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Pour les investisseurs, c’est le grand rendez-vous de cette fin d’année. Jeudi 26 octobre, la Banque centrale européenne (BCE) devrait dévoiler les modalités de la baisse de ses soutiens à l’économie, programmée début 2018. Et plus précisément, la réduction de ses rachats de dettes publiques et privées (« quantitative easing » en anglais, ou QE), aujourd’hui de 60 milliards d’euros par mois. « C’est une étape-clé vers le retour à la normale de la politique monétaire », estime Frederik Ducrozet, économiste chez Pictet.
De son côté, M. Draghi estimait, en mars, que l’ensemble des mesures monétaires aura contribué à regonfler l’inflation de 1,7 point sur la période 2016-2019, et à augmenter la croissance de 1,7 point de produit intérieur brut (PIB).
A Francfort, on souligne aujourd’hui les bons chiffres de la croissance, qui devrait dépasser les 2 % cette année en zone euro. De quoi convaincre l’institut monétaire de réduire la voilure de ses rachats de dettes – leur montant pourrait descendre à 30 milliards d’euros mensuels et se prolonger jusqu’en septembre 2018, pronostique M. Ducrozet. « Dans tous les cas, la BCE se ménagera des marges de manœuvre, afin de piloter cet atterrissage en douceur », conclut-il.