emprunt sarko - entre 80 et 100 milliards

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Martigan
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Re: emprunt sarko - entre 80 et 100 milliards

#251 Message par Martigan » 01 juil. 2009, 17:05

wasabi a écrit :
Si demain on décrétait, toutes choses égales par ailleurs, que ce que l'on appelle salaire en France est le montant du coût patronal par salarié, je suis persuadé que bien des salariés auraient une attitude différente vis à vis de la mauvaise gestion de ces prestations sociales et de la ponction délirante dont ils font l'objet. Seulement on a choisi un glissement sémantique afin de maintenir la paix sociale. Ainsi les travailleurs pauvres sont persuadés de n'être pas imposés.
Néanmoins si on veut comparer les différents pays, il faut des critères communs et regarder ce qu'il reste par rapport à ce qu'il y avait au début semble le meilleur car c'est un critère qui ne repose pas sur une doctrine fiscale de définition des modes de calculs où des intermédiaires de calculs à définition fluctuante. Et dans ce cas là où on peut comparer, en France on est imposé du manière beaucoup plus forte que dans les autres pays de l'OCDE.
Mouais, c'est seulement à moitié convainquant. En effet, si tu prends le poitnd e vue de l'entreprise, il faut aller plus loin, et savoir COMBIEN lui coute un salarié. Bien plus que son simple salaire net + toutes les charges, salariales et patronales. Cela dépend de l'activité de l'entreprise, mais il faut rajouter des frais en grand nombre. Et si va plus loin, il faut regarder sa structure de cout globale.
Dans certains pays, on ne paye pas cher les employés, mais il y a des frais supplémentaires de surveillance, il faut soudoyer des officiers publics, il faut payer la mafia, il faut construire soi-même les routes indispensables... les exemples sont légions. Et puis dès qu'on a besoin d'un profil particulier haut niveau, on l'importe à grand frais, car localement il n'est pas là...
Ce que dépense l'entreprise dans des charges patronales, c'est autant de protection sociale qui ne viendra pas s'ajouter aux charges de l'impôt et donc manquer ailleurs.

Pour moi, le salaire que je perçois est le salaire net, pas le salaire brut ou bien encore la somme déboursée par l'entreprise qui est basée sur le salaire brut. Et les impôts sont perçus sur ce salaire net. C'est ce salaire net que je négocie... C'est celui que je m'attends à recevoir sur mon compte en banque à la fin du mois.

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wasabi
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Re: emprunt sarko - entre 80 et 100 milliards

#252 Message par wasabi » 01 juil. 2009, 20:09

Martigan a écrit :
Mouais, c'est seulement à moitié convainquant. En effet, si tu prends le poitnd e vue de l'entreprise, il faut aller plus loin, et savoir COMBIEN lui coute un salarié. Bien plus que son simple salaire net + toutes les charges, salariales et patronales. Cela dépend de l'activité de l'entreprise, mais il faut rajouter des frais en grand nombre. Et si va plus loin, il faut regarder sa structure de cout globale.
Dans certains pays, on ne paye pas cher les employés, mais il y a des frais supplémentaires de surveillance, il faut soudoyer des officiers publics, il faut payer la mafia, il faut construire soi-même les routes indispensables... les exemples sont légions. Et puis dès qu'on a besoin d'un profil particulier haut niveau, on l'importe à grand frais, car localement il n'est pas là...
Ce que dépense l'entreprise dans des charges patronales, c'est autant de protection sociale qui ne viendra pas s'ajouter aux charges de l'impôt et donc manquer ailleurs.
Je n'essaie pas de convaincre, on est sur un forum ;) Mais si au moins certains des éléments que j'avance ont pu changer votre vision des choses, c'est toujours ça de pris.

Ce que vous soulevez est effectivement intéressant mais plutôt qu'attribuer ces coûts au travail, j'attribuerais ces coûts à la possibilité de réaliser du business dans un pays, indépendamment du nombre de travailleurs qui seront utilisés pour faire ce travail. Donc plutôt à mettre sur le même plan que la fiscalité des bénéfices des entreprises qui varie en fonction des pays. D'ailleurs en France on est pas en reste sur la corruption, on est toujours au niveau du Chili et de l'Uruguay.
http://www.transparence-france.org/e_up ... c_2008.pdf

Ça me fait penser à la participation aux bénéfices, fruit d'un calcul complexe qui prend en compte un taux de rémunération "décent" à 5% du capital, la masse salariale et la valeur ajoutée. Ça me fait aussi penser à tous les autres prélèvements faits au niveau de l'entreprise sur la masse salariale (et vas y que je te mets X % pour la formation, Y% pour les handicapés, Z% pour le CE, T % pour les cotisations chômages des travailleurs qui n'y cotisent pas (véridique)...). Faut-il les comptabiliser comme un salaire détourné ou des charges salariales détournées ? Ça prouve en tout cas que tout est fait en France pour qu'une synthèse du coût du travail soit une gageure.

Je viens de trouver ceci sur Wikipédia, je ne sais pas ce que ça vaut mais ça a l'air intéressant et si c'est fiable ça sert mon propos.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coin_salarial_et_fiscal
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936

ticoli
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Re: emprunt sarko - entre 80 et 100 milliards

#253 Message par ticoli » 01 juil. 2009, 21:11

Ce matin j'ai entendu la revue de presse de France inter qui relatait un article de la tribune ....

Je vous laisse savourer:

http://www.latribune.fr/opinions/200907 ... dette.html
Bien sûr, il n'y a pas de risque de faillite pour la France. Pas plus qu'il n'y avait de risque, il y a dix-huit mois, de faillite bancaire, de crise financière et de paralysie des marchés de l'argent.
L'avenir est donc assez simple à prévoir. Il va ressembler à cette petite histoire. Un soir, Maurice se tourne et se retourne dans son lit, très angoissé. Il finit par avouer à sa femme qu'il doit 100.000 euros à son voisin, et qu'il ne sait pas comment le rembourser. Sa femme se lève, ouvre la fenêtre, et hurle au voisin : "Raymond, tes 100.000 euros, on ne te les remboursera jamais !" Elle se recouche, et dit à son mari : "maintenant, tu peux dormir tranquille. C'est lui qui ne peut plus fermer l'œil."

Avis aux créanciers de l'Etat français : un jour ou l'autre, vous ferez connaissance avec madame Eric Woerth, la femme du ministre des Comptes publics.
Osons les propositions très basses! Mieux vaut être ridicule que ruiné!

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