ProfGrincheux a écrit : ↑02 oct. 2023, 23:53
Je ne suis pas boomer ni parisien. Et je suis certain que certains territoires à la mer ou à la montagne vivent principalement du tourisme. Exemple: le littoral du Var moins Toulon et peut être La Ciotat. Exemple: Morzine-Avoriaz. C’est pas du mépris, c’est un fait.
Comme s'il fallait être l'un ou l'autre pour en posséder l'esprit !
Vous avez tellement intégré votre esprit parisianiste hautain et méprisant, qu'il est devenu une part de ce que vous considérez être la réalité factuelle.
Vous ne vous rendez même plus compte que vous vivez dans une caverne, toujours la même, que vous soyez chez vous ou en vacances ailleurs.
Pour vous, le problème des touristes et des RS c'est forcément à Cassis, à l'Île d'Yeu ou ailleurs sur le littoral, ou à Morzine ou autre station.
Vous ignorez l'existence de 90% du territoire. Lorsque vous en parlez, c'est la "GiletJaunie" voire la "Bousie", des termes dévalorisants.
Cet effacement du territoire caractérise le parisianisme.
De cet esprit coule naturellement toute votre manière de voir qui est proprement hallucinante pour quelqu'un de l'arrière-pays.
ProfGrincheux a écrit : ↑02 oct. 2023, 23:53
C’est de la part des communes un choix délibéré de modèle économique. Les mairies savaient très bien ce qu’elles faisaient quand elles délivraient les permis de construire et les locaux quand ils vendaient cher leurs biens à des futurs résidents secondaires ou qu’ils convertissaient des logements en locations saisonnières. Car ce sont les gens du cru qui gèrent les locations saisonnières. Au pire en tant qu’agents immobiliers.
Non, pas du tout. Ce que vous écrivez ne vaut - éventuellement - que pour certaines communes ultra-touristiques. Dans l'arrière-pays, que vous ignorez complètement, les mairies n'ont rien décidé du tout, elles ont vécu un dépeuplement, dû à la désindustrialisation. Et les locaux n'ont certainement pas vendu de gaieté de coeur ni à un bon prix leurs logements, ils ont été forcés de s'en séparer pour une bouchée de pain. Mais pour vous, les acquéreurs de RS sont forcément des mécènes ? Comme Tapie qui rachetait des entreprises en faillite était un mécène, sans doute... Quant, aux Airbnb, il y en a très peu faits par des locaux, car il faut investir pour retaper les baraques avant, et qu'ils n'ont pas les moyens. Les usines à Airbnb sont installées par des gens de la ville.
ProfGrincheux a écrit : ↑03 oct. 2023, 00:35
Les habitants permanents coûtent bien sûr nettement plus cher que les touristes et rapportent beaucoup moins aux commerces et aux habitants qui pratiquent la location saisonnière. D’ailleurs dans de nombreux endroits à la montagne les commerces ferment hors saison. C’est certes pas les endroits les plus sympas.
Il n’y a d’ailleurs pas de honte à ce qu’un territoire vive essentiellement du tourisme. Il n’y a pas de honte à gagner sa vie là-dedans, j’ai des amis qui le font. L’agriculture montagnarde ne permet pas de faire vivre des populations importantes et la pêche artisanale non plus. Il y a certes des endroits où il y a d’autres activités mais en général elles font obstruction au développement du tourisme et il faut trouver comment partager l’espace.
"Il n'y a pas de honte à ce que..." non mais ça si c'est pas hautain comme manière de parler... Que de suffisance morale implicite dans cette tournure.
Typique prof boomer qui vient apprendre la vie aux autres et leur autoriser de faire ci ou ça. D'ailleurs c'est même plus prof là, c'est carrément curé.
By the way, si, en dehors des zones 100% touristiques, un habitant en RS coûte NETTEMENT plus cher qu'un habitant permanent.
Pour les 40 ou 50% de RS sur leur territoire, occupées uniquement l'été, les municipalités doivent dimensionner l'ensemble de leur infrastructure sur les pointes d'activité générées l'été : l'adduction d'eau, la station d'épuration, le réseau électrique. Pour une poignée de RS souvent éparpillées au milieu de nulle part, les municipalités doivent entretenir le réseau EDF, téléphone, les routes. Sur un territoire peu rempli c'est totalement absurde.
En contrepartie, les RS et les Airbnb viennent donner quelques piécettes à la commune, qui ne représentent qu'une fraction de ce qu'elles coûtent en dimensionnement des infrastructures. Les AIrbnb et RS consomment très peu localement, ils vont au supermarché de la ville la plus proche et certainement pas dans l'épicerie du village ou à son marché, quand il y en a. De même, ils ne font pas faire les travaux par les artisans locaux, ils achètent au Castorama et font venir des entreprises générales d'ailleurs.
Enfin, les municipalités ne récupèrent quasiment rien des revenus des locations saisonnières. Ceux-ci partent dans les poches des propriétaires qui viennent le plus souvent des villes, sans parler de la marge Airbnb qui va directement aux US. Pourtant, que "consomment" ces RS et que "vendent" les loueurs saisonniers ? Eh bien c'est le territoire local, entretenu par les municipalités et les habitants permanents, et ses espaces naturels, dont la maintenance est assurée par les paysans, les chasseurs, tous ces gens qu'ils méprisent.