Date : 07/01/2018
NDLR : Qu'en pensez vous? Y a t'il un réellement un fort impact de ces projets? Quand je regarde leur tableau, la ville qui a le plus augmentée est Saint Ouen et ensuite c'est Courbevoie. Or, certes la gare de Bécon a subit des travaux de transformations (passerelle + escalators + ascenseurs + travaux de rénovation et de modernisation de la gare) mais les projets (ligne 15 et probablement le prolongement de la ligne 3) sont quand même à long terme. Quand à la Défense, il y aura le RER E en plus. Mais c'est déjà tellement connecté que ca ne change rien à mon avis. Donc, on ne peut pas lié cette flambé de prix au grand paris - encore trop lointaine - selon moi.Même s’il a pris du retard, le supermétro visant à optimiser les liaisons entre la capitale et le reste de la région, est en passe de changer la donne pour de nombreuses villes franciliennes. Nous avons mesuré les premiers effets sur les marché immobiliers locaux.
Alors, quel est l’impact de ces futurs réseaux de transports sur les prix de l’immobilier dans les agglomérations qui entourent la Capitale ? Pour le savoir, nous avons demandé au spécialiste de l’immobilier en ligne, MeilleursAgents, de mesurer les évolutions de prix de en 2017 dans les principales villes du Grand Paris. Et afin de déceler l’effet des futurs réseaux de transports sur les marchés locaux, nous avons classé les villes en fonction des dates de mise en service prévues pour chacune des gares (voir notre tableau ci-dessous).
Premier constat : plus les dates de mise en service sont proches, plus la pression se fait sentir sur les prix. En 2017, la hausse moyenne s’est élevée à 3,7% dans les villes qui accueilleront la ligne 14 dès 2020, à 3,2% dans les agglomérations qui attendent la ligne 15 sud à horizon 2024. Des évolutions légèrement supérieures à la moyenne observée sur l’ensemble de l’Ile-de-France (+2,6% en 2017, hors Paris). Seules les villes reliées au-delà de 2024 affichent une progression inférieure (2,1%).
D’importantes disparités
Comme toujours, ces chiffres agglomérés cachent toutefois des disparités importantes qui méritent des explications particulières. Si Saint-Denis, où la ligne 14 est attendue pour 2020, flambe actuellement moins (+1,8%) que ses voisines Saint-Ouen ou Clichy, c’est sans doute en raison de l’isolement de la future gare Pleyel dont le projet d’implantation reste éloigné des principaux quartiers résidentiels.
Un coup d’oeil à la situation des villes de la future ligne 15 sud (attendue entre 2022 et 2024) permet aussi de les scinder en deux catégories. Constatons d’abord, que les plus enclavées d’entre elles - à l’image de Vitry-Sur-Seine, Noisy-Le-Grand, Villiers-sur-Marne, Champigny-sur-Marne - ne profitent pas encore de l’effet Grand Paris. Sans doute encore trop loin dans l’esprit des acheteurs. A l’opposé, d’autres ont déjà le vent en poupe : à l’instar de Villejuif, où l’arrivée de deux lignes (14 et 15) aiguise les appetits des jeunes acheteurs, ou encore de Châtillon dont le secteur nord profitera du prolongement de la ligne 4 avant l’arrivée de la ligne 15 dans le secteur ouest d’ici 2022…
Enfin, à horizon plus lointain (2024 et plus), les évolutions des prix sont à ce stade beaucoup moins liées aux futures gares. Ainsi, les villes les plus lointaines et les moins cotées, voient leurs prix fléchir (La Courneuve, Aulnay, Villepinte…), tandis que les plus huppées (Courbevoie, Saint-Cloud…) continuent d’attirer les acheteurs et de flamber.