- approche outrageusement individualiste et relativiste Tout se vaut, tout dépend du point de vue personnel.
C'est une condition de la liberté, personne ne peut/doit m'imposer un style de vie. Ni les artistes que je dois aimer, ni la religion que je dois prier (ou pas de religion), le type de sexualité que je dois avoir (et bon même si t'es hétéro ca suffit pas hein ! Faut pas qu'elle soit trop vieille, faut qu'elle soit bonne selon les canons de beauté du moment (sinon tu te tapes Matthieu Galet)).
Pourtant sur tous ces points il n'y a une conséquence que pour moi même. Si j'écoutes de la 'Mot2Cambronne', prie l'église du spaghetti volant et décide de me taper Mademoiselle Saupiquet, ca ne concerne que moi (et Mademoiselle Saupiquet qui a décidé que M. Abdokro avais ma foi un certain charme).
- acceptation des inégalités. Oui elles existent, est-on obligé d'y adhérer?
Considére tu que l'on est tous des clones ? Moi pas. J'ai bien essayé de courir aussi vite que Carl Lewis, mais je pense que même en me chargeant à l'EPO comme un gorêt, je ne le rattrapperai pas. Je ne peux donc pas demander, au nom de l'égalité, à être récompensé par mes talents de coureur à pied. Et donc oui, la société nous "récompense" effectivement plus ou moins en fonction de nos capacités naturelles, de nos capacités acquises (éducation) et de la façon dont ces capacités sont demandés par la société. (Parce que la loi de l'offre et de la demande c'est un peu comme la gravité, on y échappe difficilement).
- salut - individuel forcément - par la voie du POGNON pour pouvoir s'extraire des contingences matérielles et vivre réellement librement.
Tu fantasmes trop sur le pognon ce n'est qu'un moyen que la plupart ne voient pas comme une fin en soi. La fin c'est d'atteindre son but (voyager dans tel pays, organiser une grosse teuf, aller voir une épreuve des JO à Tokyo, acheter un appartement dans le Vème, voir la dernière pièce d'Alexis Michalik (courrez y, elle déchire) ...) et le pognon est le moyen pour atteindre ce but, il pourrait y avoir d'autres comme bénéficier de passes droits (mais ils sont contre le principe d'égalité)).
Mais effectivement vivre libre nécéssite de s'extraire des contingences matérielles, ce qui signifie à la fois contrôler ses désirs, et se mettre en situation de gagner assez pour satisfaire ceux que l'on ne souhaites pas controler. Cela n'est jamais un état sans effort.
- approche finalement très conservatrice de l'évolution de notre société. Cette dernière allant vers une forme de + en + libérale, rien d'étonnant à ce que cette évolution actuelle soit défendue. Cela se traduit par l'absence de description et de remise en cause du cadre (les règles sont ce qu'elles sont, on ne peut rien y changer. Ca tombe bien, "on" ne veut pas y toucher ou alors dans le sens actuel).
Mais il n'y a justement pas beaucoup de règles ! Si tu enlève le classique offre / demande (mais c'est un peu la nature) tu peux faire à peu près ce que tu veux non ?
Il me semble justement que la spécificité de la France, c'est la recherche d'un équilibre raisonnable entre les deux.
Dans la devise de la France comme les droits de l'homme, on parle d'égalité de droit. Ce qui est en théorie le cas, même si je ne peux m'empécher de penser que si j'avais fait la même connerie que Fillon je serai pas très loin du trou...
On les classes aussi par ordre d'importance. La liberté en premier, l'égalité en second et la fraternité en dernier. On l'oublie souvent la fraternité. Pourtant c'est un point "vital" qui doit nous pousser à la tolérance (on choisit ses amis, pas ses frères et on essaie de les aimer quand bien même ils font des trucs zarbos) et à la solidarité, le tout de manière non contrainte.