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Date : 11/12/2017
Auteur : Eléa Pommiers
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Le calvaire de Nathalie a commencé dès l’achat de cette maison de 120 mètres carrés, entre Beauvais et Compiègne, dans la campagne de l’Oise. « Un rêve avec mes trois filles », se remémore cette mère de famille de 38 ans. Un rêve qui n’a jamais vraiment commencé.
La partie la plus intéressante :Dès le premier été, elle obtient une aide de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) pour réparer sa toiture endommagée. « L’entrepreneur a enlevé le toit, l’isolation, et il n’est plus jamais venu », fulmine-t-elle, partagée entre colère et amertume. Malgré les procès qu’elle a remportés, elle n’a jamais récupéré les 19 000 euros versés ni obtenu de réparation financière. Depuis, une bâche protège son foyer, et la liste des dégâts n’a fait que s’allonger.
Avec « 1 000 euros de crédit mensuel » pour payer « une maison qu’elle n’a jamais eue », cette femme seule, qui vit au RSA (revenu de solidarité active) depuis qu’elle a vendu son salon de coiffure pour acheter sa maison, n’a « pas les moyens » de chauffer continuellement une bâtisse qui ne retient pas la chaleur.
Sa vieille bâtisse de 230 mètres carrés, couleur brique, donne à son propriétaire de 53 ans « des airs de nanti », comme il le dit lui-même. Mais en montant les marches de brique défoncées de son perron, on remarque le tuyau d’évacuation d’eau qui traverse sa terrasse en béton. A l’intérieur, la décoration généreuse ne masque pas l’odeur et les traces d’humidité sur les murs. Dans le grenier, l’isolation détériorée du toit laisse passer le vent, et la pluie. L’homme, le teint fatigué mais le regard vif, explique son quotidien :
Les commentaires sont intéressants« Je savais qu’il fallait s’occuper de la maison, mais ce n’était pas ma priorité, raconte-t-il, assis sur une chaise presque trop large pour sa frêle silhouette. Aujourd’hui, tout s’est détérioré, et c’est pire qu’avant. » Si son travail lui permettait de payer les plus de 6 500 euros de fioul nécessaires chaque hiver pour atteindre 15 degrés dans la maison, ce n’est plus le cas aujourd’hui.