Les Echos, 24 novembre 2017
Mathilde Lemoine, chef économiste du groupe Edmond de Rothschild
Augmentation des prix et des rendements (prime de risque).
Pour Mathilde Lemoine, les déclarations du Président de la Banque Centrale Européenne (BCE), réaffirmant que « tout sera fait pour que les taux d'intérêt restent le plus longtemps possible à leurs niveaux actuels », sont un élément clé de prévision.
Cette forte rentabilité, comparée à celle d'autres placements, continuera à attirer les investisseurs.
Ainsi, non seulement la hausse des taux devrait être très limitée mais l'accroissement de la demande de prêts immobiliers qui en résulte n'engendrera pas de hausse des taux
Autre facteur de hausse, la solvabilité des ménages qui, selon l'indicateur du Groupe Edmond de Rothschild, continuerait à croître les prochains trimestres, les salaires progressant plus rapidement que l'inflation.
Autres facteurs de soutien du marché immobilier les prêts à taux zéro ou le dispositif d'investissement résidentiel dit « Pinel », qui a été reconduit pour 4 ans.
La création de l'IFI, impôt sur la fortune immobilière , serait-il le seul grain de sable dans l'engrenage de la hausse immobilière ? Pas forcément. Car l'IFI pèsera moins que l'ISF sur les finances des ménages aisés. L'assiette de l'impôt est fortement réduite alors que ses taux demeurent identiques. Dès lors, les ménages précédemment assujettis à l'ISF seront soit exonérés, soit moins taxés. Un supplément de ressources qu'ils pourraient affecter à des acquisitions immobilières…