Ben92 a écrit :wasabi a écrit :
En effet les HLM en eux même sont la dépense la plus importante des collectivités locales. Après il y a les prestations sociales pour les pauvres comme le RSA, l'APA... plus il y a de HLM à un endroit, plus il y a de pauvres donc plus le besoin de financement augmente. Ensuite après ces dépenses là viennent les dépenses liées aux jeunes, dans les HLM le taux de natalité est bien plus haut que dans le reste de la population, donc les mairies devront financer plus d'écoles primaires, les départements plus de collèges, et les régions plus de lycées. En plus dans les HLM on est tubulent, il faut donc financer des centres culturels (MJC, bibliothèques...), des établissements sportifs, desemplois pour maintenir le calme, plus de policiers pour le calme local et les les externalités sur le reste de la ville... Et enfin le dernier gros poste des collectivités c'est l'aménagement urbain ( de la ville, les routes, les TER...) or plus il y a de HLM plus les dégradations urbaines sont importantes, plus les TEC sont utilisés.
Putain c'est tellement vrai... Tout cet argent public gaspillé pour entretenir ces parasites.
il n'y a pas que des parasites, c'est excessif, mais moins que de dire qu'il n'y en a pas.
En fait ce que les gens ne réalisent pas c'est que la proportion de la dépense locale qui part dans le social est encore plus grande que la proportion de la dépense qui part dans le social au niveau plus haut. Et que donc sous couvert de dire que les impôts locaux servent à faire des routes, des écoles et des piscines municipales, donc en gros des trucs "bien" pour l'intérêt général, en réalité ça repart dans un circuit de "solidarité / aide sociale" dont la multiplicité des sources fait qu'une évaluation complète est impossible à faire, ce qui fait que plus que rarement ceux qui sont éligibles peuvent se retrouver en gros cumulard avec plus que ceux qui n'y sont pas. Souvenez vous du scandale du RMI qui permettait de toucher plus qu'au SMIC et qui a abouti à la création du RSA, ou plus récemment le cas qui avait "fuité" d'agents publics dégoutés montrant qu'une musulmane soi-disant parent isolé (souvent mariée devant l'imam mais pas devant le maire) générait plus de cash avec ses 5 enfants sans travailler qu'un couple avec un enfant payés tous deux au salaire moyen.
Quand on est dans une ville socialiste c'est juste merveilleux.
D'un côté vous avez la clientèle du parti qui vit dans un appartement à loyer subventionné modique, qui touche des aides sociales pour toute la famille, qui se voit donner des réductions si ce n'est pas la gratuité des TEC, des piscines, gymnases... qui peut envoyer ses enfant à la cantine pour un tarif symbolique. Qui bénéficie d'équipements culturels ou sportifs construits juste à côté de chez elle, qui a des écoles encore mieux dotées qu'ailleurs, mais dont l'ambiance est pourrie à cause d'eux et eux seuls. Et bien sûr qui ne paye pas d'impôts sur le revenu et très peu de TH.
Et de l'autre vous avez la classe moyenne qui vit dans un appartement à loyer majoré afin de segmenter le marché et d'éviter que la catégorie précédente ne se mélange à eux et transforme leur habitat en purgatoire. Ils ne bénéficient que de très peu d'aides sociales, voire parfois aucune. Ils doivent payer les TEC, la piscine et autres activités en dehors des heures scolaires. Si travaillent et ne peuvent pas s'occuper de nourrir leurs enfants à midi, donc soit ils envoient leurs enfants à la cantine de l'établissement pour un tarif exhorbitant qui sert à financer les repas de la catégorie précédente, soit ils leur donnent un panier repas ou de quoi en acheter en espérant qu'ils ne se feront pas racketer. Les équipements sportifs et culturels sont loin car dans la zone sensible là où vit la catégorie précédente, et les TEC s'arrêtent avant qu'ils en soient sortis quand ils y vont après les cours. L'établissement public est catastrophique à cause de l'ambiance mise par la catégorie précédente. Si jamais les parents décident de mettre leurs enfants dans le privé afin de leur éviter tous ces désagréments, malgré le fait qu'ils payent leur impôts locaux, il n'y aura pas de transport scolaire public organisé pour eux, leur cantine ne sera pas subventionnée (mais tout de même moins cher que dans le public là où on pratique les QF), ils devront acheter leurs livres eux même, et bénéficieront d'équipements sportifs bien inférieurs car ils passeront en dernier lors des attributions de créneaux si tant est qu'ils y soient admissibles. Et bien sûr tout ça alors qu'ils payent des impôts soi-disant pour financer tout ça.
Je ne vois pas de l'équité là dedans ou même de la solidarité. J'y vois des privilèges.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936