en revient au constat que le logement cher est une plaie pour la société.