Vincent92, tes remarques sont toujours aussi inutiles qu'à l'accoutumée et ton objectivité est toujours aux abonnés absents.
C'est marrant d'ailleurs, tu ne semble retenir de ma situation que ce qui t'arrange. Comme je l'ai déjà plusieurs fois, j'habite à Paris davantage par la force des choses que par volonté (héritage). Autant il y a quelques années, je me disais que ma situation personnelle était enviable surtout pour quelqu'un d'encore relativement jeune. Habiter un appartement d'une taille respectable (65 m²) dans le beau 15ème à 10 mètre de la station de métro, à 100 mètre de l'Unesco et à 2 min du 7ème, autant plus les années passent et plus il m’apparaît évident que le cadre de vie à Paris n'est pas si terrible que ça.
- Je ne suis pas un gros fêtard et je ne sors pas plus que ça
- Les temps de trajet au boulot sont longs (1h40 de trajet dans des métros bondés et dégoûtants) Et oui, vivre à Paris, ce n'est pas la garantie d'avoir des temps de trajets courts. La plupart de mes collègues vivant à l'extérieur de Paris mettent moins de temps de trajet. Un comble...
- Un coût élevé de la vie
- Des gens stressés et pas agréables
- L'absence d'espace vert et la proximité à la nature
- Un cadre de vie qui n'est pas du tout à la hauteur du ticket d'entrée pour vivre à Paris.
- Une ville mal fréquentée, des marques d'incivilité à chaque coin de rue et partout la saleté. Je dis pas que Paris c'est Bagdad et notre pauvre Malien a bon dos de se voir reprocher toute la criminalité de Paris. M'enfin ma femme se fait très régulièrement emmerdée, je me suis fait cambriolée il y a moins de 2 ans, et je dois régulièrement vérifier que mon portefeuille est bien à sa place (ayant des origines japonaises, j'attire les roms comme un chapelé de saucisses attirent les chiens).
- Dans l'optique d'avoir des enfants, je n'envisage pas Paris comme étant un cadre épanouissant pour des enfants.
- etc,... la liste est longue.
Bref, quand je fais la somme de tout ce qui me déplait, aujourd'hui, j'envisage sérieusement de quitter Paris. Le seul obstacle actuellement est de convaincre Madame. D'ailleurs, si certains d'entre vous ont des suggestions de villes en IDF à l'est de Paris, bien tenue avec un cadre de vie agréable, un accès à Paris dans des délais raisonnables, avec de bonnes écoles et qui ne soient pas non plus le souk, je suis preneur. Je connais essentiellement les Yvelines mais l'est de Paris, je ne connais pas du tout.
Bref je viens de résumer ma situation perso. En aucun cas, je ne ferais l'erreur de faire de ma situation personnelle un cas général. Mon désintérêt pour Paris est purement subjectif. Je peux parfaitement comprendre que certains y trouvent un attrait. Mais je pense pas que le coût en vaille la chandelle.
Fin de parenthèse perso. Les raisons qui m'amène à penser que le marché immobilier en général en France et en particulier à Paris est en pleine bulle immobilière tient à des éléments beaucoup plus objectifs et qui n'ont rien à voir avec ma situation perso. D'ailleurs il n'y a pas que moi qui l'affirme. En 2019, dans le Global real estate Bubble Index d'UBS, Paris était rentré dans le top 5.
https://www.lavieimmo.com/immobilier-pa ... 46676.html
A QUOI TIENNENT LES RAISONS QUI M'AMENENT A PENSER QUE LE MARCHE IMMOBILIER PARISIEN EST UNE BULLE QUI MENACE D'ECLATER?
1) On a connu une hausse spectaculaire des prix de l'immobilier à Paris de plus de 30% entre 2015 et 2019, soit une hausse moyenne de plus de 7% /an. Alors que dans le même temps les salaires n'augmentaient que de 2% /an en moyenne.
2) Des taux de crédits immobilier qui jusqu'en 2016 n'ont cessé de diminuer et qui expliquaient la hausse des prix de l'immobilier. Mais depuis 2016, les taux de crédit immobilier ont grosso modo atteint un plancher. Pire encore, en 2019, les taux de crédit immobilier avaient atteint un plus bas historique. Depuis le HCSF, conscient de l'apparition d'une bulle, est intervenu pour imposer aux banques davantage de retenu dans l'octroi des crédits immobiliers. Restriction sur les crédits que nous commençons à constater et qui est amplifiée par la crise du coronavirus. Il est probable que les taux remontent à 1.8 - 2 %. C'est pas une hausse énorme, mais ça reste toutefois significatif pour sensiblement diminuer le pouvoir d'achat immobilier comparé au plus bas de 2019.
3) Un phénomène spéculatif qui est alimenté par la sacro sainte croyance que "a) l'immobilier, ça ne peut que monter" et "b) l'immobilier c'est un placement sûr". Ce qui a conforté M. et Mme Michu à acheter de l'immobilier à n'importe quel prix parce que de toute façon, c'est bien connu les arbres montent jusqu'au ciel et donc acheter plus tard, c'est acheter trop tard.
4) D'autre part, une intensification inédite des investissements spéculatifs qui est largement accompagnée par les gourous de l'immobilier qui font miroiter sur internet et Youtube le rêve de "la liberté financière" et "des revenus passifs" sur fond d'investissements locatifs notamment airbnb. Inutile de rappeler qu'actuellement, un paquet de ces investisseurs sont en train de boire la tasse. Et comme ces investisseurs ont largement usé et abusé des effets de levier offerts par les crédits immobilier, cet aspect peut avoir des répercussions énormes sur le marché.
5) Nous sommes en train de vivre une crise économique comme personne n'en a connu de son vivant. Même si la nature de la crise diffère, il faut remonter à la crise de 1929 pour trouver une crise aussi terrible. Certains prêchent béatement la reprise en V. A ceux-là, je ris au nez. Nous n'en avons pas fini de cette crise, nous n'en sommes qu'au début, et déjà on commence à entrevoir l'ampleur de la crise économique qui se profile. 1 million de chômeur en plus en l'espace de 2 mois, un chômage qui s'élève déjà à 9.5% et qui risque de continuer de s'envoler dans les mois et années à venir, des entreprises qui menacent de licencier ou de faire faillite par milliers. Un PIB qui va se contracter de 11% d'après les derniers chiffres du ministère de l'économie... Quel sera l'impact de cette crise? Combien de temps l'économie française va mettre pour s'en remettre? Combien de chômeurs compterons nous dans les années à venir? On ne sait pas encore, mais on sait que ça va être terrible.
Inévitablement, cette crise aura un impact majeur sur l'immobilier. Des milliers d'acquéreurs potentiels renonceront à leur projet immobilier ou ne seront pas solvable. Des milliers de locataires ne seront plus en mesure de payer leur loyer. Des milliers de propriétaires seront forcés de vendre. Et je parle même pas de la surmortalité et de l'explosion des divorces. Et comme si ça ne suffisait pas, Les banques devront restreindre encore davantage les conditions d'accès au crédit pour absorber la crise qui les touchent. Donc moins d'acquéreurs en capacité d'emprunter et ceux qui le pourront devront composer avec des taux de crédit plus élevés. Bref, des milliers de raisons pour que l'immobilier se cassent la gueule.
PS : Dernier facteur que j'ai failli oublié. On risque de voir émerger une nouvelle forme de travail avec la généralisation du télétravail. Ce phénomène combiné au "désir d'espace" suscité par le confinement risque de pas mal chambouler le marché immobilier. Le petit clapier au dernier étage d'un immeuble haussmannien risque d'avoir un peu moins la côte, tandis que la maison, le balcon, la terrasse vont probablement connaitre un regain de popularité.