L’évolution des prix parisiens se propage mécaniquement en s’affaiblissant par cercles concentriques : +0,3% dans les Hauts-de-Seine, +0,1% en Seine-Saint-Denis et +0,8% dans le Val-de-Marne, soit
une moyenne de +0,4% en Petite Couronne en janvier. En Grande Couronne, les prix sont globalement restés stables à l’exception de la Seine et Marne (-0,2%) et du Val d’Oise (+0,3%).
Quelqu’un à t’il déja croisé une étude intéressante sur ce phénomène capillarité des prix entre un centre et les lieux avoisinant avec décalage en temps et en amplitude?
Je pense par exemple à l’influence des prix de Paris sur la zone : Montreuil, Rosny-sous-Bois, Neuilly sur Marne,... Ou sur la banlieue sud de Paris ?
Je rencontre ce phénomène mais à une échelle beaucoup plus petite.
Accolé à Lyon se trouve la commune de Villeurbanne. Elle à particularité d’être à la fois voisine du 6ème arrondissement de Lyon (un arrondissement un peu vieux bourgeois à l’image du 16ème parisien) et des cités de Vaulx en Velin (qui ressemblent à la grande borne à Grigny, c’est là que les premières émeutes urbaines de France se sont déroulées).
La différence de prix entre les quartiers limitrophes de Lyon et ceux de Vaulx en Velin est de l’ordre du simple au double.
Lorsque le pouvoir d’achat immobilier diminue à Lyon une partie des acheteurs se tournent vers Villeurbanne. Lorsqu’on franchit le Rubicon les prix sont environ 15-30% inférieurs entre les quartiers limitrophes a bien équivalent. Ces acheteurs arrivent avec des budgets “lyonnais”, une partie d’entre eux chopent même des biens morts, des biens avec défauts et des ventes d’opportunités qui trainent depuis des mois (voir des années).
En cette période de rebond, les augmentations de prix de ces quartiers (environ +10% sur un an) dépassent les augmentations de Lyon (+8,2% sur un an). (Sans pour autant faire bondir le prix global de la commune les zones recherchées se trouvant sur 10-15% de la surface)
Comme ce sont un peu les riches anglais du Poitou : Il y a même des annonces qui ciblent cette clientèle : référencées dans les 3ème et 6ème arrondissements, décrites dans des quartiers fantaisistes : Villeurbanne Montchat et Villeurbanne Tête d’Or qui n’existe que dans les annonces immo.
Lorsque le pouvoir d’achat immobilier monte à Lyon (je pense à la baisse des taux ces dernières années), les prix moyens et médians des quartiers proches de Lyon baissent. Pas forcément par une baisse marquée des prix affichés, mais parce que les biens “trop chers” ne partent plus, ce qui fait baisser les chiffres.
Des constats similaires chez nos banlieusard du forum ?