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Les prix de l'immobilier sont au plus haut, soutenus par des taux d'intérêt motivants et la rareté de l'offre. Mais pour combien de temps ?
Alors que la Bourse donne des signes de reprise, l'immobilier préoccupe les esprits, et ce d'autant plus qu'à force de prédire un krach du prix de la pierre qui ne vient pas, certains investisseurs s'impatientent. Notamment ceux qui attendaient de pied ferme un effondrement des prix pour acheter. De leur côté, les épargnants qui, prudents, n'avaient pas investi toutes leurs économies en Bourse hésitent à « miser » sur l'immobilier. Leur inquiétude grandit encore depuis la décélération de la hausse des prix.
«Depuis un an, tous les signaux de retournement du marché sont recherchés avec une certaine délectation », constate avec ironie Michel Mouillard, économiste spécialisé en immobilier. Pourtant, les prix se maintiennent, voire progressent, tout autant que la production de crédit
Excepté sur les petites surfaces, le marché immobilier français tend vers l'équilibre. « Les acheteurs sont moins nombreux. Le ratio est d'une offre pour dix acquéreurs cette année [...] », constate Didier Blot, PDG de Foncia Transactions-Locations à Paris. Mais la motivation des acheteurs reste entière car la majorité achète pour se loger, et non pas pour réaliser un investissement.
Dans le neuf, les promoteurs revendiquent le fait que les permis de construire sont, depuis la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain), très longs à obtenir. Autant de lourdeurs administratives qui retardent les programmes de construction. S'y ajoute une offre foncière insuffisante, faisant augmenter le prix des terrains, donc celui du mètre carré habitable.
JEAN-MARC LEVET PRÉSIDENT DE LA FIABCI*
« Les marchés sont en phase de fin de cycle haussier »
Contrairement à la crise de 1990, les investisseurs n'achètent pas en vue de dégager une plus-value à court terme, mais essentiellement pour se loger. Ainsi, aujourd'hui, l'immobilier, au même titre que l'économie en général, souffre d'un manque de visibilité à moyen terme, obligeant les différents acteurs à naviguer à vue. Cependant, sauf événement majeur, le prix de la pierre devrait se maintenir, au moins jusqu'au printemps prochain -