La crise immobilière a déjà commencé

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Boeuf1803
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La crise immobilière a déjà commencé

#1 Message par Boeuf1803 » 15 déc. 2022, 12:31

Olivier Berruyer. La qualité comme toujours.
Vidéo intéressante et dans le thème donc je la poste ici.


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Gray_Mouser
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#2 Message par Gray_Mouser » 15 déc. 2022, 13:26

Boeuf1803 a écrit :
15 déc. 2022, 12:31
Olivier Berruyer. La qualité comme toujours.
Vidéo intéressante et dans le thème donc je la poste ici.

Je trouve qu'il va vite quand il dit que les ménages sont déjà endettés au max de leurs capacités. J'ai tendance à penser que c'est effectivement le cas, mais j'aimerais avoir une preuve. Parce que si ce n'est pas vrai, l'argumentaire s'écroule.

Boeuf1803
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#3 Message par Boeuf1803 » 15 déc. 2022, 13:31

Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 13:26
Boeuf1803 a écrit :
15 déc. 2022, 12:31
Olivier Berruyer. La qualité comme toujours.
Vidéo intéressante et dans le thème donc je la poste ici.
Je trouve qu'il va vite quand il dit que les ménages sont déjà endettés au max de leurs capacités. J'ai tendance à penser que c'est effectivement le cas, mais j'aimerais avoir une preuve. Parce que si ce n'est pas vrai, l'argumentaire s'écroule.
La dette immo des ménages est passé de 30 à 90% des revenus.
Ça me paraît un argument cohérent, même si rien ne dit que les banques ne vont pas prêter des sommes folles à des sdf comme au temps des subprimes (mais en France c’est improbable).

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#4 Message par supermascotte » 15 déc. 2022, 15:15

Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 13:26
Je trouve qu'il va vite quand il dit que les ménages sont déjà endettés au max de leurs capacités. J'ai tendance à penser que c'est effectivement le cas, mais j'aimerais avoir une preuve. Parce que si ce n'est pas vrai, l'argumentaire s'écroule.
Les Français étaient autrefois des gros épargnants mais depuis une vingtaine d'année, les ménages français se sont fortement endettés. Ci-dessous l'évolution du taux d'endettement des ménages français.

Image

Le graphique s'arrête en 2017 mais pour info, d'après la banque de France, le taux était à 102.8% (https://www.banque-france.fr/statistiqu ... 1%202022).) Ce qui est à contre-courant de la plupart des pays développés qui ont plutôt vu un désendettement des ménages.

Après si Olivier Berruyer dit que les ménages sont déjà endettés au maximum de leur capacité, c'est aussi au regard des chiffres des crédits immobiliers octroyés. Quand on regarde les données publiées par l'Observatoire Crédit Logement ou bien Meilleurs Agent, les crédits octroyés ces dernières années sont à la limite de ce qui peut être octroyé tant en durée (en moyenne, on est au delà de 20 ans), qu'en taux d'effort (on est déjà à 30% en moyenne) ou bien en apport personnel (qui se situe à 10-20% du montant de la transaction minimum).

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#5 Message par Vincent92 » 15 déc. 2022, 15:38

Je ne cherche pas à contre-argumenter, parce que je n'ai pas vu la vidéo et que je n'ai aucune idée de si c'est beaucoup. En tout cas, l'endettement est plus important qu'avant.
Je me permets juste de donner des précisions :
- Un taux d'endettement de plus de 100% peut paraitre élevé. En fin de compte, si vous gagnez 30k€ net/an et que vous achetez une voiture neuve à 30k€ à crédit alors que vous n'avez aucun autre crédit, vous êtes à 100% d'endettement. Cela n'est pourtant pas forcément - vous en conviendrez - insoutenable.
- Il faut toujours se méfier de ce genre d'agrégat. Tous les Français ne sont pas dans la même situation. Ceux qui achètent de l'immobilier sont des Français au dessus de la moyenne en terme et richesse/revenu/reste à vivre en général. Si bien que, on peut avoir un agrégat avec des difficultés qui augmentent, tiré par certaines catégories, mais pas pour tout le monde.
Même si l'inflation touche plus ou moins tout le monde.
- Je n'ai pas regardé la vidéo, mais titrer la "fin de l'immobilier cher" et finir par dire (de ce que je vois des commentaires) que les Français ont moins de moyen donc ca va baisser. Ca me fait rigoler. Au final, ce n'est pas que l'immobilier va devenir plus abordable, c'est que les prix vont - d'après ceux qui le disent - baisser pour s'adapter au max des acheteurs. Mais il sera alors toujours aussi inabordable.

Oui, c'est fort probable que l'immobilier baisse avec 200 points de base (même 250 depuis aujourd'hui qui vont se répercuter sur les taux immobiliers) de plus sur les taux directeurs. Le tout est de savoir si c'est plus facile d'acheter ou non. Si on augmente les taux de 250 points de base et que l'immobilier perd par exemple 10-15%, mise à part si vous achetez quasi cash, l'opération va vous couter beaucoup plus cher.
Comme il ne crois pas du tout que l'immobilier ait pour le moment baissé de 20% malgré la hausse des taux de 200 en 6 mois, je dirais que pour le moment c'est encore plus inabordable qu'avant.
Et que pour tous ceux qui attendent et qui n'ont pas proportionnellement à l'achat envisager une proportion de cash très importante c'est la soupe à la grimace et une chute dans les possibilités d'achat. Même si cela peut toujours changer.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#6 Message par Gray_Mouser » 15 déc. 2022, 15:53

Vincent92 a écrit :
15 déc. 2022, 15:38
- Je n'ai pas regardé la vidéo, mais titrer la "fin de l'immobilier cher" et finir par dire (de ce que je vois des commentaires) que les Français ont moins de moyen donc ca va baisser. Ca me fait rigoler. Au final, ce n'est pas que l'immobilier va devenir plus abordable, c'est que les prix vont - d'après ceux qui le disent - baisser pour s'adapter au max des acheteurs. Mais il sera alors toujours aussi inabordable.
Il dit plutôt que tous les curseurs étaient au max (taux bas, longue durée, et % d'endettement de plus en plus importants). Et que maintenant que les taux remontent, il va bien falloir que les prix baissent.

Edit : Par contre je suis d'accord pour le taux d'endettement. Je ne sais pas comment interpréter le niveau absolu (en relatif, ça va, je comprends ; ça monte --> moins de pognon dispo pour les ménages).

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#7 Message par Goldorak2 » 15 déc. 2022, 16:33

Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 15:53
Edit : Par contre je suis d'accord pour le taux d'endettement. Je ne sais pas comment interpréter le niveau absolu (en relatif, ça va, je comprends ; ça monte --> moins de pognon dispo pour les ménages).
En absolu, c'est le pourcentage d'encours de dette par rapport à son revenu annuel.
Un gus qui a un salaire de 3000 euros nets gagne 36000 euros à l'année et a un encours de dette de 36000 euros.
En moyenne.
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#8 Message par Gray_Mouser » 15 déc. 2022, 16:36

Goldorak2 a écrit :
15 déc. 2022, 16:33
Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 15:53
Edit : Par contre je suis d'accord pour le taux d'endettement. Je ne sais pas comment interpréter le niveau absolu (en relatif, ça va, je comprends ; ça monte --> moins de pognon dispo pour les ménages).
En absolu, c'est le pourcentage d'encours de dette par rapport à son revenu annuel.
Un gus qui a un salaire de 3000 euros nets gagne 36000 euros à l'année et a un encours de dette de 36000 euros.
En moyenne.
J'avais vu l'explication de Vincent92, mais je fais quoi de cette donnée ? 100%, c'est beaucoup ou ça pourrait aller beaucoup plus haut ? Et quelles conséquences ?

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#9 Message par Vincent92 » 15 déc. 2022, 16:41

Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 16:36
Goldorak2 a écrit :
15 déc. 2022, 16:33
Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 15:53
Edit : Par contre je suis d'accord pour le taux d'endettement. Je ne sais pas comment interpréter le niveau absolu (en relatif, ça va, je comprends ; ça monte --> moins de pognon dispo pour les ménages).
En absolu, c'est le pourcentage d'encours de dette par rapport à son revenu annuel.
Un gus qui a un salaire de 3000 euros nets gagne 36000 euros à l'année et a un encours de dette de 36000 euros.
En moyenne.
J'avais vu l'explication de Vincent92, mais je fais quoi de cette donnée ? 100%, c'est beaucoup ou ça pourrait aller beaucoup plus haut ? Et quelles conséquences ?
Ca veut dire que de plus en plus de ménages vivent à l'"américaine". C'est à dire, au dessus de leur moyen, au moins pendant une période de leur vie, grâce aux crédits.
Est ce que c'est haut? C'est toujours relatif. Par rapport à quoi? Disons qu'on a rejoins le niveau des USA et de l'Angleterre (c'est plus grave dans ces deux pays car les taux sont plus hauts et pas forcément fixes). Et qu'on est parmi les champions. Même s'il y a pire (par exemple le Japon).
Ce qui revient à se concentrer sur le verre à moitié vide. Ce qu'on adore faire sur BI.org. Le verre un moitié plein, c'est de dire qu'on est aussi champion de l'épargne, comme les Japonais.
D'où mon deuxième point (il faut se méfier des agrégats trop généraux. Toutes les catégories ne sont pas dans la même situation).

Est ce que c'est grave? Je ne sais pas à quel niveau d'endettement on peut dire que c'est grave. Je suis comme toi, en relatif, je comprends que la situation financière est moins saine qu'avant.
Est ce qu'on peut aller plus haut? Ca dépend pour quelle catégorie de la population encore une fois. Il y en a qui sont très endettés et d'autres qui ont beaucoup d'épargne.

Etre endetté n'est pas forcément quelque chose de grave si cela permet d'améliorer la situation à long terme. Ce n'est par exemple pas pareil d'acheter une maison ou un écran plat à crédit.
Par ailleurs, il faut aussi se méfier des courbes qui sont tirées sur plus d'un demi siècle. Autre temps autre mœurs. Il y a plus de 50 ans, l'accès aux crédits étaient beaucoup plus limité et réservé aux gens aisés. Les taux d'emprunts n'étaient pas les mêmes non plus.
Aujourd'hui, n'importe qui peut avoir un crédit grâce à un appel téléphonique.
C'est même présenté comme l'option de base dans les pubs pour acheter une voiture (on ne met pas le prix mais le coût mensuel du crédit).
Ceci dit, avec 250 points de base sur les taux directeurs, cela va peut être être moins fréquent. Même si, dans l'absolu et par rapport à l'historique, les taux de crédits restent bas.
Modifié en dernier par Vincent92 le 15 déc. 2022, 17:09, modifié 4 fois.
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#10 Message par Goldorak2 » 15 déc. 2022, 16:50

Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 16:36
J'avais vu l'explication de Vincent92, mais je fais quoi de cette donnée ? 100%, c'est beaucoup ou ça pourrait aller beaucoup plus haut ? Et quelles conséquences ?
C'est beaucoup plus qu'avant.
C'est de l'argent qu'on gagnera dans le futur qui a déjà été dépensé.
C'est exactement l'inverse d'une épargne.

Après, peux être est ce de l'argent que nous avons bien employé et transformé en bien de production qui facilitera notre travail. Ou qui nous évitera des frais (genre un loyer...). Ou pas.

Celà dépend aussi du prix de l'argent. Lequel est structurellement beaucoup plus faible que dans le passé.

L'argent fut longtemps à 10% l'an au temps de l'argent métallique... et s'endetter volontairement était quasiment impensable pour le quidam. Seuls des individus d'exception osaient le faire.
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#11 Message par Ferrari » 15 déc. 2022, 18:38

C'est pas tout ça mais faut que j'aille bosser pour entretenir ceux qui vont payer ma retraite....

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#12 Message par Blangar1 » 15 déc. 2022, 20:35

Goldorak2 a écrit :
15 déc. 2022, 16:50
Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 16:36
J'avais vu l'explication de Vincent92, mais je fais quoi de cette donnée ? 100%, c'est beaucoup ou ça pourrait aller beaucoup plus haut ? Et quelles conséquences ?
C'est beaucoup plus qu'avant.
C'est de l'argent qu'on gagnera dans le futur qui a déjà été dépensé.
C'est exactement l'inverse d'une épargne.

Après, peux être est ce de l'argent que nous avons bien employé et transformé en bien de production qui facilitera notre travail. Ou qui nous évitera des frais (genre un loyer...). Ou pas.

Celà dépend aussi du prix de l'argent. Lequel est structurellement beaucoup plus faible que dans le passé.

L'argent fut longtemps à 10% l'an au temps de l'argent métallique... et s'endetter volontairement était quasiment impensable pour le quidam. Seuls des individus d'exception osaient le faire.
Il s'agit du revenu DISPONIBLE...
autant dire que l'on obère toute capacité d'épargne, ou bien de capacité à faire face à l'inflation (déport de dépenses), ou encore de retournement en cas de coup dur.
Bref, les Français se sont fermé des options. C'est peut-être un bon choix si l'inflation - mais surtout les hausses de revenu pour compenser icelle - gomme les dettes...

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#13 Message par Blangar1 » 15 déc. 2022, 21:02

Inutile de dire que je n'ai pas préparé un seau de pop corn....
c'est carrément le tombereau
Je dois me faire violence pour ne pas me goinfrer :mrgreen:

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#14 Message par Korn » 15 déc. 2022, 22:01

Intéressant de rappeler le facteur baissier du nombre de décès. En novembre, nous étions à 7% de décès suppementaires par rapport à la même période sur 2019, année de référence pre Covid. Ça fera 650 000 décès.on franchit un cap car ça tournait aux alentours de 600 000 décès jusque là.

Pour la demande, entre le resserement du HCSF et la hausse des taux, pas besoin de développer, tout le monde sait compter.

De mon point, le facteur fiscalité locale est sous-estime, mais il est vrai qu'il n'est pas encore reellement percepible. 2023 sera l'année des augmentations massives sur les feuilles d'impot. 2024 ne devrait pas être beaucoup mieux.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#15 Message par Boeuf1803 » 16 déc. 2022, 08:13

Korn a écrit :
15 déc. 2022, 22:01
De mon point, le facteur fiscalité locale est sous-estime, mais il est vrai qu'il n'est pas encore reellement percepible. 2023 sera l'année des augmentations massives sur les feuilles d'impot. 2024 ne devrait pas être beaucoup mieux.
D’autant que les proprios on de l’argent (en moyenne beaucoup plus que les locataires). Donc niveau impôts locaux il y a de l’espace pour de grosses hausses.
Je pense aussi qu’avec la suppression de la TH, le désengagement de l’Etat et les hausses de prix, notamment de l’énergie, les communes vont devoir aller chercher l’argent là où il est (chez les proprios). Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#16 Message par supermascotte » 16 déc. 2022, 08:48

Je me répète, mais il faut pas oublier le plus important.

On a une inflation très forte. Cette inflation vient considérablement renchérir le coût de la vie des Français dans leurs dépenses du quotidien : l'alimentaire, le chauffage, le transport, etc... Beaucoup de français se retrouvent contraints dans leurs dépenses voire se retrouvent en difficulté financière à cause de cette inflation.

Se lancer dans un projet d'achat immobilier, c'est faire le pari qu'après le remboursement du crédit, il y ait un reste à vivre suffisant pour les dépenses du quotidien. Avec des dépenses du quotidien qui explosent et une inflation dont on ne sait pas quand elle va ralentir... c'est compliqué de se lancer dans une entreprise risquée comme l'achat d'un bien immobilier.

Ensuite, cette inflation combinée à la crise énergétique et au resserrement de la politique vont conduire à une récession qui débouchera potentiellement sur une hausse du chômage et une baisse globale des revenus. C'est clairement pas un contexte favorable pour se lancer dans un projet immobilier.

En tout cas, c'est une raison suffisante pour que les ménages qui sont juste financièrement temporisent leur projet par peur du lendemain.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#17 Message par nanne02 » 16 déc. 2022, 08:56

Et les banques calment vite les ardeurs de ceux qui veulent se lancer...

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#18 Message par Korn » 16 déc. 2022, 09:37

supermascotte a écrit :
16 déc. 2022, 08:48
En tout cas, c'est une raison suffisante pour que les ménages qui sont juste financièrement temporisent leur projet par peur du lendemain.
S'agissant de la résidence principale, ceux qui peuvent acheter achètent (je parle des primos, les autres peuvent différer, en effet) comme cela s'est toujours produit à de rares exceptions. C'est la banque qui met un stop et on sait qu'elle va continuer à en mettre.

La temporisation concerne surtout les autres segments.
Nous verrons ce que donne 2023, mais je ne serais pas surpris de voir le marché de la RS s'effondrer vu le contexte : hausse coût d'entretien (énergie) et de la fiscalité avec projection de se faire tondre avec l'extension de la surtaxe à 5000 communes (pour l'instant) et la pression des locaux.
La frénésie s'est matérialisée dans un contexte de taux proche de 0,5% (pour les plus aisés), de coût du déplacement très inférieur à maintenant et de fiscalité modérée.
Je m'attends à un effet boomerang assez rapide sur la demande et peut-être même l'offre vu que le coût de détention (entretien, déplacement, fiscalité) va exploser.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#19 Message par supermascotte » 16 déc. 2022, 10:16

Korn a écrit :
16 déc. 2022, 09:37
S'agissant de la résidence principale, ceux qui peuvent acheter achètent (je parle des primos, les autres peuvent différer, en effet) comme cela s'est toujours produit à de rares exceptions. C'est la banque qui met un stop et on sait qu'elle va continuer à en mettre.
Je suis pas du tout d'accord avec cette assertion. Les gens et en particulier les primos ne se lancent pas dans un projet immobilier dans un contexte incertain défavorable.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#20 Message par berliner59 » 16 déc. 2022, 10:20

Korn a écrit :
16 déc. 2022, 09:37
mais je ne serais pas surpris de voir le marché de la RS s'effondrer vu le contexte : hausse coût d'entretien (énergie) et de la fiscalité avec projection de se faire tondre avec l'extension de la surtaxe à 5000 communes (pour l'instant) et la pression des locaux.
La frénésie s'est matérialisée dans un contexte de taux proche de 0,5% (pour les plus aisés), de coût du déplacement très inférieur à maintenant et de fiscalité modérée.
Je m'attends à un effet boomerang assez rapide sur la demande et peut-être même l'offre vu que le coût de détention (entretien, déplacement, fiscalité) va exploser.
Je pense comme toi, c'est d'autant plus drôle qu'il y a 6 mois c'était "vite, il faut acheter votre résidence secondaire, loin de Paris"

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#21 Message par Korn » 16 déc. 2022, 10:27

supermascotte a écrit :
16 déc. 2022, 10:16
Korn a écrit :
16 déc. 2022, 09:37
S'agissant de la résidence principale, ceux qui peuvent acheter achètent (je parle des primos, les autres peuvent différer, en effet) comme cela s'est toujours produit à de rares exceptions. C'est la banque qui met un stop et on sait qu'elle va continuer à en mettre.
Je suis pas du tout d'accord avec cette assertion. Les gens et en particulier les primos ne se lancent pas dans un projet immobilier dans un contexte incertain défavorable.
Louer n'est pas gratuit.
Il est probable que les priorités soient revues et les arbitrages différents. Posséder une maison va coûter bien plus cher (TF, facture énergétique). Cela devrait profiter aux appartements et logements plus petits.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#22 Message par supermascotte » 16 déc. 2022, 10:45

Korn a écrit :
16 déc. 2022, 10:27
supermascotte a écrit :
16 déc. 2022, 10:16
Korn a écrit :
16 déc. 2022, 09:37
S'agissant de la résidence principale, ceux qui peuvent acheter achètent (je parle des primos, les autres peuvent différer, en effet) comme cela s'est toujours produit à de rares exceptions. C'est la banque qui met un stop et on sait qu'elle va continuer à en mettre.
Je suis pas du tout d'accord avec cette assertion. Les gens et en particulier les primos ne se lancent pas dans un projet immobilier dans un contexte incertain défavorable.
Louer n'est pas gratuit.
Il est probable que les priorités soient revues et les arbitrages différents. Posséder une maison va coûter bien plus cher (TF, facture énergétique)
Louer n'est pas gratuit, mais acheter l'est encore moins. Et à ce petit jeu, louer n'a jamais été aussi intéressant depuis des décennies tandis qu'il faut maintenant 8 années en moyenne pour absorber les frais de dossiers + intérêts à l'achat dans les conditions de marché actuelles. C'est beaucoup plus que les 4.5% d'il y a 1 an à peine.

Mais je ne vais pas me lancer dans le sempiternel débat de louver vs acheter. Là n'est pas mon propos. Ce dont je parle c'est de la psychologie. Quand les prix de tout augmentent et des perspectives économiques peu engageantes, un ménage va pas se lancer dans un achat immobilier incertain qui va le bloquer sur 20 ans et lui couter des mensualités alors que son reste à vivre est rogné par une inflation à 10%

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lecriminel
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#23 Message par lecriminel » 16 déc. 2022, 10:52

supermascotte a écrit :
16 déc. 2022, 10:16
Korn a écrit :
16 déc. 2022, 09:37
S'agissant de la résidence principale, ceux qui peuvent acheter achètent (je parle des primos, les autres peuvent différer, en effet) comme cela s'est toujours produit à de rares exceptions. C'est la banque qui met un stop et on sait qu'elle va continuer à en mettre.
Je suis pas du tout d'accord avec cette assertion. Les gens et en particulier les primos ne se lancent pas dans un projet immobilier dans un contexte incertain défavorable.
peut-être bien que vous dites la même chose: les gens ne se lancent pas dans un projet immobilier dans un contexte incertain défavorable, ça inclut beaucoup de monde sauf quelques-uns qui sont larges et qui "peuvent" acheter. C'est vrai que ça ne devrait pas faire grand monde les gens qui ne pouvaient pas acheter il y a un an et qui peuvent aujourd'hui. Il faudra que le marché s'adapte à la baissse pour relancer les transactions. Depuis un an, tu as 15% de hausse des dépenses autres qu'immobilier et hausse des taux de 1% à 2.4%.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#24 Message par Vincent92 » 16 déc. 2022, 12:00

supermascotte a écrit :
16 déc. 2022, 10:16
Korn a écrit :
16 déc. 2022, 09:37
S'agissant de la résidence principale, ceux qui peuvent acheter achètent (je parle des primos, les autres peuvent différer, en effet) comme cela s'est toujours produit à de rares exceptions. C'est la banque qui met un stop et on sait qu'elle va continuer à en mettre.
Je suis pas du tout d'accord avec cette assertion. Les gens et en particulier les primos ne se lancent pas dans un projet immobilier dans un contexte incertain défavorable.
Il me semble avoir lu la même phrase (peut être même mot pour mot) de ta part en 2020 dans un contexte de covid. En disant que plus personne n'allait vouloir s'engager sur 20 ans et plus...
Au final, on n'a jamais eu autant de prêts sur 20 ans et plus.
Tout le monde n'est pas dépressif ou anxieux. Tout le monde n'est pas à compter le moindre sous pour savoir s'il va pouvoir finir le mois ou ce qu'il va se passer en 2023.
Il y a des trentenaires-quarantenaires qui voient qu'ils paient un loyer, qui ont une épargne et qui ont envie de "geler" cette dépense à un certain niveau (puis la supprimer) en achetant pendant qu'ils le peuvent (la plupart des gens ne sont pas solvables toute leur vie).
Je partage l'avis de Korn sur ce point : Pour moi, la seul limitation pour cette catégorie, ce n'est pas la peur, c'est la capacité à le faire.
On l'a par exemple vu en 2009-2010 avec la proportion des primo-accédants qui a fait x5 (de mémoire) à Paris avec l'extension du PTZ (alors qu'on était dans le même contexte d'incertitudes qu'en 2008-2009).
Modifié en dernier par Vincent92 le 16 déc. 2022, 16:33, modifié 1 fois.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#25 Message par crispus » 16 déc. 2022, 16:21

Vincent92 a écrit :
16 déc. 2022, 12:00
Tout le monde n'est pas dépressif ou anxieux. Tout le monde n'est pas à compter le moindre sous pour savoir s'il va pouvoir finir le mois ou ce qu'il va se passer en 2023.
Heureusement, il y a Laforêt ! :mrgreen:

Ça ne nous rajeunit pas ! :lol:

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#26 Message par Qqun_de_Passage » 19 déc. 2022, 10:28

Gray_Mouser a écrit :
15 déc. 2022, 15:53
Vincent92 a écrit :
15 déc. 2022, 15:38
- Je n'ai pas regardé la vidéo, mais titrer la "fin de l'immobilier cher" et finir par dire (de ce que je vois des commentaires) que les Français ont moins de moyen donc ca va baisser. Ca me fait rigoler. Au final, ce n'est pas que l'immobilier va devenir plus abordable, c'est que les prix vont - d'après ceux qui le disent - baisser pour s'adapter au max des acheteurs. Mais il sera alors toujours aussi inabordable.
Il dit plutôt que tous les curseurs étaient au max (taux bas, longue durée, et % d'endettement de plus en plus importants). Et que maintenant que les taux remontent, il va bien falloir que les prix baissent.

Edit : Par contre je suis d'accord pour le taux d'endettement. Je ne sais pas comment interpréter le niveau absolu (en relatif, ça va, je comprends ; ça monte --> moins de pognon dispo pour les ménages).

Il reste deux curseurs non traités par cette bonne vidéo :

1) le revenu nominal (dont la mensualité découle). Il y augmentation, certes inférieure à l'inflation, mais en 2022 c'est un véritable changement de régime par rapport à la décennie précédente. Certes, si l'inflation est à 10% et un revenu à +5% ça donne une baisse du "reste à vivre", mais tant qu'il y aura de l'appétit pour l'immo, les acquéreurs feront le sacrifice. Or je ne doute pas de cet appétit. On lit encore partout des histoires d'acquéreurs potentiels recalés qui ne demande qu'à emprunter à 3% sur 25 ans (ce qui dans l'absolu est très compétitif par rapport à des loyers qui font du + 3,5% qui plus est en régime plafonné).
Souvenez-vous en 2007 au plus fort de la bulle, Il y avait vraiment des acquéreurs qui se condamnaient à manger des pâtes pour des biens pas terribles et mal situés.

2) La surface par habitant, dans les villes surtout, peut diminuer encore. Cf. Londres... Déjà que dans le neuf on sort déjà des T3 à 55m² à l'aise. On finira par relâcher complétement les normes handicapés, retour des WC+sdb de 5 m². Combiné avec un salon+cuisine américaine de 20m², deux chambres de 10m² -> en route vers le T3 de 50 m².

Je pense que ces curseurs seront utilisés pour pousser encore plus haut la bulle car on est dans un marché de pénurie pour des années encore (tant que 3,5% des foyers détiendront plus de 5 biens locatifs soit 50% du parc locatif privé...).

Pas de quoi se réjouir de tout cela car il s'agit d'une dégradation des conditions de vies des actifs, mais on connait la musique. Des choix ont été faits depuis 15 ans et ils seront encore reconduits tant que des boomers, même au chapitre de la mort, iront massivement voter comme un seul homme pour le statu quo, tandis que la jeunesse continuera de se désintéresser des questions publiques (ou bien neutralisera son suffrage entre deux forces antagonistes pipi/caca)

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#27 Message par Gray_Mouser » 19 déc. 2022, 10:47

Qqun_de_Passage a écrit :
19 déc. 2022, 10:28
mais tant qu'il y aura de l'appétit pour l'immo, les acquéreurs feront le sacrifice. Or je ne doute pas de cet appétit.
Je n'en doute pas non plus, mais les acquéreurs peuvent-ils encore sacrifier quelque chose ? (c'est une vraie question, je ne sais pas)

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#28 Message par alexlyon » 19 déc. 2022, 10:54

Il suffit d'acheter plein de biens avec des crédits, remboursés par des locataires.
Et de dégager les plus-values ensuite.
Pour devenir très riche.
Les profs le savent bien. :mrgreen:

https://www.leparisien.fr/immobilier/im ... JK734Q.php

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#29 Message par Qqun_de_Passage » 19 déc. 2022, 11:04

alexlyon a écrit :
19 déc. 2022, 10:54
Il suffit d'acheter plein de biens avec des crédits, remboursés par des locataires.
Et de dégager les plus-values ensuite.
Pour devenir très riche.
Les profs le savent bien. :mrgreen:

https://www.leparisien.fr/immobilier/im ... JK734Q.php
Ce qui me désole dans ces histoires d'immo à haut rendement c'est les locataires qui paient un vrai loyer pour ce qui n'est même pas un vrai appart.
Toutefois doit y avoir un sacré turnover, faut gérer tout ça, ce n'est pas de tout repos. D'ailleurs la dame a abandonné son job, même si ce n'est pas le plus chronophage du monde :lol:

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#30 Message par Raoul Duke » 19 déc. 2022, 11:46

alexlyon a écrit :
19 déc. 2022, 10:54
Il suffit d'acheter plein de biens avec des crédits, remboursés par des locataires.
Et de dégager les plus-values ensuite.
Pour devenir très riche.
Les profs le savent bien. :mrgreen:

https://www.leparisien.fr/immobilier/im ... JK734Q.php
Je connais un prof d'EPS qui a 37 locataires à Lyon... que des étudiants sans le sou financés par les APL. Je trouve ça quand même vraiment limite de laisser des gens accaparer des biens de première nécessité uniquement parce qu'ils ont accès au crédit.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#31 Message par Qqun_de_Passage » 19 déc. 2022, 12:09

Ca pourrait être très bien juste les gens disposant d'un gros magot.
La vraie question est celle de solvabiliser les locataires avec l'argent public.
A quoi ça sert à la fin de balancer l'argent public pour un bien rare ?
Voilà le résultat : d'un coté ceux qui ont ces aides publiques paient n'importe quoi à n'importe quel prix, ceux qui n'en bénéficient pas (travailleurs pauvres) doivent se saigner et sont mal logés.
On aurait bien mieux fait d'employer ces fonds directement dans la création de logements.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#32 Message par kamoulox » 19 déc. 2022, 12:47

Raoul Duke a écrit :
19 déc. 2022, 11:46
alexlyon a écrit :
19 déc. 2022, 10:54
Il suffit d'acheter plein de biens avec des crédits, remboursés par des locataires.
Et de dégager les plus-values ensuite.
Pour devenir très riche.
Les profs le savent bien. :mrgreen:

https://www.leparisien.fr/immobilier/im ... JK734Q.php
Je connais un prof d'EPS qui a 37 locataires à Lyon... que des étudiants sans le sou financés par les APL. Je trouve ça quand même vraiment limite de laisser des gens accaparer des biens de première nécessité uniquement parce qu'ils ont accès au crédit.
Pour une fois qu’il y en a un au dessus du lot :mrgreen:

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#33 Message par topido » 19 déc. 2022, 21:11

alexlyon a écrit :
19 déc. 2022, 10:54
Il suffit d'acheter plein de biens avec des crédits, remboursés par des locataires.
Et de dégager les plus-values ensuite.
Pour devenir très riche.
Les profs le savent bien. :mrgreen:

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A peine 15 ans à attendre le Krach. Une broutille :mrgreen:

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#34 Message par alexlyon » 19 déc. 2022, 22:49

Avec la mécanique exponentielle du patrimoine, 1% des foyers fiscaux géreront 60% du parc assez vite.
Le régime politique devra suivre, à l'anglaise (chambre des lords à créer, avec des titres de distinctions pour tenir le rang dans la population ordinaire).
Tous les pays européens qui tiennent sont des monarchies constitutionnelles (mafia à l'italienne ou tiers monde portugais / grec, sinon).

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#35 Message par lecriminel » 20 déc. 2022, 12:15

topido a écrit :
19 déc. 2022, 21:11
https://archive.ph/BWIqi
on a un très bel exemple de l'aplatissement de la courbe officielle des prix du à l'ignorance de l'effet qualité.
Je le louais lorsque l’occasion s’est présentée de l’acheter en 2001 pour 40 000 euros, entièrement financés par l’emprunt. Je l’ai revendu ensuite en 2008, 160 000 euros
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#36 Message par Indécis » 20 déc. 2022, 23:10

“L’immobilier en France fonce-t-il vers un krach ?”
https://www.capital.fr/immobilier/limmo ... 1040852e48
Alors que dans l’immobilier, les ventes plongent, les prix des biens accusent le coup. A Paris, la chute des prix de l'immobilier depuis le pic dépasserait déjà 10%. Et ce n’est pas fini, avertit notre chroniqueur Marc Touati, président d’ACDEFI.

Nous l’annoncions ici même depuis plusieurs mois, souvent seuls contre tous, et ce n’est désormais plus une prévision mais la réalité : les prix des biens immobiliers anciens baissent dans la grande majorité des villes françaises de plus de 100.000 habitants. Et, une fois n’est pas coutume, ce sont les professionnels de l’immobilier eux-mêmes qui le disent et le diffusent. Ainsi, selon MeilleursAgents, 18 des 35 plus grandes villes de France ont enregistré une baisse des prix immobiliers au cours des trois derniers mois. Selon Century 21, le prix de ses biens immobiliers en portefeuille a baissé de 1% à 3% depuis septembre dans de nombreuses villes, et notamment à Bordeaux, Nantes, Lyon et Paris.

Selon MeilleursAgents, la palme de la plus forte baisse annuelle est décrochée par Bordeaux avec une chute de 3,1%, suivie par Paris (-1,3 %) et Le Havre (-0,8 %). Sur trois mois, les plus forts replis sont enregistrés à Mulhouse (-3,4%), Nîmes (-3,1%) et Rouen (-3,1%). Seules quelques villes affichent encore des augmentations au cours des trois derniers mois, notamment Grenoble (+3,0%), Marseille (+2,7%) et Lille (+2,6%), c’est-à-dire des villes qui avaient été épargnées jusqu’à présent par la bulle immobilière et dont les prix au mètre carré des appartements anciens demeurent d’ailleurs encore relativement bas aujourd’hui, respectivement 3.033 euros, 3.868 euros et 3.567 euros. A titre de comparaison, et en dépit de la baisse récente, les prix au mètre carré des appartements anciens atteignent 4.609 euros à Bordeaux, 5.222 euros à Aix-en-Provence, 5.292 euros à Lyon et 10.312 euros à Paris.

Notons cependant que, selon Century 21 et Orpi, le prix du mètre carré parisien dans l’ancien serait dernièrement tombé sous les 10.000 euros en moyenne, à précisément 9.758 euros, contre 10.348 euros au 1er janvier 2022 et quasiment 11.000 euros à l’été 2021. En outre, il faut également souligner que les ventes s’effondrent : -17% sur un an au premier semestre 2022 selon Orpi, soit un retour vers le niveau de 2018 et, selon SeLoger, -9 % au premier semestre, soit -22% sous la moyenne de longue période.

Face à cette décrue, une grande question se pose : celle-ci est-elle durable ? La réponse est évidemment positive. En effet, les arbres ne montent pas au ciel et n’oublions pas que la flambée des prix des dernières années s’explique principalement par la forte baisse des taux d’intérêt des crédits, elle-même liée aux niveaux artificiellement bas des taux d’intérêt des obligations d’Etat. A présent que la Banque Centrale Européenne augmente ses taux directeurs et arrête sa planche à billets, les taux d’intérêt des bons du Trésor et des crédits au sens large remontent fortement et durablement. Actuellement à 2,5%, le taux refi de la BCE atteindra bientôt 3%, voire 3,5% et le taux d’intérêt à dix ans des obligations d’Etat se rapprochera des 4%.

Dans ce cadre, déjà surendettés (avec un encours de dette de 102,8% de leur revenu disponible, un record historique) et face au resserrement des conditions de crédits, les ménages français seront contraints de réduire leur demande de logements. Et ce, d’autant que le maintien d’une forte inflation et compte tenu d’une précarisation sociale de plus en plus forte, de nombreux français auront du mal à rembourser leurs emprunts existants. Certains d’entre eux seront même contraints de vendre leur bien immobilier, ce qui accroîtra l’offre et alimentera la baisse des prix.

En outre, l’investissement immobilier sera également contrarié par le maintien, voire l’augmentation à venir de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), mais aussi à cause de l’explosion de la taxe foncière dans l’écrasante majorité des villes de France. En résumé, la demande de biens immobiliers sera négativement affectée par l’affaiblissement durable du pouvoir d’achat, le resserrement des conditions de crédits et l’aggravation de la fiscalité qui pèse sur les propriétaires.

Quant à l’offre, supposée insuffisante, elle sera augmentée par trois facteurs principaux. Primo, le prolongement du télétravail qui incitera certains investisseurs à vendre leurs biens immobiliers de bureau et/ou à les transformer en logements. Secundo, le “papy boom” (c’est-à-dire l’arrivée des enfants du baby boom en fin de vie) se traduira par une augmentation des décès, qui devraient atteindre une moyenne annuelle de 630 000 personnes, contre 570 000 précédemment. Tertio, les situations de surendettement des ménages et l’augmentation du chômage susciteront inévitablement des ventes contraintes de logements.

Au total, la baisse de la demande couplée à une augmentation de l’offre devrait se traduire par une chute des prix de l’immobilier français de l’ordre de 15% d’ici la fin 2023, ce qui permettra de reconnecter la valeur des biens immobiliers à la création de richesses et au niveau des revenus dans l’Hexagone.

Quatre conclusions principales peuvent donc être tirées pour les prochains mois :
1. Les taux d’intérêt des crédits immobiliers vont encore fortement augmenter.
2. Les prix immobiliers vont chuter d’au moins 15%.
3. Les locataires peuvent encore acheter si possible.
4. Après le dégonflement de la bulle, l’immobilier repartira sur des bases plus saines.

Ne l’oublions effectivement pas : sur le long terme, l’immobilier demeure, avec les actions (dividendes inclus) et l’or, le meilleur investissement. Alors, passez de bonnes fêtes, mais accrochez vos ceintures tout de même…
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#37 Message par Gpzzzz » 20 déc. 2022, 23:14

15% de baisse ça remettrait certains coins au prix d avant Covid... Ça semble sain vu la hausse des taux d intérêts..

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saturne
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#38 Message par saturne » 21 déc. 2022, 00:01

La société d'accession à la propriété était une erreur

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XMerci Derby

L'immobilier doit être traité comme une consommation et non comme un investissement.
Par Jérusalem Demsas
20 décembre 2022, 6 h HE


C'est une vérité universellement reconnue qu'un Américain en possession d'une bonne fortune doit avoir besoin d'une hypothèque. Je ne sais pas si vous devriez acheter une maison. Je ne suis pas non plus enclin à vous donner des conseils financiers personnels. Mais je pense qu'il faut se méfier du mythe qui accompagne l'institution américaine de l'accession à la propriété et d'un environnement politique qui vante ses avantages tout en ignorant ses nombreux inconvénients.

La location est pour les jeunes ou financièrement irresponsable, ou du moins c'est ce qu'ils disent. L'accession à la propriété est une garantie contre la perte d'un emploi, contre la hausse des loyers, contre une urgence médicale. C'est une promesse à vos enfants que vous pouvez payer pour l'université ou un mariage ou que vous pouvez les aider un jour à vous rejoindre dans les salles tant vantées de la société de propriété. En Amérique, l'accession à la propriété ne consiste pas seulement à posséder un habitant et le terrain sur lequel il réside ; c'est une tirelire, où les 50 % les plus pauvres du pays (selon la répartition de la richesse) stockent la majeure partie de leur richesse . Et ce n'est pas un phénomène de marché naturel. Il est soutenu par de nombreuses interventions gouvernementales, dont l'hypothèque à taux fixe de 30 ans. L'Amérique a mis beaucoup de poids sur les épaules de cette seule institution. Trop.

Le consensus selon lequel l'accession à la propriété est préférable à la location occulte pas mal de vérités pourries : quand l'accession à la propriété ne fonctionne pas, pour qui cela ne fonctionne pas, et que ses gains pour certains sont fondés sur des pertes pour d'autres. Parler de moyennes masque l'hétérogénéité de l'expérience d'accession à la propriété. Pour de nombreuses personnes, l'accession à la propriété est une entreprise largement bénéfique, mais pour d'autres, en particulier les jeunes familles à revenu moyen et faible ainsi que les Noirs, cela peut être risqué. Cette critique n'est pas nouvelle ( même pas dans ce magazine ) ; en fait, en 1945, le sociologue John Dean a résumé bon nombre de mes préoccupations dans cette citation de son livre Homeownership: Is It Sound? : « Pour certaines familles ,Les maisons représentent des achats judicieux, mais une culture et une industrie immobilière qui approuvent de manière générale la propriété ne parviennent pas à indiquer quelles familles et quelles maisons. C'est ma critique centrale : à la marge, pousser plus de personnes à accéder à la propriété compromet en fait notre capacité à améliorer les résultats en matière de logement pour tous, et surtout, cela ne tient même pas systématiquement la promesse fondamentale de la propriété d'offrir une sécurité financière.

La chance n'est pas une stratégie d'investissement

Comme l' a expliqué l' économiste Joe Cortright pour le site Web de l'Observatoire de la ville, le logement est un bon investissement "si vous achetez au bon moment, achetez au bon endroit, obtenez un financement équitable et n'êtes pas excessivement vulnérable aux fluctuations du marché". Ce dernier point est particulièrement important. Bien que les Américains à revenu élevé puissent être en mesure de surmonter les pertes d'emploi ou d'autres urgences financières sans vendre leur maison, de nombreuses autres personnes n'ont pas cette option. Pour créer de la richesse grâce à l'accession à la propriété, il faut vendre au bon moment, et les recherches indiquent que des durées d'occupation plus longues dans une maison se traduisent par des rendements inférieurs. Mais le bon moment pour vendre peut ne pas correspondre au bon moment pour déménager. "Acheter bas et vendre haut" lorsque l'actif dont nous parlons est où vous vivez est un conseil assez absurde. Les gens veulent vivre près de leur famille, près de bonnes écoles, près de parcs ou dans des quartiers avec les types de commodités qu'ils désirent, et non échanger leur emplacement comme des penny stocks.

Une maison est liée à un emplacement géographique spécifique, vulnérable aux chocs économiques et environnementaux locaux qui pourraient anéantir la valeur du terrain ou de la structure elle-même au moment où vous en avez besoin. Les forces économiques qui ont stimulé la demande de vivre dans les villes côtières américaines sont extrêmement fortes , mais l'un des héritages durables de la pandémie pourrait être un déplacement à grande échelle de nombreux travailleurs vers des environnements éloignés, réduisant ainsi la valeur de la vie à proximité des quartiers d'affaires de la superstar. villes. Parier sur l'immobilier est une affaire délicate. Au cours des années 1990, les prix des logements à Cleveland ont dépassé à la fois la moyenne nationale et celle de San Francisco. Dans quelle mesure êtes-vous sûr de pouvoir prédire l'évolution de la géographie urbaine au cours de votre location ?

Le moment n'est pas le seul facteur externe qui détermine si l'accession à la propriété « fonctionne » pour les Américains. Rembourser une hypothèque est une forme d'« épargne forcée », dans laquelle les gens épargnent en payant un logement plutôt qu'en mettant consciemment de l'argent de côté. Selon un rapport d'un économiste de la National Association of Realtors examinant le marché du logement de 2011 à 2021, cependant, l'appréciation des prix représente environ 86% de la richesse associée à la possession d'une maison. Cela signifie que presque tous les gains ne proviennent pas du remboursement d'une hypothèque (l'argent que vous mettez littéralement dans la maison), mais de la hausse des prix hors du contrôle de tout propriétaire individuel.

C'est un point clé et inconfortable : les valeurs de la maison, qui ont soi-disant construit la classe moyenne , ne reposent pas sur l'équité en matière de sueur ou de travail acharné, mais sur la chance. Les valeurs des maisons concernent principalement la valeur du terrain, pas la structure elle-même, et la valeur du terrain est largement déterminée par les marchés du travail. Quelqu'un qui a acheté une maison à San Francisco en 1978 est-il plus intelligent ou plus travailleur que quelqu'un qui essaie de le faire 50 ans plus tard ? Plus important encore, ce genre de chance aléatoire, qui s'accumule avec le temps, est-il le meilleur moyen d'organiser la société ? La réponse évidente à ces deux questions est non.

Et pour les personnes pour qui l'accession à la propriété a été la plus rentable ? Ceux qui vivent dans les villes ou les banlieues des marchés du travail prospères ? Pour eux, la valeur de leur maison est directement liée à la rareté des logements pour les autres. Ce système, de par sa nature, oppose les opérateurs historiques aux nouveaux entrants.

La politique du logement est construite sur une contradiction

Au cœur de la politique américaine du logement se cache un secret bien en vue : l'accession à la propriété fonctionne pour certains parce qu'elle ne peut pas fonctionner pour tous. Si nous voulons rendre le logement abordable pour tout le monde, il doit être bon marché et largement disponible. Et si nous voulons que le logement agisse comme un véhicule de création de richesse, la valeur des maisons doit augmenter considérablement avec le temps. Comment pouvons-nous nous assurer que le logement prend de la valeur pour les propriétaires mais qu'il est suffisamment bon marché pour que tous les propriétaires potentiels puissent y acheter? Nous ne pouvons pas.

Ce qui rend cette conclusion assez évidente significative, c'est à quel point il est courant que les décideurs politiques conjuguent les deux objectifs simultanément. Par exemple, dans une déclaration l'année dernière déplorant comment "l'inflation nuit aux portefeuilles des Américains", le président Joe Biden a également noté que "la valeur des maisons est en hausse" comme preuve que la reprise économique était bien engagée. La hausse des prix est donc mauvaise, sauf lorsqu'il s'agit de maisons.

Les décideurs n'ignorent pas le fait que l'appréciation rapide des prix des maisons se fait au détriment de l'abordabilité du logement. En fait, ils ont à plusieurs reprises choisi un camp, bien qu'ils prétendent le contraire. Le pouvoir du propriétaire dans la politique américaine est inégalé. Les personnes riches ont tendance à être propriétaires et à avoir une voix démesurée en politique, car elles sont plus susceptibles de voter, de faire des dons et de s'engager dans le processus politique.

Dans une enquête menée en 2018 auprès d'un échantillon de maires américains - dans laquelle la plupart ont exprimé de sérieuses inquiétudes concernant l'abordabilité du logement - moins de 25% des personnes interrogées étaient d'accord avec l'affirmation "Ce serait mieux si les prix des logements dans ma ville diminuaient". Trois ans plus tard, après que la flambée des prix de l'immobilier ait rendu réelle une crise du logement qui couvait depuis longtemps, même pour les Américains à revenu élevé, seulement 40 % des maires participants étaient « fortement » ou « plutôt » d'accord avec cette affirmation. Les auteurs notent qu'ils ont trouvé "un soutien un peu plus élevé pour cette position parmi les maires des villes occidentales et des villes plus chères".

S'appuyer sur un seul actif n'est pas intelligent

Le principal avantage que l'accession à la propriété est censé offrir est la sécurité financière. Pourtant, à bien des égards, cela expose en fait les propriétaires à plus de risques. En concentrant la richesse dans un seul actif, les propriétaires de la classe moyenne sont particulièrement exposés aux chocs économiques et environnementaux régionaux, comme si un gros employeur décidait de déménager ou si un ouragan dévastait le centre-ville. Des événements hors de votre contrôle peuvent vous anéantir complètement. Il n'est donc pas surprenant que les Américains les plus riches soient les moins susceptibles de stocker leur richesse chez eux. Certes, ils bénéficient du fait d'être propriétaires de leur maison, mais plus les Américains sont riches, plus ils sont susceptibles de détenir leurs actifs en actions et en fonds communs de placement. (Pendant la pandémie, cette différence a rendu les riches encore plus riches, car le marché boursiera surperformé le marché du logement.)

Les décideurs politiques favorables à l'accession à la propriété d'un plus grand nombre de personnes notent souvent que le patrimoine immobilier est régulièrement utilisé à des fins socialement souhaitables, telles que la création d'une entreprise, la retraite ou l'aide au financement de l'enseignement supérieur. Mais quand j'ai demandé aux économistes de Zillow comment les gens utilisent la valeur nette de leur propriété, ils ont brossé un tableau différent. Au cours des deux dernières années, ils ont découvert qu'environ 22 % des personnes puisaient dans la valeur nette de leur maison et que 70 % d'entre elles l'utilisaient pour améliorer leur logement ; 39 % pour rembourser la dette ; 29 % pour payer une voiture, des vacances ou un autre article coûteux ; et seulement 12% pour le collège. Aucune de ces décisions n'est mauvaise en soi, mais elles ne cadrent pas avec les perceptions courantes de la façon dont la richesse immobilière est utilisée. (De plus, remodeler avec cette richesse au lieu de, disons,ont constaté que l'amélioration de l'habitat était la principale raison pour laquelle les propriétaires demandaient des prêts sur valeur nette de leur logement ou des marges de crédit.

Certes, les deux dernières années ont peut-être été une aberration; les gens sont devenus fous pour la rénovation de leur maison pendant la pandémie . Mais même la recherche pré-pandémique va à l'encontre de la compréhension commune de la façon dont les propriétaires utilisent leur capital. En 2011, alors économistes de l'Université de Chicago Atif Mian et Amir Sufia examiné comment les propriétaires réagissaient à la hausse de la valeur des maisons et a découvert que les fonds propres retrouvés n'étaient pas utilisés pour de nouveaux investissements ou même pour rembourser des soldes de carte de crédit coûteux, mais plutôt en grande partie pour l'amélioration de l'habitat ou d'autres consommations. Une tendance désormais familière a également émergé dans cette recherche : emprunter sur la valeur nette de la propriété est le domaine des propriétaires en situation financière relativement précaire. Ils ont constaté que près de 40% du total des défauts de paiement de 2006 à 2008 provenaient de propriétaires de 1997 qui ont emprunté de manière agressive contre la valeur croissante de leurs maisons.

Les gens ont également tendance à sous-estimer les coûts cachés de la possession d'une maison, y compris les taxes foncières, les services publics, les coûts d'entretien et l'entretien. Dans une interview avec Carolina Reid, professeur à l'UC Berkeley en 2013, un acheteur d'une première maison à faible revenu a expliqué :

« Les trois mois suivant l'achat de la maison, nous avons triplé notre dette de carte de crédit. Nous étions tellement concentrés sur l'achat de la maison que nous n'avons pas pensé aux frais de déménagement. Et des choses comme acheter des poubelles pour la salle de bain ou des rideaux. Je pense que j'ai dû aller à Target tous les jours et repartir avec 300 $ de trucs.
L'inégalité est inévitable

La valeur des maisons n'augmente pas de manière uniforme, ce qui signifie que les gains des propriétaires diffèrent selon le revenu, la géographie et la race. De 2010 à 2020, 71 % de l'augmentation de la valeur des logements occupés par leur propriétaire s'est accumulée pour les propriétaires à revenu élevé. La répartition géographique des valeurs des logements n'est peut-être pas prévisible, et est parfois surprenante, mais elle n'est pas nécessairement aléatoire non plus. Les zones les plus risquées ont tendance à être des zones plus abordables parce que les personnes qui peuvent payer pour vivre ailleurs le feront. Cela signifie que les investissements les plus risqués, et donc les pires résultats potentiels pour les propriétaires, sont concentrés parmi les personnes les moins riches au départ. Ces différences sont inévitables ; C'est précisément pourquoi notre obsession politique avec l'accession à la propriété en tant qu'investissement est si erronée.

Un programme résolument favorable à l'accession à la propriété peut amener les décideurs politiques à ignorer les coûts potentiels énormes. L'année dernière, par exemple, NPR a découvert que le ministère du Logement et du Développement urbain avait vendu des maisons saisies dans des zones inondables désignées par le gouvernement fédéral à des acheteurs sans méfiance, dont beaucoup étaient des propriétaires pour la première fois. Un porte-parole du HUD a justifié cette décision en expliquant que l'agence voulait s'assurer que les «valeurs de propriété» étaient maintenues dans ces zones, donc laisser les maisons vacantes était donc inacceptable. Plus que de vendre aux gens un actif vulnérable qui érodera presque certainement leur stabilité financière ?

Les disparités raciales en matière de logement sont bien connues mais méritent d'être soulignées. En 2018, les chercheurs du Brookings Institute Andre M. Perry, Jonathan Rothwell et David Harshbarger ont comparé des maisons dans des quartiers à majorité noire avec des communautés qui ont très peu ou pas de résidents noirs et ont constaté que même en contrôlant les «commodités similaires» (qualité de l'école, accès aux entreprises, crime), les maisons dans les quartiers à majorité noire valent 23 % de moins, soit environ 48 000 $ par maison en moyenne et 156 milliards de dollars de pertes cumulées.

Dans son livre Know Your Price , Perry explique que les quartiers à majorité noire ont des taux de criminalité plus élevés, des temps de trajet plus longs et moins de bons équipements publics (comme les écoles à haut score) et privés (comme les restaurants très bien notés). Bien que ces facteurs affectent bien sûr le prix, ils n'expliquent qu'environ la moitié de l'écart entre les quartiers noirs et blancs. Le reste, Perry l'attribue au racisme. "La valeur, dans l'ensemble, est socialement construite, et une grande partie de la façon dont nous avons créé des pratiques pour valoriser les maisons est enracinée dans des systèmes de croyances racistes", m'a expliqué Perry.

Une meilleure politique gouvernementale peut résoudre certaines inégalités raciales, mais pas toutes. La valeur de la maison est subjective. Évidemment, les conditions du marché du travail et les investissements publics jouent un grand rôle, mais l'esthétique aussi et les sentiments d'appartenance parfois inarticulés qui ne peuvent être quantifiés ou expliqués, parfois même à nous-mêmes. Lorsqu'un acheteur potentiel entre dans un quartier et voit plusieurs voisins noirs, aucune législation gouvernementale ne peut l'empêcher de réduire consciemment ou inconsciemment son évaluation de la valeur du quartier. Ces évaluations subjectives créent une taxe noire sur l'appréciation du prix de la maison : le propriétaire moyen de 2007 qui a vendu en 2018 a obtenu un rendement annuel de 0,9 % tandis que le vendeur noir moyen a obtenu un rendement de 0,4 %, selon une étude de l'économiste Matthew Kahn .

Même lorsque les Noirs américains accumulent de la richesse grâce à l'accession à la propriété, les ralentissements de l'économie les anéantissent. Selon l' Economic Policy Institute , de 2005 à 2009, une période couvrant la crise des saisies, les ménages noirs ont vu leur valeur nette médiane chuter de 53 %, tandis que les ménages blancs n'ont connu qu'une baisse de 17 %. Et d'un autre côté, lorsque le marché du logement se porte bien, les ménages noirs ont tendance à moins en profiter que les blancs. La Fed de Bostonont estimé que de janvier à octobre 2020, alors que les taux hypothécaires chutaient, 12 % des emprunteurs blancs, 14 % des asiatiques et 9 % des emprunteurs hispaniques ont refinancé leur maison, alors que seulement 6 % des emprunteurs noirs l'ont fait, probablement en raison de facteurs de risque tels que cotes de crédit. Les chercheurs ont découvert que les économies réalisées grâce au refinancement totalisaient 5,3 milliards de dollars en réductions de paiement par an, dont seulement 3,7 % allaient aux ménages noirs.

Une dernière inégalité qui passe souvent inaperçue est l'inégalité générationnelle. Lorsque les Américains achètent des maisons en s'attendant à ce que les valeurs s'apprécient toujours, c'est une attente que quelqu'un d'autre paiera ce prix accru . En 2018, écrivant pour City Observatory, l'auteur et expert en logement Daniel Kay Hertz a décrit avec justesse l'accession à la propriété comme un stratagème de Ponzi : Promettez que lorsque ces jeunes vieilliront, il y aura de nouveaux jeunes prêts à leur donner encore plus d'argent. Et bien sûr, à mesure que les prix augmentent, les seuls jeunes capables d'adhérer à ce stratagème de Ponzi sont eux-mêmes assez aisés.

Fondamentalement , les États-Unis doivent cesser de considérer le logement comme un investissement et le traiter comme une consommation. Personne ne s'attend à ce que son téléviseur ou sa voiture soit une réserve de valeur, encore moins à apprécier. Au lieu de cela, les Américains reconnaissent que les achats coûteux doivent refléter leurs désirs particuliers et que le coût doit valoir l'utilisation qu'ils en font.

Tout comme les ménages plus riches répartissent leurs actifs entre diverses actions et fonds communs de placement, le gouvernement devrait encourager et aider les ménages à revenu faible et moyen à faire de même. Non seulement ce changement d'orientation aiderait les familles américaines à diversifier les risques, mais il les aiderait également à éviter bon nombre des caractéristiques inévitablement inégales du marché du logement. Comme l'économiste Nela Richardson l'a dit à Marketplace : "Une action Apple est la même pour tout le monde." Il ne sait pas si vous êtes noir ou blanc, riche ou pauvre, et la fortune de tous les investisseurs est liée si le marché boursier se porte mal, ce qui signifie que des actionnaires très engagés tiendront les entreprises responsables des mauvais rendements ou des mauvaises décisions de gestion - un avantage qui revient à tous les investisseurs.

Je devrais être explicite ici : les décideurs politiques devraient complètement abandonner d'essayer de préserver ou d'améliorer la valeur des propriétés et se concentrer plutôt sur un marché du logement abondant avec des types de logements bon marché et diversifiés capables de satisfaire les besoins des personnes à tous les niveaux de revenu et à toutes les étapes de la vie. . En tant que tel, les gens se déplaceraient entre les maisons selon leurs circonstances. Le logement cesserait d'être rare et donc son attrait en tant qu'investissement diminuerait fortement , tant pour les propriétaires que pour les grandes entités. Le gouvernement devrait encourager et aider les ménages à faible revenu à épargner par le biais de fonds indiciels diversifiés, car cela élimine les avantages fiscaux qui poussent les gens à devenir propriétaires, quelles qu'en soient les conséquences .

À l'heure actuelle, l'accession à la propriété est l'option par défaut pour la plupart des personnes qui ont des économies. C'est vrai en partie à cause des avantages perçus que j'ai mentionnés ci-dessus, mais aussi parce que nous faisons de la location un cauchemar dans ce pays. Pour que l'accession à la propriété soit un choix significatif, la location doit l'être aussi. Une partie de ce que les gens achètent lorsqu'ils passent du statut de locataire à celui de propriétaire-occupant est la liberté vis-à-vis des propriétaires.

Si nous voulons aider les personnes à revenu faible ou moyen à bien vivre, nous devons régler le problème des loyers. Certaines politiques potentielles incluent une surveillance accrue du marché locatif , l'octroi aux locataires d'un droit à un avocat devant le tribunal d'expulsion pour réduire les dépôts prédateurs, la promotion de politiques de stabilisation des loyers, des investissements publics dans la qualité des logements locatifs et, plus important encore, la construction de tonnes de nouveaux logements afin que le pouvoir sur le marché locatif passe des propriétaires aux locataires. Même si rien ne change et que l'histoire d'amour de l'Amérique avec l'accession à la propriété se poursuit, des dizaines de millions de personnes continueront à louer pour la durée de leur vie, et presque tout le monde louera au moins une partie de sa vie. La sécurité financière, des paiements de logement fiables et raisonnables et la protection contre l'exploitation ne devraient pas être le domaine des propriétaires.

Que le logement soit une maison ; laissez-le fournir un abri, un accès à de bons emplois et des communautés sûres et saines. Ne le laissez pas être un investissement.
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#39 Message par ProfGrincheux » 21 déc. 2022, 02:16

Les politiques du logement que l’article promeut sont proches de ce qu’on connaît en France. Proches mais pas identiques.

La vraie question qui se pose est la suivante: « Qui paye? » C’est à dire qui achète le foncier et fait construire a 1600€/m2 ou rachète un logement ancien pour le rénover et le mettre en location? Je rappelle qu’il est impossible de trouver de l’immobilier neuf en Zone B1 à moins de 3500€/m2 ni de l’ancien en zone vivable à moins de 2500€/m2.

Si la réponse est « la puissance publique », il ne faut pas s’attendre à un grand succès de ces propositions aux USA. Même en France, ou l’on est adepte des solutions de ce type, on prétend avoir recours aux propriétaires-bailleurs privés pour financer le choc d’offre sur le marché locatif - tout en recentrant la fiscalité sur l’immobilier.

Il faut donc supposer qu’ils soient fous au point de financer leur propre ruine. Mais c’est une erreur de supposer que les gens sont idiots. Quand il s’agit de leur intérêt ils l’identifient toujours et le défendent bec et ongles. Donc ils trouvent toujours le moyen de faire foirer ces politiques. En l’occurrence, je pense qu’ ils restreindront l’offre, c’est toujours ainsi que les vendeurs de foncier font quand l’immobilier chute. Mais alors, le choc d’offre, on risque de l’attendre longtemps….
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#40 Message par kamoulox » 21 déc. 2022, 09:36

Ici au Canada mais ça va pouvoir être transposé en France

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... ntre-ville

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#41 Message par Goldorak2 » 21 déc. 2022, 10:49

ProfGrincheux a écrit :
21 déc. 2022, 02:16
Les politiques du logement que l’article promeut sont proches de ce qu’on connaît en France. Proches mais pas identiques.
Je devrais être explicite ici : les décideurs politiques devraient complètement abandonner d'essayer de préserver ou d'améliorer la valeur des propriétés et se concentrer plutôt sur un marché du logement abondant avec des types de logements bon marché et diversifiés capables de satisfaire les besoins des personnes à tous les niveaux de revenu et à toutes les étapes de la vie.
Je ne vois absolument pas cet objectif dans les politiques françaises, de logement ou d'aménagement du territoire. Bien au contraire, l'accent est mis sur le 0 artificialisation nette et les multiples contraintes.
C'est exactement le contraire du "logement abondant avec des types de logements bon marché et diversifiés".
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#42 Message par Pierric » 21 déc. 2022, 11:28

kamoulox a écrit :
21 déc. 2022, 09:36
Ici au Canada mais ça va pouvoir être transposé en France

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... ntre-ville
Un ami est parti au Quebec, ils ont bien poussé le télétravail, beaucoup sont encore à 100% distanciel dans l'IT :o

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#43 Message par saturne » 21 déc. 2022, 12:00

Goldorak2 a écrit :
21 déc. 2022, 10:49
ProfGrincheux a écrit :
21 déc. 2022, 02:16
Les politiques du logement que l’article promeut sont proches de ce qu’on connaît en France. Proches mais pas identiques.
Je devrais être explicite ici : les décideurs politiques devraient complètement abandonner d'essayer de préserver ou d'améliorer la valeur des propriétés et se concentrer plutôt sur un marché du logement abondant avec des types de logements bon marché et diversifiés capables de satisfaire les besoins des personnes à tous les niveaux de revenu et à toutes les étapes de la vie.
Je ne vois absolument pas cet objectif dans les politiques françaises, de logement ou d'aménagement du territoire. Bien au contraire, l'accent est mis sur le 0 artificialisation nette et les multiples contraintes.
C'est exactement le contraire du "logement abondant avec des types de logements bon marché et diversifiés".
Si, les bases légales de la séparation de proprieté du foncier et du droit d'usage existent partout, aux USA comme en France: baux emphytéotiques. Ça remonte au droit romain,

C'est tout ce qui est necessaire
Associé à la refonte de la fiscalité sur les biens privés: c-a-d la suppression des avantages fiscaux associés depuis les années 1980 à la propriétë du foncier. Ce sont des avantages liés aux politiques ideologiques, et n'ont strictement rien à voir avec des coûts réels. C'était une escroquerie organisée sur la modification des lois par l'ideologie du capitalisme "populaire": Reagan, Thatcher, Mitterrand, Khol Gonzalez et un peu partout dans le monde, Ça rapportait beaucoup d'argent et permettait aux États de vivre à crédit sans intervenir dans la gestion independante des Banques centrales.

Les baux emphyteotiques reposent sur le raisonnement que le droit d'usage est le même que celui de le consommer, comme une voiture par ex. qui nest pas un investissement, Le logement est un consommable.

Par conséquent

* seules des entreprises pourront gérer sa rentabilité en concurrence: avec compétitivité sur la rentabilité du consommable, mais on aura rompu le lien coût du foncier et du consommable, C'est à dire que le prix du consommable sera simplement lié à sa qualité ou aux infrastructures collectives ce qu'explique l'article, mais plus au foncier, La tendance populocapitalistes de créer des ilôts territoriaux isolés du reste du territoire (par ex, Paris ). Il redevient naturel de faire coexister des consommables de diverses qualités et prix sur le même espace foncier.

* les procédures de gestion du foncier seront restituées à la collectivité concernée, qui se trouvent être les usagers des baux consommables où ils vivent. Donc, les consommateurs auront leur mot à dire, comme pour les écoles, la gestion des poubelles et l'entretien ou viabilisation du foncier collectif

Pour la mise en place, à mon avis, rien n'empêche la préemption directe du foncier lors des ventes ou de l'héritage, de sorte que les particuliers redeviendront propriétaires du consommable sans même s'en apercevoir, et la collectivité récupèrera simplement la propIété du foncier

Le droit de préemption du foncier sera "au prix" fixé par la collectivité (c-a-d au coût de la viabilisation, pas un sou de plus, puisque le vendeur ne vend plus que le consommable au prix de marché),

Ce sera généralisé en 2025 je pense. C'est déjâ commencé, Et ça ira vite. Três vite.

C'est la fin d'une époque qui a duré le temps des concepteurs de cette aberration légale, Faire croire aux gens qu'ils devenaient propriétaires du foncier était une escroquerie délibérée conçue dans les annees 70 qui s'est maintenue leur vie durant et que leurs enfants ont avalée au point de mettre en péril le système capitaliste, Ça s'étudiera dans les écoles de droit (chercher dans le code civil, "dol") et dans les livres d'histoire,

C'est fini et ça ne reviendra jamais. Il est anormal d'avoir une pyramide des âges altérée comme celle des b-boomers
Modifié en dernier par saturne le 21 déc. 2022, 12:42, modifié 1 fois.
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#44 Message par ddv » 21 déc. 2022, 12:28

Indécis a écrit :
20 déc. 2022, 23:10
“L’immobilier en France fonce-t-il vers un krach ?”
https://www.capital.fr/immobilier/limmo ... 1040852e48
...
Au total, la baisse de la demande couplée à une augmentation de l’offre devrait se traduire par une chute des prix de l’immobilier français de l’ordre de 15% d’ici la fin 2023, ce qui permettra de reconnecter la valeur des biens immobiliers à la création de richesses et au niveau des revenus dans l’Hexagone.

...
Seulement 15%...et ils appellent ça un krach ? C'est une blague ? :lol:
Parce que tous les vaccins disponibles en France nous protègent solidement contre le variant Delta. Parce qu’ils divisent par 12 son pouvoir de contamination. Parce qu’ils évitent 95% des formes graves. - E. Macron, 12 juillet 2021

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#45 Message par Goldorak2 » 21 déc. 2022, 12:42

saturne a écrit :
21 déc. 2022, 12:00
Le droit de préemption du foncier sera "au prix" fixé par la collectivité (c-a-d au coût de la viabilisation, pas un sou de plus, puisque le vendeur ne vend plus que le consommable au prix de marché),

Ce sera généralisé en 2025 je pense. C'est déjâ commencé, Et ça ira vite. Três vite:
On peux être assuré que ce système sera une catastrophe pour les conditions de logement des habitants dès lors qu'il sera généralisé à l'ensemble du territoire et des logements et qu'il aura eu le temps d'avoir des effets dans le temps.
Tout pareil ou pire qu'en Angleterre... ou à Cuba (sauf que par chez nous, le logement est plus important qu'à Cuba, puisqu'il y fait froid l'hiver).
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#46 Message par tonytcr » 21 déc. 2022, 12:44

ddv a écrit :
21 déc. 2022, 12:28
Indécis a écrit :
20 déc. 2022, 23:10
“L’immobilier en France fonce-t-il vers un krach ?”
https://www.capital.fr/immobilier/limmo ... 1040852e48
...
Au total, la baisse de la demande couplée à une augmentation de l’offre devrait se traduire par une chute des prix de l’immobilier français de l’ordre de 15% d’ici la fin 2023, ce qui permettra de reconnecter la valeur des biens immobiliers à la création de richesses et au niveau des revenus dans l’Hexagone.

...
Seulement 15%...et ils appellent ça un krach ? C'est une blague ? :lol:
C'est clair que c'est une blague , rien que dans mon secteur ça a pris 33% d'augmentation pendant le covid dans un marché qui était surévalué .
LA 15% , on efface meme pas l'augmentation dut au covid

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#47 Message par supermascotte » 21 déc. 2022, 13:18

kamoulox a écrit :
21 déc. 2022, 09:36
Ici au Canada mais ça va pouvoir être transposé en France

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... ntre-ville
Mi 2022 la vacance de bureaux était passée à 4.4 millions de m² en ile de France vs 2.6 millions de m² fin 2019.

Pour info, il y a à peu près 54 millions de m² de bureaux en ile de France. La vacance locative de bureaux est donc passée de 4.8% (ce qui est la normale) à 8.1% (ce qui est beaucoup).

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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#48 Message par saturne » 21 déc. 2022, 13:20

Goldorak2 a écrit :
21 déc. 2022, 12:42
saturne a écrit :
21 déc. 2022, 12:00
Le droit de préemption du foncier sera "au prix" fixé par la collectivité (c-a-d au coût de la viabilisation, pas un sou de plus, puisque le vendeur ne vend plus que le consommable au prix de marché),

Ce sera généralisé en 2025 je pense. C'est déjâ commencé, Et ça ira vite. Três vite:
On peux être assuré que ce système sera une catastrophe pour les conditions de logement des habitants dès lors qu'il sera généralisé à l'ensemble du territoire et des logements et qu'il aura eu le temps d'avoir des effets dans le temps.
Tout pareil ou pire qu'en Angleterre... ou à Cuba (sauf que par chez nous, le logement est plus important qu'à Cuba, puisqu'il y fait froid l'hiver).
J'ai un peu précisé mon post,

Si tu te limites à ressortir les fadaises inculquées depuis les années 80 tu ne feras que des affirmations lunaires,

Il faut réapprendre à voir les choses comme elle sont, avec le sens qu'ont les mots et les concepts maniés depuis l'Antiquité, qui restent entiers tant qu'on ne les déforme pas (à des fins d'escroquerie)

Les choses ne sont confuses que parce qu'on a été trompé. C'est ce qu'ont fait politiciens avec les classes populaires dans les annees 80; puis les BBoomers avec leurs enfants, c'est cela qui est ignoble: on a fait de deux générations d'enfants des demeurés, C'est la seule raison pour laquelle ça ne va pas plus vite. Les BBoomers ont modifié assez en profondeur les bases légales et educatives de nos sociétés, Au risque de les détruire,

C'est fini, ce sont les Banques centrales qui ont mis fin â la gageure infumable, mais les politiques s'y mettent peu à peu,

Maintenant il faut se relever. Construire nos sociétës à notre image, et non pas à celle que les boomers ont voulu nous construire â leur seul profit: "capitalisme populaire" qu'ils disent,

le Capitalisme en tant que système économique (que la "propriëté politique" soit privée ou publique) est brutal pour ceux qui ne comprennent pas,
Modifié en dernier par saturne le 21 déc. 2022, 14:05, modifié 1 fois.
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#49 Message par Goldorak2 » 21 déc. 2022, 13:43

saturne a écrit :
21 déc. 2022, 13:20
Goldorak2 a écrit :
21 déc. 2022, 12:42
saturne a écrit :
21 déc. 2022, 12:00
Le droit de préemption du foncier sera "au prix" fixé par la collectivité (c-a-d au coût de la viabilisation, pas un sou de plus, puisque le vendeur ne vend plus que le consommable au prix de marché),

Ce sera généralisé en 2025 je pense. C'est déjâ commencé, Et ça ira vite. Três vite:
On peux être assuré que ce système sera une catastrophe pour les conditions de logement des habitants dès lors qu'il sera généralisé à l'ensemble du territoire et des logements et qu'il aura eu le temps d'avoir des effets dans le temps.
Tout pareil ou pire qu'en Angleterre... ou à Cuba (sauf que par chez nous, le logement est plus important qu'à Cuba, puisqu'il y fait froid l'hiver).
J'ai un peu précisé mon post,

Si tu te limites à ressortir les fadaises inculquées depuis les années 80 tu ne feras que des affirmations lunaires,

Il faut réapprendre à voir les choses comme elle sont, avec le sens qu'ont les mots et les concepts maniés depuis l'Antiquité, qui restent entiers tant qu'on ne les déforme pas (à des fins d'escroquerie)

Les choses ne sont confuses que parce qu'on a été trompé. C'est ce qu'ont fait politiciens avec les classes populaires dans les annees 80; puis les BBoomers avec leurs enfants, c'est cela qui est ignoble: on a fait de deux générations d'enfants des demeurés, C'est la seule raison pour laquelle ça ne va pas plus vite. Les BBoomers ont modifié assez en profondeur les bases légales et educatives de nos sociétés, Au risque de les détruire,

C'est fini, ce sont les Banques centrales qui ont mis fin â la gageure infumable, mais les politiques s'y mettent peu à peu,

Maintenant il faut se relever. Construire nos sociétës à notre image, et non pas à celle que les boomers ont voulu nous construire â leur seul profit: "capitalisme populaire" qu'ils disent,

le capitalisme (qu'il soit privé ou public) est brutal pour ceux qui ne comprennent pas,
Le logement n'est un besoin qui date des 80's. C'est beaucoup plus ancien. Ca date d'avant même l'invention de l'agriculture, il y a 13000 ans (certains pêcheurs d'il y a plus de 13000 ans étaient déjà sédentaires et avaient des logements).
Toute idée révolutionnaire qui n'a pas été découverte et adoptée ajd après plusieurs millénaires de besoin et de pratique en cette matière est forcément une fausse piste. Surtout si elle est politique et imposée par le haut (et non adoptée par le bas, comme les supermarchés ou amazone qui ont effectivement révolutionné le commerce, autre pratique humaine aussi ancienne que le logement).
Nous voyons bien la catastrophe de l'électricité verte ou de la fumeuse immigration de masse et de l'invention "géniale" de la société multi culturelle heureuse et "plus performante" que les sociétés culturellement homogènes. Plus on appliquera de telles solutions de gauche "innovantes", plus la situation sera mauvaise.
Cf le génial Grand Bond en avant.

Goldo profondément conservateur.
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alexlyon
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Re: La crise immobilière a déjà commencé

#50 Message par alexlyon » 21 déc. 2022, 14:24

L'immobilier n'est un problème que pour ceux qui n'ont pas les moyens (d'habiter au dessus de leur condition sociale).
Ceux qui achètent le peuvent, à Neuilly comme au Val Fourré.

il suffit de tenir son rang et de ne pas se prendre pour un autre.

Très vite n'argent ne sert qu'à une seule chose, ne pas se mélanger.

Lutter contre les conséquences ne serait possible qu'en luttant contre les causes, empêcher d'avoir de l'argent (revenu et / ou patrimoine).

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