Le Figaro, le 10/06/2020
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Tanguy, l'actualisation.
Vous connaissiez les «Tanguy», ces jeunes adultes qui vivent encore chez leurs parents. Voici la génération «boomerang»! Ce sont ces adultes contraints de revenir vivre chez leurs parents. Ils sont 920.000 en France, selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques). Ce retour intervient souvent à la fin des études ou pour rechercher un emploi (26%), au cours des études (24%) ou à la suite d'une rupture ou d'un deuil (20%). S'ajoutent à cette catégorie de population, 3,8 millions d'autres adultes qui, eux, n'ont jamais quitté le cocon familial, souvent pour des raisons financières.
Si quelqu'un comprend la contradiction du début de la phrase...Bien que les étudiants soient les plus nombreux (42% des adultes vivant chez leurs parents), ils sont tout de même 58% à ne plus l'être. En effet, près d'un tiers, tout de même, occupent un emploi et 19% sont au chômage. Ajoutez à cela que 60% d'entre eux sont diplômés du bac ou plus. «Les adultes vivant chez leurs parents sont deux fois plus souvent au chômage que les occupants en titre (propriétaires ou locataires)», souligne Pauline Virot, auteur de l'étude.
Ce sont majoritairement des hommes (57%) et de jeunes adultes. Sept sur dix (3,3 millions de personnes) sont âgés de 18 à 24 ans, pour un âge médian (qui sépare la population concernée en deux parties égales) de 22 ans.
Disposent-ils d'un emploi offrant un revenu suffisant pour se loger? Cette question sera laissée sans réponse (ici).Surtout, on notera que 23% des «Tanguy» - soit plus d'un million de personnes - ont fait le choix de rester chez leurs parents. Et pourtant, beaucoup ont les moyens d'avoir un logement indépendant. En effet, 79% disposent d'un emploi.