Pourquoi Macron a raison de s'en prendre à l'immobilier

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Challenges : HLM, APL, PTZ, IFI... Pourquoi Macron a raison de s'en prendre à l'immobilier
Par Philippe Manière le 30.10.2017 à 15h41

De l'IFI à la réduction du PTZ, en passant par les efforts demandés au secteur HLM, la loi de Finances doit changer le paysage immobilier. Emmanuel Macron commence à remettre au carré la politique du logement, après des années de solvabilisation artificielle de la demande.

Depuis un quart de siècle, le prix de la pierre a plus que doublé, parfois triplé. Professionnels, médias et élus locaux qui, chacun à sa manière, en font leur miel, applaudissent – de même que les ménages qui ont eu la chance de pouvoir acheter à temps. Mais ce qui est une bonne nouvelle pour eux ne l'est pas pour tout le pays. L'envolée de la pierre accroît en effet fortement les inégalités de patrimoine.

Ce sont – selon les modes de calcul – entre 30 et 40 milliards d'euros par an qu'Etat, collectivités et CAF apportent au secteur, cela avec un résultat pour le moins douteux si l'on s'en remet aux statistiques du mal-logement. Les effets pervers de cet arrosage généralisé sont en revanche légion, à commencer… par la hausse des prix elle-même, tant il est vrai que la solvabilisation artificielle de la demande a cet effet sur n'importe quel marché : en aidant à l'accession, on fait monter le coût du mètre-carré et, en distribuant des aides aux locataires, on fait grimper les loyers. Ceux-ci ont d'ailleurs, en France, augmenté cinq fois plus qu'en Allemagne entre 1975 et 2015.

Faire grief à Emmanuel Macron de commencer à remettre tout cela au carré est donc insensé : ce sont ses prédécesseurs qui sont coupables de ne pas l'avoir fait plus tôt !

[optimus maximus]

Challenges : HLM, APL, PTZ, IFI... Pourquoi Macron a raison de s'en prendre à l'immobilier
Par Philippe Manière le 30.10.2017 à 15h41

De l'IFI à la réduction du PTZ, en passant par les efforts demandés au secteur HLM, la loi de Finances doit changer le paysage immobilier. Emmanuel Macron commence à remettre au carré la politique du logement, après des années de solvabilisation artificielle de la demande.

Depuis un quart de siècle, le prix de la pierre a plus que doublé, parfois triplé. Professionnels, médias et élus locaux qui, chacun à sa manière, en font leur miel, applaudissent – de même que les ménages qui ont eu la chance de pouvoir acheter à temps. Mais ce qui est une bonne nouvelle pour eux ne l'est pas pour tout le pays. L'envolée de la pierre accroît en effet fortement les inégalités de patrimoine.

Ce sont – selon les modes de calcul – entre 30 et 40 milliards d'euros par an qu'Etat, collectivités et CAF apportent au secteur, cela avec un résultat pour le moins douteux si l'on s'en remet aux statistiques du mal-logement. Les effets pervers de cet arrosage généralisé sont en revanche légion, à commencer… par la hausse des prix elle-même, tant il est vrai que la solvabilisation artificielle de la demande a cet effet sur n'importe quel marché : en aidant à l'accession, on fait monter le coût du mètre-carré et, en distribuant des aides aux locataires, on fait grimper les loyers. Ceux-ci ont d'ailleurs, en France, augmenté cinq fois plus qu'en Allemagne entre 1975 et 2015.

Faire grief à Emmanuel Macron de commencer à remettre tout cela au carré est donc insensé : ce sont ses prédécesseurs qui sont coupables de ne pas l'avoir fait plus tôt !

C'est un cercle vicieux : la hausse des prix entraîne la hausse des DMTO et du prix des terrains constructibles que certaines mairies se font un plaisir de céder à des promoteurs immobiliers.

[cashisking]

Nickel , il va pouvoir lâcher les yeukous de l'immobilier en supprimant les DMTO et la TF qui n'ont aucun sens.
Merci Manu.

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[watoo]

Challenges : HLM, APL, PTZ, IFI... Pourquoi Macron a raison de s'en prendre à l'immobilier
Par Philippe Manière le 30.10.2017 à 15h41

De l'IFI à la réduction du PTZ, en passant par les efforts demandés au secteur HLM, la loi de Finances doit changer le paysage immobilier. Emmanuel Macron commence à remettre au carré la politique du logement, après des années de solvabilisation artificielle de la demande.

Depuis un quart de siècle, le prix de la pierre a plus que doublé, parfois triplé. Professionnels, médias et élus locaux qui, chacun à sa manière, en font leur miel, applaudissent – de même que les ménages qui ont eu la chance de pouvoir acheter à temps. Mais ce qui est une bonne nouvelle pour eux ne l'est pas pour tout le pays. L'envolée de la pierre accroît en effet fortement les inégalités de patrimoine.

Ce sont – selon les modes de calcul – entre 30 et 40 milliards d'euros par an qu'Etat, collectivités et CAF apportent au secteur, cela avec un résultat pour le moins douteux si l'on s'en remet aux statistiques du mal-logement. Les effets pervers de cet arrosage généralisé sont en revanche légion, à commencer… par la hausse des prix elle-même, tant il est vrai que la solvabilisation artificielle de la demande a cet effet sur n'importe quel marché : en aidant à l'accession, on fait monter le coût du mètre-carré et, en distribuant des aides aux locataires, on fait grimper les loyers. Ceux-ci ont d'ailleurs, en France, augmenté cinq fois plus qu'en Allemagne entre 1975 et 2015.

Faire grief à Emmanuel Macron de commencer à remettre tout cela au carré est donc insensé : ce sont ses prédécesseurs qui sont coupables de ne pas l'avoir fait plus tôt !

Excellente analyse de la situation !
+1000

[crispus]

Tiens, je ne sais pas où caser cette remarque, mais a-t-on des statistiques sur le comportement des "riches locataires" aux faibles revenus mais honteusement nantis de plus de 30k€ en placements, exclus du circuit APL l'an dernier ? (1/10/2016) : http://leparticulier.lefigaro.fr/jcms/p ... patrimoine

J'imagine qu'ils ont du contribuer à augmenter la cohorte des acheteurs car pour eux (hors RP peut-être), la balance (apport + mensualité) a dû pencher fortement du côté de l'achat...
En prime, vu leurs revenus ils peuvent bénéficier de l'APL accession