+1 pour l'effet métropole / campagne.Ben92 a écrit : ↑12 avr. 2020, 16:17Nul doute qu'il y aura une crise économique significative.
Pour en revenir au marché immobilier, comme certains l'ont souligné, il est acquis que les taux resteront bas, pour les bons profils.
Selon moi cette crise va catalyser la fracture métropoles / France périphérique.
Du côté de la France périphérique, un chômage massif, des salariés précarisés et des banques devenues frileuses pour financer ces profils.
Je vous laisse tirer la conclusion.
Et d'un côté on aura les cadres des métropoles qui n'auront quasi pas perdu de pouvoir d'achat, et qui auront toujours droit aux bons taux.
Un autre point important qui n'a pas été évoqué : le comportement des vendeurs dans les métropoles. Anticipant des demandes de rabais, les vendeurs pourraient bien augmenter leurs prix de présentation de 5 voire 10%. Et bien sûr, faire de la rétention de biens.
D'autant que n'en déplaise à beaucoup cela a déjà baissé (et je parle même pas de l'inflation dans mon exemple ci dessous). Du moment que les taux seront bas, la musique continuera.
Pour rappel, emprunt de 300k aujourd'hui à 1% sur 25 ans = 1133e. Son équivalent à 5% sur 25 ans... 195k. On dit souvent que c est 34% de baisse des prix / 50% de capacité d emprunt en montant en plus.
Les prix ont bien monté à Paris / petite couronne & dans quelques métropoles (là où les cadres les plus "riches" se concentrent donc là où ils peuvent avoir beaucoup plus en terme d'emprunt à mensualités constantes). Conséquence des taux bas (et effet airbnb diront certains). A ajouter avec l'hyper concentration des emplois aisés actuels. Je vous laisse calculer avec les stats notaires :
https://www.pap.fr/actualites/immobilie ... ris/a21340
Si on était à 6500e/m2 moyen à Paris en 2008... on tombe à 10K fin 2019 (un peu plus que 50% de hausse... quasiment la même hausse que le "pouvoir d'achat" gagné par la baisse des taux).
En petite couronne, on est plutôt autour de 30% (en moyenne).
En grande couronne, on est plutôt autour de +10% (en moyenne).
https://www.pap.fr/actualites/immobilie ... nce/a21402
--> hors paris & quelques zones riches, à mensualités constantes, cela a baissé.
Dans la campagne... les prix sont dans beaucoup d'endroits (hors zones désertées) redescendus à des niveaux de 2004 mais avec des taux bien plus bas.
Clairement il n'y a plus de bulle là bas, mais il y a d'ailleurs pas / peu de demande du fait des emplois partis.
La baisse va continuer dans la campagne (y aura pas plus d'emplois voir encore moins & donc peu de chances de voir plus de demandes). Un 20% voir plus est possible et il est probable que ça ne remonte pas forcément ensuite (j'ai des exemples en tete de ventes à 1k du m2, ça peut encore baisser si personne ne souhaite y vivre faute d'emplois).
Dans les zones tendues comme Paris, baisse surement faible (mais présentation de biens moins bons : rétention) avant de reprendre (dépense de l'assurance vie, d'argent en bourse...) une fois l'effet "peur" passé.
Les zones avec de la demande mais moins tendues vont surement avoir une baisse aussi. Déjà 10 à 15% parait beaucoup (ou alors temporaire) compte tenu des baisses qui ont déjà eu lieu via les taux d'intérêt. Comme d'habitude, tout dépendra de l'endroit / de la zone d'emploi en question & des transports