wasabi a écrit :
Je ne sais pas ce qu'elles peuvent ou ne peuvent pas, mais en observant les résultats, si elles peuvent ça n'a pas l'air de bien fonctionner.
Pareil à Paris, les parisiens élisent les élus locaux de Paris, qui imposent une politique anti voiture (voies sur berges fermées, couloir de bus, pas de construction de stationnement, pas d'autoroute urbaine avec sortie dans les arrondissements centraux..), qui impacte les franciliens qui se rendent à Paris tous les jours mais qui ne votent pas pour ces élus.
Le fait que le droit de vote soit lié à la résidence alors que les gens vivent sur d'autres communes est aberrant.
+1 C'est ce que je dis dans mon post. Même si les CU en province sont parvenues à un fort degré d’intégration, il n'en reste pas moins que le niveau communal est la base de la démocratie et la gouvernance des agglomérations, d'où des histus de plus en plus flagrants. C'est encore plus vrai à Paris, où paradoxalement l'intercommunalité est très en retard par rapport à la province. La création de la métropole n'est qu'un premier pas.
ON avance mais très lentement, l'Etat parvient difficilement à s'imposer face à des élus locaux soucieux de leurs sièges. D'un autre côté, on paye le discours décentralisateur dominant depuis 40 ans qui a délégitimé l'Etat. J'ai toujours pensé que la décentralisation aurait dû être menée de front avec une fusion radicale des communes. Difficile de faire bouger des élus dont le pouvoir s'est considérablement accru. N'oublions pas que les partis sont essentiellement des partis d'élus.
Bon, l'Etat est en fait en train de reprendre la main (ça ne veut pas dire qu'on revient à un Etat hyper jacobin, mais qu'il y a un début de rééquilibrage après des années de girondisme). Par exemple, les fusions de communes commencent enfin à décoller, tout simplement parce que l'Etat réduit les dotations et conditionne le maintien ou une moindre réduction des financements à des fusions.
Je pense également que les questions de développement durable impliquent également un certain retour de l'Etat. En effet, si la protection des terres agricoles et la réduction des émissions de GES deviennent réellement des questions d'intérêt nationale, l'Etat ne pourra indéfiniment laisser les villes prendre des décisions qui vont à l'encontre des politiques nationales et de ses engagements internationaux.
Je sais que tout ceci va à l’encontre d'une certaine culture "libérale", qui a instillé dans les esprits que les interventions de l'Etat sont par principes suspectes par rapport à la politique locale forcément mieux au fait des besoins. Ceci va prendre du temps, mais je sens clairement qu'on entre dans un nouveau cycle idéologique.
C'est mondial, en fait.
Je serais bien incapable de dire si ce mouvement se fera dans un cadre démocratique....