« Le marché immobilier fonctionne avec les clientèles les plus aisées, au détriment des ménages plus modestes »

[Hickson49]

On peut pas vraiment dire que ce soit une surprise, mais j'aime bien le point de vue moral/écologie:
La prédation des plus aisés/agés leur permets de s'accaparer les biens les mieux situés (ie proche des zones d'intérêt d'activités ou d'emplois) alors qu'ils n'y habitent même pas (résidence secondaire ou locatif). Ce qui fait que les moins aisés sont forcés d'aller se loger plus loin/prendre leur véhicule etc.

On notera le superbe bouclier tarifaire edf + carburant qui permettent encore une fois de plus de faire financer les externalités négatives de ces comportements au reste de la population imposable.

https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html

[kamoulox]

C’est vrai que 100% du territoire est concerné par les résidences secondaires

Encore un article moisi de gauchistes jaloux de la réussite des autres

[Boeuf1803]

C’est vrai que 100% du territoire est concerné par les résidences secondaires

Encore un article moisi de gauchistes jaloux de la réussite des autres

Pas 100% du territoire. Mais presque toutes les zones attractives avec de l’emploi sont pleines de résidences secondaires. Dans beaucoup de coins les locaux ne peuvent plus s’installer où ils ont grandi (alors qu’ils y travaillent) et sont obligés de faire des kilomètres à n’en plus finir pour juste pouvoir bosser (avec budget carburant et empreinte carbone démesurés). On peut trouver ça très bien. Moi je pense que c’est une hérésie.
Ne venez pas ensuite vous plaindre de manquer de main d’œuvre, ou que les gens ne veulent pas bosser.

[kamoulox]

Mais c’est vrai que dans les zones touristiques et encore!!!!

Oui en Bretagne en Normandie ça existe oui.

Mais pas sur toute la France.

Alors oui lille et sa périphérie c’est cher, Lyon, rennes, Nantes, bordeaux, Nice Je parle même pas de paris.
Forcément les grandes villes sont attractives je vais pas dire le contraire et donc les prix sont très élevés.

Il y a il me semble énormément de logement social dans ces villes . Dans ce cas il faut faire de la place pour les rendre agréables pour les travailleurs n’ayant pas les moyens du privé ou d’un achat.

Je n’ai pas les moyens de vivre dans ces villes et environs je m’en abstiens. Ou je vis avec ce que mes moyens me permettrais. Pas grand chose donc. Bien sûr si le mec a grandi à saint tropez et qu’il se plaint qu’il peut pas y vivre à cause des touristes et de l’immo cher…

[ProfGrincheux]

N’étant plus abonné au monde, je n’ai pas accès a l’intégralité de l’article. Ce à quoi j’ai accès est une critique du taux d’usure par le directeur du Crédit social des fonctionnaires qui ne contient pas les termes prédation et accaparer. Effectivement il y a une déploration de l’éviction de certaines catégories du marché immobilier où elles souhaiteraient acheter.

Le Crédit social des fonctionnaires n’est pas une banque. Il s’agit d’une association dont l’objet social est de faciliter l’accès au crédit des fonctionnaires, par exemple en assurant le cautionnement des prêts. C’est une sorte de courtier ou même d’intermédiaire immobilier mutualiste.

[Slerocher]

N’étant plus abonné au monde, je n’ai pas accès a l’intégralité de l’article. Ce à quoi j’ai accès est une critique du taux d’usure par le directeur du Crédit social des fonctionnaires qui ne contient pas les termes prédation et accaparer. Effectivement il y a une déploration de l’éviction de certaines catégories du marché immobilier où elles souhaiteraient acheter.

Le Crédit social des fonctionnaires n’est pas une banque. Il s’agit d’une association dont l’objet social est de faciliter l’accès au crédit des fonctionnaires, par exemple en assurant le cautionnement des prêts. C’est une sorte de courtier ou même d’intermédiaire immobilier mutualiste.

DÉBATS
« Le marché immobilier fonctionne avec les clientèles les plus aisées, au détriment des ménages plus modestes »
TRIBUNE
Jean-Marie Alexandre
Président du Crédit social des fonctionnaires
Le président du Crédit social des fonctionnaires (CSF), Jean-Marie Alexandre, tire la sonnette d’alarme, dans une tribune au « Monde », sur la manière dont est aujourd’hui calculé le taux d’usure, qui conduit à exclure de l’accès au logement les ménages les plus jeunes et les moins favorisés au lieu de les protéger.
Le 29 août 2022 à 05h30 - Mis à jour le 29 août 2022 à 05h30.Lecture 2 min.
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La définition du taux d’usure est en train de se retourner contre les ménages, particulièrement les plus modestes. Les derniers chiffres publiés traduisent ainsi une diminution nette du nombre de prêts bancaires accordés pour des achats dans l’immobilier ancien pour le second trimestre 2022 : −23 %.

Aujourd’hui, c’est plus de la moitié des demandes de prêts immobiliers qui sont refusées. Les 30-35 ans et les projets d’achat de résidence principale sont les plus concernés. Nous arrivons à une situation particulière dramatique en province où les habitants locaux sont exclus du marché immobilier au profit de nouveaux arrivants achetant une résidence secondaire. Cette situation les conduit à devoir rester locataires ou à acheter beaucoup plus loin de leur lieu de travail, ce qui en période de hausse des frais de carburants, a un impact significatif sur leur budget mensuel.

L’accès au logement par les ménages modestes est paralysé depuis des mois. Des fonctionnaires, même de catégorie A, se voient refuser leur crédit immobilier du fait de dispositions qui se révèlent « meurtrières » en période de hausse des taux.

La raison ? Le taux d’usure. Fixé trimestriellement par la Banque de France, il s’agit du taux maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer quand ils accordent un crédit.

Evolution trop lente

Le seuil de l’usure correspond au taux annuel effectif global (TAEG) maximal au-delà duquel une banque ne peut prêter de l’argent. Ce seuil a été fixé pour éviter que des taux d’intérêt trop élevés placent l’emprunteur dans une situation financière difficile. Le taux de l’usure a donc une fonction régulatrice et protectrice.

Le 1er juillet 2022, la Banque de France a annoncé les nouveaux taux d’usure : ils passent, pour les crédits immobiliers, à 2,60 % pour les prêts à taux fixe d’une durée de dix à vingt ans, et à 2,57 % pour les prêts à taux fixe d’une durée de vingt ans et plus.

Or, dans un marché haussier, ce taux d’usure, qui est calculé à chaque début de trimestre, évolue mécaniquement trop lentement et ne reflète plus la réalité du marché, avec une inflation estimée à 6 %. De ce fait, au lieu de jouer un rôle protecteur, il finit par exclure les potentiels emprunteurs de l’accès au crédit et à la finalisation de leur projet immobilier.

Du fait du calcul du taux d’usure, qui inclue donc taux d’intérêt, assurance de l’emprunteur et frais de dossier et de garantie, les familles modestes et moyennes se voient refuser en grand nombre leur crédit.

Cela est particulièrement vrai pour les fonctionnaires de catégorie B et C que le Crédit social des fonctionnaires (CSF) tente d’accompagner. L’incitation à devenir propriétaire de son logement, qui doit être d’intérêt public, la considération des serviteurs de l’Etat, des collectivités territoriales, des hôpitaux, des services publics, appellent à un urgent ressaisissement.

Retirer les frais d’assurance emprunteur du calcul

Car désormais le marché immobilier fonctionne essentiellement avec les clientèles les plus aisées au détriment des ménages plus modestes aux faibles apports personnels. Le taux d’usure, qui devait protéger les foyers les plus modestes contre un taux d’endettement trop fort, est donc en train de les exclure, purement et simplement, du marché de l’acquisition immobilière.

Il ne s’agit évidemment pas de contester la notion de taux d’usure, qui est protectrice des consommateurs. Rappelons cependant que ce taux comprend :

Le taux d’intérêt de base (ou taux nominatif) ;
Les frais, commissions et rémunérations divers (frais de garantie, frais de dossier par exemple) ;
Les primes d’assurance emprunteur lorsqu’une assurance obligatoire est souscrite simultanément.
Il serait donc opportun de retirer les frais d’assurance emprunteur du calcul du taux d’usure. Cette disposition simple maintiendrait le contrôle nécessaire des taux d’intérêt fixés par les banques, mais les distinguerait par nature des frais d’assurance et de la notion de taux usuraire. Car aujourd’hui, beaucoup de ménages se tournent vers des taux variables ou s’engagent avec une assurance peu protectrice. Des décisions qui peuvent à moyen terme s’avérer risquées.

Cette mesure permettrait donc à la fois de maintenir la notion protectrice de taux d’usure, mais en actualisant son contenu pour mettre un terme à la paralysie qu’il entraîne actuellement.
Jean-Marie Alexandre (Président du Crédit social des fonctionnaires)

Ça va te coûter cher

[ProfGrincheux]

Il ne me coûte pas cher de te remercier.

[ProfGrincheux]

Hickson49, on a l'impression en lisant ton premier message que la tribune défend des positions qui en réalité ne sont pas les siennes mais les tiennes.

De plus le titre de la tribune est assez éloigné de son contenu. Sauf erreur de ma part, c'est un journaliste qui fait les titres.

[Hickson49]

Hickson49, on a l'impression en lisant ton premier message que la tribune défend des positions qui en réalité ne sont pas les siennes mais les tiennes.

De plus le titre de la tribune est assez éloigné de son contenu. Sauf erreur de ma part, c'est un journaliste qui fait les titres.

J'ai mis en lumière l'aspect moral/écologique que l'article soulève bel et bien. Oui le titre est putaclick, et mon analyse suggère un peu plus que ce que l'article dit, mais je pense sérieusement que le pays s'enfonce de plus de plus dans un dirigisme économique ultra pro rente et ultra pro génération post 30/35-aine.

En gros, la pression immobilière que font subir les nantis (ce que j'appelle la prédation) cré du CO2 et des injustices économiques en générant des rentes défiscalisantes et des bénéfices stratosphériques carrément non imposable (modulo 6 mois de domiciliation sur le papier), que le gouvernement se met enntête de vouloir réparer en socialisant le cout des externalités sur la plebe qui ne peut pas se payer le luxe de défiscaliser.

Ce pays marche à l'envers, mais personne ne voit l'éléphant au centre de la pièce.
Qui pourrait croire que le patrimoine moyen par tête de pipe est plus élevé en France, ce pays musé qui donne à voir le triste spectacle d'un ehpad doré accolé à une poubelle démographique, soit plus élevé qu'en Allemagne ?

[ProfGrincheux]

Ton analyse? Quelle analyse?

Tu n'analyses rien mais plaques ton discours sur un plaidoyer plan-plan mais plutôt convaincant pour une réforme du mode de calcul du taux d'usure.

Il y a peut être eu ailleurs d'autres analyses, que tu as faites ou empruntées, qui t'ont amené à tes convictions. Ça, je veux bien y croire.