alexlyon a écrit : ↑14 nov. 2023, 11:36
Les gens ne doivent habiter :
ni en ville (prix pas encore ajustés sur les taux)
ni en campagne (ZAN cf article ci-dessous)
ni en banlieue (hlm réservés aux issus de l'immigration)
Mais où doivent ils aller habiter en France, les français ?
https://www.leprogres.fr/societe/2023/1 ... e-suis-nee
Au même endroit qu'avant mais locataire (sans forcément être bien logé) :
Même trouver un appartement à louer est devenu un véritable parcours du combattant pour ce directeur créatif qui travaille dans le jeu vidéo, qui vient de mettre deux mois et demi à trouver un appartement de 62m² à louer pour 1990 euros dans le 10e arrondissement de Paris. "Avec ma compagne, on n’en revient toujours pas. Les propriétaires ont des attentes complètement démesurées", déplore ce trentenaire.
"On a dû prouver qu'on gagnait bien 3 fois le montant du loyer, présenter deux garants avec leurs avis d'impositions, leurs salaires et même l'historique de paiement de leurs loyers... Mais ça ne s'arrête pas là: certains nous ont aussi demandé une lettre de motivation". Pourtant, la qualité des biens visités était parfois loin d'être au rendez-vous à en croire le couple, avec des DPE (diagnostics de performance énergétiques) catastrophiques, des cuisines minables ou des espaces minuscules.
"Il y a un problème d'offre", pour ce directeur créatif. "Pour visiter certains appartements, il y avait la queue dans l'escalier sur cinq étages, alors qu'on cherchait quand même des appartements à un certain prix, qui ne sont pas forcément dans le budget des étudiants".
Justin* et son épouse sont eux aussi complètement minés par la crise immobilière. À 38 et 36 ans, ils vivent avec leurs trois enfants de 13, 12 et 9 ans dans une petite maison de trois chambres de 60m² à Rouen, pour 720 euros par mois. Le couple dort depuis des années sur le canapé-lit du salon pour que chacun de leurs enfants ait sa propre chambre. Aujourd'hui, ils aimeraient louer plus grand mais cela est devenu hors de leur portée avec la hausse des prix du marché locatif [..] "Acheter c'est quasi impossible pour nous car nous n'avons pas assez d'apport", détaille-t-il. "Et louer une maison avec 4 chambres à Rouen, ça coûte maintenant entre 1100 et 1200 euros par mois, quasiment mon salaire. C'est inconcevable". À BFMTV.com, Justin juge tout de même "aberrant" de ne pas pouvoir se loger dignement ou d'acquérir son propre chez-soi alors que lui et sa femme n'ont jamais arrêté de travailler depuis la fin de leur adolescence.
La crise de l'immobilier met également le couple d'Anthony Devers et sa copine à rude épreuve. À 24 et 25 ans, ces Normands ont fait le choix de vivre ensemble dans la maison familiale des parents du jeune homme, bien qu'ils soient tous les deux salariés. L'idée, pour cet électricien salarié près de Caen (Calvados), est d'économiser le plus possible dans l'espoir, un jour, d'accéder à la propriété.
À 3.300 euros de revenus net à deux, le couple est conscient qu'il ne pourrait actuellement emprunter qu'entre 130 et 140.000 euros, soit pas assez pour acheter ou faire construire la maison de leurs rêves dans la région, même petite. "Avoir mon chez-moi, j'en rêve mais malheureusement tous les ans je dois reporter mon projet", confie cet électricien, qui a "la fâcheuse impression que l'étau se resserre".
"C'est de plus en plus compliqué. Je me dis qu'il va peut-être falloir qu'on achète dans l'ancien, que je retrousse mes manches et que je fasse tous les travaux moi-même, avec l'aide de mes amis".
En attendant que la situation ne se débloque, le jeune homme "s'arrache au travail" et ne compte pas ses heures. Ces derniers mois, Anthony Devers tente même de lancer son activité à son compte en parallèle afin de "gratter le plus d'argent possible". "On vit dans un espace de 30m² à deux. On s'en sort mais ce n'est clairement pas idéal. Ça crée des tensions au sein de la famille, c'est sûr. Quand on commence à travailler, on aimerait pouvoir étaler ses affaires, construire un chez-soi", explique-t-il encore.
https://www.bfmtv.com/economie/votre-ar ... 20058.html
Après tout, ce qui compte est d'être logé. Etre résilient/diminuer ses charges contraintes avec le temps/avoir un avantage concurrentiel n'est pas un besoin primaire.
Ce n'est évidemment pas les bailleurs qui sont à blâmer mais plutôt l'état (lois trop protectrices, mesures qui découragent, diminution artificiel de l'offre, etc.) et la conjoncture (ceux qui le souhaitent ont du mal à acheter). Sachant que ce n'est que le début (on peut toujours louer E et F)
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)