franckyfranck a écrit :C'est une condition de la liberté, personne ne peut/doit m'imposer un style de vie.
A l'assertion consistant à dire que l'approche libérale est excessivement individualiste, ta réponse porte sur...les libertés individuelles. Merci d'avoir confirmé ce point.
Par ailleurs, c'est dans le domaine économique que le bât blesse en premier lieu. Il y a aussi des dérives sur les questions de mœurs, donc non, je ne pense pas que tous les styles de vie soient acceptables en tout lieu et tout temps.
Il semble que la liberté (et la loi du plus fort) soit le seul élément qui échappe à ce relativisme d'ailleurs...
franckyfranck a écrit :Considére tu que l'on est tous des clones ? Moi pas.
1/ Je n' ai pas nié qu'il existe des inégalités, simplement que les libéraux s'en accommodent.
2/ Tu prends pour exemple les inégalités physiques. C'est de bonne guerre, le libéralisme n'a pas grand chose à voir là dedans. Encore une fois, c'est une autre chanson dans le domaine économique, car là les règles posées par les hommes (ou le choix de l'absence de règles => loi du plus fort) sont déterminantes dans l'apparition ou non d'inégalités, ou de conditions + ou - inacceptables de vie, de travail, etc. L'idéologie libérale a même des répercussions dans le domaine amoureux, sexuel ; Houellebecq évoque cela très bien dans "L'extension du domaine de la lutte".
franckyfranck a écrit :Tu fantasmes trop sur le pognon ce n'est qu'un moyen que la plupart ne voient pas comme une fin en soi.
Tu joues sur les mots. Du moment qu'il faille obligatoirement en passer par l'argent pour être libre et d'une manière générale vivre de façon pas trop dégeu, c'est normal de "fantasmer" dessus non? Pour info je ne fantasme pas, j'ai un rapport assez relâché à l'argent.
Et non, l'argent n'a pas toujours eu cette importance. Aujourd'hui il faut de plus en plus d'argent pour avoir : une bonne couverture santé, un lieu de vie décent et pas trop éloigné des centres d'activité. Si on suit la logique libérale jusqu'au bout, comme aux US, on peut ajouter : une bonne éducation, la sécurité (quartiers fermés), une bonne nutrition.
franckyfranck a écrit :Mais il n'y a justement pas beaucoup de règles ! Si tu enlève le classique offre / demande (mais c'est un peu la nature) tu peux faire à peu près ce que tu veux non ?
Là encore, ta réponse confirme mon propos, à savoir la lecture étriquée du monde selon des règles qui satisfont à la vision libérale. Ici la vision marchande de l'économie de marché selon l'offre et la demande, et l'absence de règle autre (d'où la loi du plus fort).
Les règles de vie en société, dont les règles économiques, ce sont les hommes qui les créent et qui définnissent leur étendue d'application. Pour ne citer qu'une règle ancestrale et répandue dans la plupart (sinon toutes) les cultures : la règle du don contre-don. Voir "L'intérêt souverain" de F. Lordon à ce sujet.
Après n'importe quelle règle est envisageable ; les sociétés n'ont eut de cesse d'en créer (+ ou - consciemment) pour limiter les excès pouvant mener à un affaiblissement ou une désintégration. De façon plus "positive", nombre d'us et coutumes sont là pour renforcer les liens sociaux. Et pour revenir sur la question des inégalités, bien sûr qu'il est possible d'instaurer des règles permettant de les contenir. Je te renvoie vers la file "Allemagne homme malade" pour constater l'effet de politiques différentes sur ce point.
Enfin, le "tu peux faire à peut près ce que tu veux" est là aussi un idéal/mantra libéral. J'y souscris, mais avec des limites... Ces limites sont posées par d'autres idéaux. Ce pourrait être une société apaisée, par exemple. Ou plus égalitaire (les deux vont souvent ensemble).
On verra.