Le logement parisien en chiffre n17

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jpsgl
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Le logement parisien en chiffre n17

#1 Message par jpsgl » 20 nov. 2017, 13:43


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WarHouHa
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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#2 Message par WarHouHa » 20 nov. 2017, 13:49

jpsgl a écrit :http://www.adil75.org//sites/default/fi ... adil75.pdf
(Publication Octobre 2017)
Pour une prochaine fois, je t'invite à soigner la présentation de ton post. Il est bon de décrire le contenu du lien proposé, de rendre compte de son auteur, etc....

jpsgl
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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#3 Message par jpsgl » 20 nov. 2017, 16:03

Bien-sûr, j’allais le faire :

Tout d’abord, il s’agit d’une publication d’une agence publique l’ADIL 75 ( Agence départementale d'information sur le Logement) sur l’évolution du logement Paris IM entre 2001 et 2016 ( en gros les mandatures socialistes à Paris). Je pense que c’est une publication importante pour un forum type bulle-immobilière : ça correspond grosso-modo à une période de forte augmentation des prix.
Evidemment, cela ne concerne que les parisiens. Je ne sais pas si ça peut être instructif pour d’autres villes. Cette publication de l’ADIL est évidemment orientée (mes félicitations ironiques pour les 425% d’augmentation de HLM dans le 8e car c’est du niveau du tract pas d’une étude financée par les deniers publics), mais elle fournit néanmoins des chiffres détaillés sur l’évolution du logement entre 2001 et 2016 à Paris.

Je recommande sa lecture à ceux qui s’intéressent aux logements à Paris. A l’issue de sa lecture, j’ai la conviction que la bulle immobilière à Paris est avant tout une conséquence involontaire de la stratégie électoraliste de la mairie. La bulle immobilière sur Paris est sans doute multifactorielle, mais la politique du logement de la mairie est un facteur important. Ce n’est pas une théorie du complot. J’ai une certaine sympathie pour la mairie et certaines de ses actions, mais sur le logement, je suis comme beaucoup à l’étroit avec des revenus très confortables au-delà des plafonds HLM. Donc, je cherche à comprendre. Je vous livre mon analyse (orientée elle-aussi) :
J’ai donc retravaillé les données brutes de cette publication de l’ADIL, je me suis intéressé à un seul indicateur :
  • La variation du nombre de résidences principales entre 2001 et 2016.
On peut aussi le traduire en variation du nombre d’électeurs pour la mairie de Paris. Cette variation est de 0,9% soit 10,000 logement en résidences principales supplémentaires en 15 ans. C’est une variation bien modeste voire quasi nulle.
Doit-on s’en réjouir ou s’en attrister ? Evidemment, on peut être pour ou contre la densification, il faut garder à l’esprit qu’il y a eu environ 30,000 nouveaux bébés par an à Paris dans la période, que, bien-sûr, beaucoup sont déjà des Bordelais, mais comme, dans le même temps, on n’a pas fermé les portes aux nouveaux entrants ces 15 dernières années, 10,000 sur 15 ans ou 600 logements en résidence principale supplémentaires par an, ça a été un peu juste, un chouilla. Il est donc évidement que, en 2016, on est en moyenne moins bien logés que en 2001 en tant que parisien résident et électeur, et même pour ceux qui ont voté pour des édiles qui faisait du logement leur priorité.
La municipalité n’a pourtant pas été inactive et n’a pas ménagé ses efforts (et ses dépenses, merci pour l’endettement) sous Delanoë, puis Hidalgo. Il y a eu en effet de grands changements en termes de logement pendant 15 ans. Mais ces efforts, ont-ils été consenti pour l’intérêt général (des électeurs Parisiens) ou pour de simples visées électoralistes ? Il faut aller plus loin dans l’analyse de ce chiffre de 0,9% pour découvrir qu’il ne correspond pas à une stabilité du corps électoral mais au contraire à une grosse évolution.
Il faut ventiler cette variation entre la part dû à la variation du nombre des logements HLM et la part dû à la variation du nombre des logements privés en résidence principale (propriétaire occupant ou locataire privé) :
Image
6,6% de logements HLM supplémentaires auquel on soustrait 5,7% de logements privés en résidence principale permet d’arriver à ce chiffre modeste de 0,9% de logements supplémentaires en résidence principale.

Il y a bien-sûr des disparités en fonction des arrondissements (voir le graphique ci-dessous), mais le recul des logements privés est général :
Image
N.B. : J’ai regroupé certains arrondissements afin d’obtenir des arrondissements homogènes en termes de nombre de logement. Ce n’est pas très utile de comparer le 1er avec 10,000 logements et le 15e avec 125,000 logements.

Si on regarde la ventilation, on s’aperçoit que la municipalité (malgré quelques opérations de communication) a concentré ces efforts sur l’est parisien pour le logement HLM (dans l’ordre 20e, 19e, 12e et 13e avec, pour chacun, plus de 7,000 logements sociaux supplémentaires) et s’est moins intéressé au centre et à l’ouest (dans l’ordre rive-gauche puis 16e). Il y a des fiefs électoraux à consolider et des territoires perdus.
Dans les arrondissements touristiques (centre et rive-gauche), l’augmentation des HLMs est secondée par le développement des résidences secondaires (phénomène airbnb) pour accentuer la réduction des logements privés en résidence principale. Il faut rappeler que Paris est le premier marché pour la plateforme airbnb. Pourquoi une telle mansuétude de la municipalité socialiste face au symbole de l’ultra-libéralisme quand d’autres métropoles (y compris aux Etats-Unis) l’interdisent.
Bref tout conduit à l’effondrement du logement privé en résidence principale : -5.7% soit 65,361 logements privés en moins en quinze ans. Il est soit transformé en HLM, soit en résidence secondaire pour touriste airbnb. Gageons que Hidalgo va continuer sur cette lancée. En 2020, il y aura l’équivalent d’un arrondissement (à deux chiffres) en moins en logements privés pour les parisiens de la classe moyenne et supérieure, et pour leurs familles. Bon résultat sur 3 mandatures socialistes.
C’est un pari électoraliste. Nous verrons si c’est un pari gagnant en 2020.
En attendant, si on cherche à comprendre pourquoi les prix de l’immobilier ont quadruplés voir quintuplés dans la période 2001-2016 sur Paris; ne cherchez pas plus loin : Paris est un territoire assez tendu (malgré l’attrait de Bordeaux), vous enlevez 6% des biens à la vente (presque l’équivalent du 14ieme en entier), vous arrivez à ce résultat. Pas de baisse attendue avant 2020!!
Je pense que c'est une conséquence involontaire de la politique du logement. Ca arrange toujours le budget car ça gonfle les droits de mutations.
Julien

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#4 Message par lecriminel » 21 nov. 2017, 00:42

Si la mairie arrive à éviter le clientelisme, c'est quand meme bien qu'on puisse se loger de plus en plus facilement (ou plutot de moins en moins difficilement) pour moins cher à paris,
en limiter la superficie (6.5% du parc, c'est pas rien) est un moyen efficace d'eviter à sa population de souffrir de la bulle
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#5 Message par cashisking » 21 nov. 2017, 08:52

jpsgl a écrit :En attendant, si on cherche à comprendre pourquoi les prix de l’immobilier ont quadruplés voir quintuplés dans la période 2001-2016 sur Paris; ne cherchez pas plus loin : Paris est un territoire assez tendu (malgré l’attrait de Bordeaux), vous enlevez 6% des biens à la vente (presque l’équivalent du 14ieme en entier), vous arrivez à ce résultat. Pas de baisse attendue avant 2020!!
Paris c'est 10 fois Bordeaux, et la banlieue est infiniment plus dynamique que la banlieue de Bordeaux, faut pas comparer l'incomparable, même si Bordeaux est à la mode en ce moment (je mise sur Strasbourg pour l'année prochaine).
Sinon d'accord avec l'analyse, il restera des très riches et des pauvres à Paris + du Airbnb.
La classe moyenne supérieure s'exile en banlieue.
Ce changement c'est du pur socialisme, et c'est un voyage sans retour, car sortir des pauvres de Paris ça sera impossible, droizakis toussa. Ça promet des beaux jours à Boulbi et Neuilly pour ne citer qu'elles.

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#6 Message par Ben92 » 21 nov. 2017, 11:26

jpsgl a écrit : C’est un pari électoraliste. Nous verrons si c’est un pari gagnant en 2020.
Ce pari électoraliste ne peut être que gagnant :
- les nouveaux habitants logés en HLM votent à fond socialiste (au second tour du moins)
- les classes moyennes qui sont chassées de Paris ne voteront de fait plus à Paris
Si malgré tout elle arrive à perdre en 2020 face au candidat LRM c'est un sacré exploit...

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#7 Message par foxtrot » 21 nov. 2017, 11:35

cashisking a écrit : Ce changement c'est du pur socialisme, et c'est un voyage sans retour, car sortir des pauvres de Paris ça sera impossible, droizakis toussa. Ça promet des beaux jours à Boulbi et Neuilly pour ne citer qu'elles.
La gentrification en marche depuis les années 80 montre que c'est au contraire possible. Regarde le 9ème dans les années 80, et tu verras que c'était un arrondissement bien populaire. Pareil pour Montmartre.
Je n'ai pas d'avis sur le bien ou le mal de ce mouvement de foules (pauvres et riches), mais les 2 sens sont possibles.

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#8 Message par optimus maximus » 21 nov. 2017, 11:46

Ben92 a écrit :
jpsgl a écrit : C’est un pari électoraliste. Nous verrons si c’est un pari gagnant en 2020.
Ce pari électoraliste ne peut être que gagnant :
- les nouveaux habitants logés en HLM votent à fond socialiste (au second tour du moins)
- les classes moyennes qui sont chassées de Paris ne voteront de fait plus à Paris
Si malgré tout elle arrive à perdre en 2020 face au candidat LRM c'est un sacré exploit...
L'augmentation dans la capitale sur ces 15 dernieres années est comparable à celle observée dans d'autres grandes agglomérations d'Europe et d'Amérique du Nord.
Il est néanmoins vrai que la construction de logements sociaux ne peut pas avoir de réelle incidence sur l'immobilier privé. Mais en France, agir sur les prix de l'immobilier privé est un tabou depuis l'entre-deux guerres et les baux 1948.

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#9 Message par cashisking » 21 nov. 2017, 11:49

foxtrot a écrit :
cashisking a écrit : Ce changement c'est du pur socialisme, et c'est un voyage sans retour, car sortir des pauvres de Paris ça sera impossible, droizakis toussa. Ça promet des beaux jours à Boulbi et Neuilly pour ne citer qu'elles.
La gentrification en marche depuis les années 80 montre que c'est au contraire possible. Regarde le 9ème dans les années 80, et tu verras que c'était un arrondissement bien populaire. Pareil pour Montmartre.
Je n'ai pas d'avis sur le bien ou le mal de ce mouvement de foules (pauvres et riches), mais les 2 sens sont possibles.
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Je ne pense pas que la gentrification ait consisté dans le départ de locataires HLM.
C'est plutôt des appartements du privé qui ont été rachetés par des bobos.

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#10 Message par Tom-Personne » 21 nov. 2017, 14:39

Cette situation ne me semble pas incohérente, à défaut d'être consciemment voulue.

Dans Paris intra-muros, il n'est pas très intéressant de développer d'autres activités que celles qui sont liées au tourisme.
Cela pousse vers une ville avec un parc privé hors de prix réservé aux CSP+, et un parc HLM pour ceux qui travaillent dans les services à la personne (i.e. pour les CSP +), et bien sûr dans les activités liées au tourisme (le bistrot "authentique" avec son jambon-beurre à 5 euros; le très-officiel indice ici ! https://www.snacking.fr/news-3244-Indic ... xplose.php).

C'est tout l'intérêt des chantiers du grand Paris, à supposer que le métro périphérique et toutes les prolongations de ligne soient bien achevées un jour.
Auquel cas, pour l'activité économique hors tourisme, il sera plus intéressant de se concentrer sur quelques sites de moyenne couronne accessibles par la nouvelle ligne circulaire.

Cela dit, si j'en crois la presse aujourd'hui, Hidalgo n'est pas vraiment en odeur de sainteté auprès de ses administrés.
La bulle qui persiste n'y est peut-être pas pour rien.

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#11 Message par Praséodyme » 21 nov. 2017, 18:31

optimus maximus a écrit :
Ben92 a écrit :
jpsgl a écrit : C’est un pari électoraliste. Nous verrons si c’est un pari gagnant en 2020.
Ce pari électoraliste ne peut être que gagnant :
- les nouveaux habitants logés en HLM votent à fond socialiste (au second tour du moins)
- les classes moyennes qui sont chassées de Paris ne voteront de fait plus à Paris
Si malgré tout elle arrive à perdre en 2020 face au candidat LRM c'est un sacré exploit...
L'augmentation dans la capitale sur ces 15 dernieres années est comparable à celle observée dans d'autres grandes agglomérations d'Europe et d'Amérique du Nord.
Il est néanmoins vrai que la construction de logements sociaux ne peut pas avoir de réelle incidence sur l'immobilier privé. Mais en France, agir sur les prix de l'immobilier privé est un tabou depuis l'entre-deux guerres et les baux 1948.
Ça dépend dans quel sens. Si c'est pour subventionner la construction, la rénovation et la location par des mécanismes de défiscalisation et d'APL, ce n'est pas tabou. Cela donne aux consommateurs un surcroît de solvabilité aussitôt englouti dans la hausse des prix et des loyers, mais ce n'est probablement qu'un effet secondaire.
Pétition pour le RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE CITOYENNE CONSTITUANT
https://petitions.assemblee-nationale.f ... ves/i-2082
Proposée par Léo Girod

franckyfranck
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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#12 Message par franckyfranck » 21 nov. 2017, 19:33

Je ne pense pas que la gentrification ait consisté dans le départ de locataires HLM.
C'est plutôt des appartements du privé qui ont été rachetés par des bobos.
Oui, la gentrification se fait par le parc privé. En fait c'est assez simple, les plus pauvres sont dans le parc privé.

Acte 1 :
Attila achète un ou plusieurs gourbis met des locataires pauvres et se démerde pour faire beaucoup de pognon. L'achat ne lui a rien couté et la rentabilité est très élevée. Rapidement il peut posséder plusieurs immeubles ou de nombreux appartements d'un quartier.

Acte 2 :
Les prix montent dans la ville, Maurice ne peut plus se loger dans le VIème. Il decide d'aller s'encanailler dans le IXème. La il trouve une rue pas pourrie du XIème loin des gourbis d'Attila mais dans le IXème quand même. Le truc est qu'il y a plein de Mauriss' dans la vie. Quelques commerces finissent par répondre aux désirs des Mauriss' parce qu'il y a du fric à faire et un certain nombre de petits ilots dans l'arrondissement changent. Mais globalement cela reste tout pourri.

Acte 3 :
Moriss a achété un grand appartement il trouve que son environnement est pas si pourri que cela et ses amis qui lui rendent visite sont divisés sur le sujet. Certains trouvent qu'il est timbré d'habiter la au millieu des pauvres et des wesh d'autres se disent bah finalement c'est cool, il a 30% de surface en plus que moi, pour le même prix. Et sa nouvelle épicerie bio est top !

Acte 4 :
Les prix de l'arrondissement montent rapidement car des tas de gens veulent immiter nos Moriss' et se posent dans les rues proches du petit paradis. Et tout l'arrondissement monte vu que des gens qui ne peuvent plus habiter dans le Moricier vont habiter à coté dans le coin craignos. La hausse finit par venir aux oreilles d'Attila qui flaire la bonne affaire. Au choix, il va commencer à vendre quelques appartements dans son immeubles pourri ou il fera voter des travaux en AG. Vu la rentabilité de son locatif ca ne lui fait pas mal du tout et il ronronne en pensant à la PV de ouf qu'il va se faire.

Acte 5 :
Attila normalise petit à petit son immeuble mais le fait doucement ce qui optimise son rendement et la culbutte qui va faire à la revente. Le cas social devient une espèce en voie de disparition dans le parc privé. Et il n'en reste plus que dans le parc HLM.

Sauf que le parc HLM devient tout à coup "désirable", les gens qui ont changé de situation ne partent plus alors qu'avant ils fuyaient dès que possible. Il est aussi plus facile de satisfaire une demande de mixité sociale et dans les PLUS l'office HLM va prendre des gens moins pauvres pour rééquilibrer. Les commerces spécifiques des plus pauvres (et qui les emploient) commencent à fermer et le mouvement de gentrification se termine alors...

NB : C'est un processus très violent que l'on voit à l'oeuvre dans le sud du XIIIème en ce moment (entre autres). Vers les maréchaux on en est entre les stades 2 et 3.

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#13 Message par polo92 » 22 nov. 2017, 15:51

Faut pas perdre de vue non plus que les plafonds de revenus pour demander à bénéficier d'un logement social sont élevés : dans le cas d'un PLI (je suis pas sur du sigle...), pour un foyer de 2 personnes+2 personnes à charge, donc une famille avec 2 enfants, le plafond est de ...89 000€. Même à Paris, c'est la classe moyenne supérieure à ce salaire (en gros c'est un peu plus de 8 000€ de revenu nets /mois).

Et pour la catégorie inférieure (PLS) c'est un peu plus de 70 000€.

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#14 Message par Vincent92 » 22 nov. 2017, 18:11

polo92 a écrit :Faut pas perdre de vue non plus que les plafonds de revenus pour demander à bénéficier d'un logement social sont élevés : dans le cas d'un PLI (je suis pas sur du sigle...), pour un foyer de 2 personnes+2 personnes à charge, donc une famille avec 2 enfants, le plafond est de ...89 000€. Même à Paris, c'est la classe moyenne supérieure à ce salaire (en gros c'est un peu plus de 8 000€ de revenu nets /mois).

Et pour la catégorie inférieure (PLS) c'est un peu plus de 70 000€.
En théorie, la classe moyenne peut en bénéficier. Empiriquement, les logements HLM poussent toujours plus de classe moyenne/moyenne sup en dehors de Paris (au profit de la classe populaire et des copains).
Mais bon, ceux ci n'empêche pas le jeune bobo moyen qui vit dans un studio en location d'aller voter Hidalgo. Il n'a même pas conscience qu'il se tire une balle dans le pied en général.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#15 Message par Ben92 » 23 nov. 2017, 12:15

Vincent92 a écrit :En théorie, la classe moyenne peut en bénéficier. Empiriquement, les logements HLM poussent toujours plus de classe moyenne/moyenne sup en dehors de Paris (au profit de la classe populaire et des copains).
Ce n'est pas surprenant. Il y a un système de points pour l’attribution des HLM. Plus tu es pauvre et précaire et plus tu as de gosses, plus tu as de points.
Vincent92 a écrit : Mais bon, ceux ci n'empêche pas le jeune bobo moyen qui vit dans un studio en location d'aller voter Hidalgo. Il n'a même pas conscience qu'il se tire une balle dans le pied en général.
S'il ne vote plus Hidalgo il ne fera plus parti du clan bobo, il sera un un paria et perdra tous ses amis bobos, et se fera larguer par sa nana bobo (ou inversement).

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Re: Le logement parisien en chiffre n17

#16 Message par jpsgl » 24 nov. 2017, 13:42

Heureusement il y a le secret de l’isoloir. Maintenant, il faut que le Bobo prenne conscience qu’il se tire une balle dans le pied. Ce n’est pas gagné :
lecriminel a écrit :Si la mairie arrive à éviter le clientélisme, c'est quand même bien qu'on puisse se loger de plus en plus facilement (ou plutôt de moins en moins difficilement) pour moins cher à paris,
en limiter la superficie (6.5% du parc, c'est pas rien) est un moyen efficace d'éviter à sa population de souffrir de la bulle
Depuis 2001, la politique HLM puis AirBnb de la mairie, c’est tout bon pour ceux qui furent logés dans les 6.6% de HLM en plus ; mauvais pour tous les autres électeurs (enfin ceux qui sont restés).

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