Quelques éléments assez connus, et pas mal d'analyses assez peu étayées.
Si les métropoles votent très peu, ainsi que nous l’avons évoqué, c’est que les segments de la société qui votent le plus (classes moyennes, retraités) ont été chassés de la ville-centre au profit de populations peu ou non votantes (étudiants, immigrés récents – souvent étrangers –, sans parler des touristes).
Ces personnes ne sont en général pas comptabilisées dans les populations des communes.
Les élus d’opposition au conseil municipal n’ont en général que le pouvoir de la parole, étant sous-payés et n’étant pas associés aux décisions
Cela n'est pas lié au fait métropolitain.
Ce genre d'argument est par ailleurs assez faiblard.
En quoi l'augmentation de l'indemnité de conseiller municipal permet elle de prendre des décisions éclairées ?
Ajoutons qu’en dépit de la décentralisation, de nombreux facteurs limitatifs ont contribué à réduire la marge de manœuvre des maires ; il s’agit des communautés d’agglomération, des règlements et des normes
Le pouvoir est transféré aux EPCI, ce n'est pas nouveau.
Cf Loi Notre.
Quant aux règlements et aux normes, ils s'appliquent à tous et pas uniquement aux métropoles.
Dans les communes de Lille, Bordeaux ou Grenoble, dont la ville-centre est de taille modeste au regard de l’agglomération dans son ensemble, le maire n’est souvent l’élu que d’une infime partie de la population. Alain Juppé a été élu en 2014 par 46 489 électeurs, soit 33,1 % des inscrits de Bordeaux, mais 5,9% de la population de l’agglomération ; le maire de Montpellier, Philippe Saurel, a été élu avec 29 928 voix, soit 20,55% des inscrits, mais 6,64% des habitants de l’agglomération. En 2020, Martine Aubry a été réélue maire de Lille par 15 389 voix, ce qui représente 12,36% des inscrits, mais 1,31% des habitants de Lille Métropole.
Alors là on mélange tout.
Le fait que les maires de Bordeaux, Montpellier et Lille soient élus par les habitants de ces villes et non par les habitants de l'agglo est choquant ?
À Bordeaux, le président de la métropole est Alain Anziani, le maire de Merignac.
Le maire d'une grande ville n'est pas responsable de la répartition démographique de la population au sein de l'agglomération.
Le maire n'a de comptes à rendre qu'à ses administrés.
Pour les métropoles, il existe une assemblée spécifique, et le principe de centralité y est intégré.
la liste est longue des maux de la crise de la République municipale qui gouverne les métropoles
Quand on mélange tout (maires, métropole) on aboutit aux conclusions auxquelles on veut aboutir.
Bref cet article n'est pas inintéressant sur le fait métropolitain, mais vraiment sans intérêt et faible au niveau de l'argumentaire sur la démocratie locale.
Il aurait mieux valu développer la notion de centralité et son poids dans les décisions métropolitains par exemple.