Vincent92 a écrit :Tom-Personne a écrit :Force est de constater que cela ne s'est jamais produit.
Pourtant, le problème est toujours le même : si on admet que dans un marché non spéculatif, les loyers font les prix, parce que les salaires font les loyers, alors le marché est totalement décorrélé des fondamentaux économiques.
Il en résulte que, tôt ou tard, ça ne peut que craquer.
C'est en faisant des raisonnements simplistes qu'on arrive à des conclusions erronées.
- Les loyers qui sont intéressants à regarder c'est les loyers que pourraient payer ceux qui achètent et les loyers que peuvent obtenir les investisseurs en louant dans le privé. Puisque les arbitrages se font par cette population (exit donc la courbe de Firggit ou autre sur les loyers qui est un agrégas de plein de chose mais pas de ce que je cite avant. Ceux qui je cite ont explosé vis à vis des salaires depuis les années 70).
- Tu fais également un bon syllogisme sur les prix mais ce n'est pas comme cela que ca fonctionne. C'est bien les salaires (et les limites imposées. Comme celle des 33% de salaire par exemple) qui font les loyers et c'est bien un arbitrage entre un prix et un loyer qui se fait (et il y également d'autres éléments à prendre en compte comme les rendements de placement alternatifs). Seulement, c'est la capacité à acheter à une certaine mensualité qui fait le prix. Et donc tout ce qui va avec. C'est à dire le salaire mais pas seulement (salaire, taux, durée possible, volonté de la population cible à être propriétaire, investissement alternatif qui définisse ce qu'est un "bon" rendement de placement, fiscalité,...).
Tu reconnais toi même t'être trompé par le passé mais tu refuses de changer ton analyse en la complexifiant et de prendre en compte d'autres mesures. C'est... étonnant. Einstein définissait la folie par le fait d’espérer un résultat différent en répétant la même expérience...
C'est à mon sens un peu ce que tu fais quand tu dis que cela ne peut pas tenir si les conditions restent ainsi.
La formule est peut-être simple, mais je ne vois pas bien où est le problème.
A la location comme à l'achat, il faut bien que les loyers comme les prix s'alignent sur une demande solvable.
La solvabilité en question peut être améliorée par des conditions bancaires spécifiques (comme l'allongement des durées d'emprûnt), mais ultimement, la limite reste quand même le revenu des ménages.
De plus, en marché non spéculatif, c'est bien sur les loyers qu'il est attendu que les prix s'alignent : il n'y a pas de raison pour qu'un ménage qui achète pour se loger paie, pour un logement identique, un prix différent qu'un investisseur qui achète pour mettre en location.
Ou alors, les logements en location sont systématiquement d'une catégorie différente de ceux à la vente, et à des emplacements différents.
Mais ça ne me paraît pas très crédible, en tous cas pas en centre urbain.
Enfin, je ne vois pas de raison de changer d'analyse : en dehors des zones économiquement actives, c'est quand même plutôt la débandade.
D'une manière générale, je perçois les choix des ménages, que ce soit pour investir ou pour l'emploi, comme guidés par la logique du sauve-qui-peut.
En découle notamment le fait d'être prêt à "s'ouvrir les veines" pour se payer un toit.
Quant à moi, dans tous les cas, je n'ai pas les moyens d'acheter une résidence principale, donc l'affaire s'arrête là... jusqu'à qui sait quand ?