Ah, l'éternel débat entre Louer et acheter, on y retombe systématiquement
A première vue, tout plaide en faveurs d'acheter plutôt que louer.
Acheter présente l'avantage de se "constituer un patrimoine" tandis que louer revient à jeter l'argent par les fenêtres.
Sauf qu'à bien considérer les choses, il est important d'intégrer l'ensemble des paramètres de l'équation.
1) Quand on achète, on paye des FAI et des frais de notaires qui s'élèvent aux alentours de 14%. Quand on achète un bien à 300 k€, on paye en réalité 42 k€ en frais, et la valeur du bien est en réalité de 258 k€
2) Quand on achète un bien, on le fait généralement à crédit. Donc on paye des intérêts et des frais d'assurance. Avec des intérêts à 1%, le coût du crédit est supportable, mais avec des taux à 4% voire plus, l'addition commence à sérieusement s'alourdir. A titre d'illustration, en mettant de côté l'apport, un crédit de 300 k€ sur 20 ans avec un TAEG de 4.5%, coutera 184 k€ d'intérêt.
3) En résumé, un acheteur qui achèterait un bien à 300k€ à crédit sur 20 ans dans les conditions de financements actuels de marché se retrouvera avec un bien qui en vaut en réalité 258k€ qu'il aura payé 484k€. En clair, ce n'est pas l'affaire du siècle.
4) On peut prendre en compte le fait que le bien soit partiellement payé avec un apport mais cela ne change pas grand chose à la donne car cet apport, s'il avait été placé, rapporterait plus ou moins les mêmes intérêts.
5) Il faut par ailleurs prendre en compte la taxe foncière dont le nouveau propriétaire devra s'acquitter et qu'on voit exploser actuellement.
Bref, si dans l'absolu l'achat est préférable sur le long terme, force est d'admettre, qu'en ce moment, acheter coûte très cher... trop cher.
En réalité, dans les conditions actuelles de marché, il est très difficile de justifier un achat plutôt qu'une location à moins de rester propriétaire du bien plus de 12 ans en moyenne.
Et encore, dans le contexte actuel de baisse des prix où la valeur du bien acheté baisse (en particulier à Boulogne Billancourt qui perd environ 10%/an), les acheteurs actuels se font trucider. Dans le contexte actuel, les locataires sont clairement enviables.