Grosso modo, il se focalise sur le "confort thermique". Et ce confort thermique ne passe pas forcément par les procédés standardisés comme l'isolation au maximum avec du polystyrène et cie, il y a aussi par exemple les parois froides qu'on peut traiter avec des correcteurs thermiques sans passer pour autant par la case 15 cm d'isolation qui ne seront jamais rentabilisés. Sachant que l'effet paroi froide a comme effet de surchauffer sa pièce, un simple correcteur thermique (petite isolation ou enduit chaux chanvre pour les maisons en pierre) meilleur marché réduit ce besoin de surchauffer la pièce, au-delà de la température mesurée dans la pièce.
Mouais, il part de choses justes (la température ressentie, l'effet paroi froide) pour y coller ses solutions "a la papa" (les correcteurs thermiques, chose qui n'existe pas dans le jargon pro).
Je ne dis pas que tout ce qu'il dit est faux, simplement il sort du domaine pro donc c'est aux risques et périls de son auditoire.
Par exemple, il a l'air de tomber dans toutes les lubies a la mode, comme le déphasage. Comme notion mal degrossie mais qui en jette ça se pose là. C'est une notion commerciale à l'origine, trouvee par les producteurs de laine de bois pour mettre en avant l'inertie thermique de la ldb, qui est effectivement meilleure que celle des laines minérales. Le problème, c'est que le déphasage n'est pas une notion rigoureuse, exploitable. Elle est assimilable à l'inertie thermique en gros. Souvent il est fait le raccourci inertie thermique => déphasage => confort. Ceci est loin d'être garanti.
La notion pro, c'est le confort d'été, et plus particulièrement la température de confort d'été. C'est concret d'un point de vue du confort, quantifiable, permet de fixer des objectifs. Le confort d'été fait intervenir l'inertie thermique, mais aussi les apports de chaleur interne, externes et par rayonnement, et la capacité à évacuer la chaleur. Et l'inertie thermique (autrement dit la capacité calorifique de l'enveloppe) peut :
N'être pas dépendante ou à la marge de la capacité calorifique de l'isolant
N'avoir qu'une influence à la marge sur le confort d'été.
C'est pour cela que le déphasage est une notion pourrie.
Sur l'isolation, ok pour réfléchir à l'épaisseur vraiment nécessaire, cependant une fois qu'on met 8 cm d'ITE, le différentiel de prix avec 15 cm n'est pas proportionel à l'épaisseur... En intérieur il est exact qu'il faille faire attention à la surface au sol perdue. Enfin la aussi ce n'est pas un scoop.
Et en ITI, on perd l'inertie thermique des murs.
Ne pas sous estimer non plus les ponts thermiques.
J'ai aussi jeté un coup d'oeil à un billet de son blog sur la laine de verre. On y retrouve une approche sensionaliste ("revolutionnaire?"), apparentée à la technique de l'homme de paille puisque démontant un propos qui n'existe pas en réalité. Un peu comme les 30% d'économie de l'ITE : certes on peut l'entendre, mais qui prend pour argent comptant ce que disent les commerciaux?
Après le billet fait un inventaire à la Prévert des avantages et inconvénients, pas inintéressant. Ça manque un peu de hiérarchie dans les avantages/inconvénients mais c'est pas mal.
Dernière chose : le puits canadien/provençal, isoler dans la lame d'air de 3 cm entre le mur et la cloison, etc, c'est très bien mais ça ne va pas pisser loin. Pour avoir des résultats significatifs il faut passer par les techniques reconnues...et souvent pas données.
On verra.