cashisking a écrit :sawaï a écrit :C'est effectivement une manie que de vouloir tout sélectionner par l'argent. Mais si on se refuse ce moyen de levier, que reste-t-il dans le cas présent? L'expropriation?
Vincent92 a déjà répondu :
Vincent92 a écrit :S'ils veulent que plus de biens soient loués, il faut arrêter de vouloir encadrer le marché et revoir l'équilibre bailleurs/locataires. Si certains appartements restent vacants des années, c'est parce que ces propriétaires ont peur de tomber sur un mauvais locataire. Encore plus si les rendements sont faibles et non pas régient par l'offre et la demande mais par un préfet.
Dans cet exemple, le proprio bailleur possède le logement pour le louer...mais il ne loue pas par crainte de la location? Il faudra m'expliquer, mais en l'état la mise sous curatelle me semble la meilleure solution.
D'après mon expérience au doigt mouilé en copros parisiennes, les logements vacants sont bels et bien majoritairement des résidences secondaires.
Dans les arrondissements périphériques, ce seraient surtout des petits proprios parisiens, typiquement partis à la retraite au soleil et qui occupent leur F3/F4 familial 6 mois par an au plus.
Dans les arrondissements centraux on trouve aussi beaucoup de français ou étrangers aisés souhaitant avoir un pied à terre parisien pour quelques jours par ans parfois. Ce type d'occupation peut représenter la moitié des logements d'une copro.
En fait, mon expérience recoupe ce constat :
http://www.20minutes.fr/paris/1866327-2 ... s-capitale
A noter qu'il existe plusieurs cas d'exemption de la taxe :
La TLV n'est pas due si le logement nécessite des travaux importants pour être habitable (par exemple, réfection complète du chauffage). En pratique, le montant des travaux doit dépasser 25 % de la valeur du logement. [...]
Vous n'avez pas à payer la TLV dans les situations suivantes :
Logement vacant indépendamment de votre volonté (par exemple, logement mis en location ou en vente au prix du marché mais ne trouvant pas preneur ou acquéreur)
Logement occupé plus de 90 jours de suite (3 mois) au cours d'une année
Résidence secondaire meublée soumise à la taxe d'habitation
https://www.service-public.fr/particuli ... oits/F2847
Donc la majorité des cas que j'ai évoqué ne sont même pas concernés par la taxe!
Il ne faut pas non plus exclure les cas où les proprios ont juste "oublié" leur logement, puisque cela ne coûte pas grand chose, la taxe foncière étant notoirement basse à Paris (un demi loyer par an de mémoire). Et pour certains, payer des charges même élevées ne les met pas dans l’embarras (tant mieux pour eux), rien ne presse alors. Vu les conditions d'application de la taxe, c'est vraisemblablement à ces propriétaires négligents que la taxe est destinée. Les logements acquis par simple arbitrage financier, pour des questions de placement et de diversification du patrimoine sont également concernés.
Dans ces cas là, je ne pleurerais pas sur le sort des proprios.
On verra.