Le géant du BTP Fayat prend le virage de l’immobilier
Frank Niedercorn / Journaliste | Le 21/08 à 16:10
Numéro quatre du BTP en France, Fayat se lance dans la commercialisation de ses projets immobiliers. Une manière de lutter contre les effets d’un marché difficile
Un nouveau quartier et 850 logements sur un terrain de 22 hectares. Même à l’échelle bordelaise, le Parc Ausone qui va sortir de terre à Bruges d’ici 2017 au nord-ouest de l’agglomération, constitue un projet important. Il constitue aussi la preuve des ambitions du groupe de BTP Fayat. Jusqu’à présent, l’entreprise familiale, qui réalise un chiffre d’affaires de 3,5 milliards d’euros et emploie 20.000 personnes, n’était présente sur le créneau que de façon discrète, via sa filiale Somifa. Celle-ci s’efface pour donne naissance à Fayat Immobilier. Ce n’est pas un simple changement de nom puisque le groupe, numéro quatre du BTP en France va, désormais, aller jusqu’à la commercialisation de ses projets. Sur un marché français difficile, « il s’agit d’être présent sur tous les maillons de la chaîne de valeur », résume Frédéric Martel, directeur général de Fayat Immobilier. La filiale du groupe mène déjà un autre projet d’aménagement aux Bassins à flot au nord de Bordeaux. Le groupe est aussi présent au sud dans le cadre de l’opération Euratlantique avec un programme de logements et de bureaux qui accueilleront les différentes filiales. Quant aux terrains libérés, ils donneront naissance à d’autres projets immobiliers.L’entité, qui emploie une cinquantaine de personnes, a réalisé 50 millions de chiffre d’affaires en 2014 et vu ses fonds propres augmentés à hauteur de 18 millions d’euros. Objectif : financer des projets en Ile-de-France et dans le Sud-Est ou le groupe possède des terrains et dans le Nord. Toutefois le groupe n’a pas l’intention d’attaquer le marché tous azimuts. « Nous voulons plutôt rester un acteur multirégional que vraiment national. Notre objectif est d’abord d’accompagner notre activité dans le bâtiment », insiste Laurent Fayat qui dirige le groupe avec son frère Jean-Claude.
Cap sur l’Afrique
Dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, le groupe familial mène une stratégie de développement à l’international (29 % de ses effectifs) notamment en Afrique. Le groupe est présent dans les travaux publics et le matériel routier au Mali et la gestion de réseaux électrique et d’énergie au Mozambique. Grâce à ces références et, notamment un barrage construit en Algérie, il attaque l’Asie avec un premier contrat au Myanmar (ex-Birmanie).Les choses sont plus difficiles en France. Castel & Fromaget, numéro un français de la construction métallique qui a notamment réalisé le Stade de Bordeaux et la Canopée des Halles à Paris, est à la peine. La filiale de 300 personnes, dont le siège est dans le Gers, s’est séparé de 36 personnes depuis quelques mois. Toutefois l’horizon s’éclaircit puisque l’entreprise va réaliser la toiture de l’Arena de Nanterre qui sera construite par Vinci. Le groupe est lauréat pour la construction de l’Arena du futur palais des sports d’Aix-en-Provence.
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