Vincent92 a écrit :D'après moi, les 2 études (Friggit et Natixis) ont le même biais. Pourtant, personne n'attaque sa courbe bleue publiée tous les mois. Faut il conclure que certains ne font pas preuve d'esprit critique quand c'est papy Friggit mais sortent les dents quand c'est le Friggit a eu du mal à méchant Natixis (qui dit pourtant exactement la même chose)?
la courbe est la courbe, on ne peux pas tout dire dans un dessin. Ce serait trop simple. Cf les 233 et quelques diapos.
Que les locataires se soient paupérisés justement, je l'ai toujours lu chez friggit.
Friggit a eu du mal à admettre l'importance des taux d'intérêt. Aujourd'hui c'est fait.
Il n'a toujours pas admis le rôle de la restriction des délivrances des terrains à bâtir dans leur prix et celui de l'immo.
friggit a écrit :C’est le prix des logements du voisinage qui détermine le prix des terrains, et non l’inverse
Mécanisme du « compte à rebours »
Le prix que l’acheteur potentiel est prêt à payer pour un terrain est ce qui reste lorsqu’il a soustrait du prix de vente des logements neufs (déterminé par celui des logements existants dans le voisinage) l’ensemble de ses coûts de construction
=> C’est le prix des logements du voisinage qui détermine le prix des terrains, et non le prix des terrains qui détermine le prix de vente des logements qui y sont construits
Je ne comprends pas pourquoi des aspirants à la construction même prêt à payer plus cher, et submergés par l'abondance de terrains à bâtir, ne choisiraient pas le moins cher histoire de consacrer de 'argent à d'autres utilisations... (ou eventuellement un logement plus grand, plus luxueux, une voiture neuve etc...)
et
Le rythme de la construction ne peut pas expliquer l’envolée du prix des logements Car:
L’élasticité du prix des logements par rapport au nombre de logements est trop faible (-1 à -2) pour cela
Il n’y a pas eu d’envolée des loyers similaire à celle des prix
même si... l'élasticité/prix n'est pas robuste, pas certain, décalage temporelle et les locataires se sont paupérisés (impossible de trop augmenter le loyer donc..)
Friggit fait part de son doute absent des conclusion...
Néanmoins:
-le rythme de construction peut constituer un facteur de second ordre (au Royaume-Uni la sous-construction entraîne une hausse significative du prix des logements);
-cela ne signifie pas que la collectivité doit se désintéresser du nombre de logements construits:
-alors qu’en économie de marché le principe est la liberté d’entreprendre et l’exception est l’ensemble des restrictions imposées par la collectivité pour des raisons d’intérêt général, en matière de construction c’est l’inverse: on ne peut pas construire sauf si on a un « permis de construire »; la collectivité doit donc veiller particulièrement à ce que les inconvénients de cette restriction exceptionnelle à la liberté individuelle ne l’emportent pas sur ses avantages; -la faiblesse relative de l’élasticité prix /parc, et donc du signal-prix susceptible d’indiquer que le nombre de logements construits s’éloigne de l’optimum, rend cette vigilance particulièrement nécessaire.
La restriction au permis de construire est peut être trop dans l'ADN de son administration...