Tom-Personne a écrit :Pour ceux qui connaissent la disette, comme pour ceux qui s'éclatent la panse, il n'est pas exclu qu'à court ou moyen terme, l'orage à l'horizon soit tout aussi menaçant.
Il ne faut pas croire que nos capitalistes maison soient si malins qu'ils puissent continuer à manœuvrer dans le grand bain de l'économie mondialisée sans que l'Etat soit là pour assurer leurs arrières.
A terme, quelques uns se retireront peut-être aux Bahamas (ou resteront juste s'ennuyer à Neuilly), mais les autres pourraient bien finir ruinés.
Un scénario possible, c'est qu'une fraction de l'oligarchie française commence à comprendre qu'à l'échelle mondiale, elle n'est pas de taille à lutter contre ses concurrents.
Alors, on entendra soudainement dans les médias nationaux des voix qu'on entendait jamais.
Et le reste sera de l'histoire.
C'est à dire ?
Bien sûr, pas de lien direct avec les difficultés de logement pour les précaires, si ce n'est qu'il n'y a qu'en retrouvant le chemin de la prospérité qu'on pourra
- améliorer le taux et la qualité de l'emploi,
- diminuer le coût du logement.
edit : si, si lien direct...
Je ne vois pas de "truc" pour retrouver la prospérité, sinon celui-ci :
a- révolution totale dans la production : nouveaux biens et techniques plus durables, bref une nouvelle offre très différente
et en mode destruction créatrice, tendant à créer une nouvelle demande.
De la même façon que la prospérité des Trente Glorieuses n'a été que l'équipement en masse de biens de conso durables et du pays
en superstructures modernes (ah notre premier frigo, j'avais 5 ans ! ah la nouvelles autoroute pour l'Espagne), la future prospérité
ne peut s'appuyer que sur une offre totalement nouvelle.
b- et
en attendant que le capital accepte la redistribution, donc une rémunération plus faible, en attendant donc,
que cette nouvelle offre prenne forme (ou que l'on soit contraints par quelques bricoles et diverses "externalités", à l'inventer)
Or pour l'instant Macron, le corpus idéologique et ses représentants (au sens quasi vrp) dont il est issu, appartiennent au
passé : ils font l'inverse de ce qu'il faut soit : d'un côté, un refus de la redistribution qu'ils nomment "libéralisation" ET "en même temps",
une politique de l'offre qui n'a à vrai dire, que peu de chance de créer une nouvelle offre réellement nouvelle (et l'investissement préalable nécessaire).
Lui et toute sa bande d'oligarque ne font une politique de l'offre... pour favoriser l'offre de vieux trucs, issus d'un vieux modèle,
bref, pour préserver un taux de profit, qui ne peut plus exister sur les bases de l'offre actuelle, sans tailler dans le muscle des acquis sociaux, de l'emploi, de la sécurité et d'une unité culturelle minimum.
edit Leur croyance dans le modèle américain, dont je cause tout le temps, vient du fait que seul ce modèle peut sauver le taux de profit sans révolution de la production immédiate...
Macron c'est Louis Philippe en pire, une politique pour le maintien d'une caste qui ne crée plus beaucoup / ou bien qui créé des gains de productivité fatalement destructeurs d'emploi tout en refusant d'en redistribuer assez pour combler le manque...
A ce compte-là, on est évidemment bon pour les favellas.
Tout de même peut-on reconnaître à ce type
-mais lui on s'en fout, j'en cause juste parce que c'est l'archétype, le représentant, d'un type de pensée se présentant comme new wave alors qu'elle est archi-conservatrice- lui reconnaître donc le vague dessein de s'en prendre à la rente immo...
Donc, si au moins ça il le faisait, ça dégagerait un peu de quoi dégager non une solution, mais déjà "une bouffée d'oxygène" pour toute l'économie, la société, et ses précaires (donc limiter le phénomène de ghettoisation-favellisation de surcroît ethnicisé et recodifié à la mode islamiste).
En attendant, la révolution de l'offre -seule vraie sauveteuse plausible du capitalisme, c'est évident que je, comme tout le populo, préférerais encore mille fois le vieux contrat social "gaullo-fordien-redistributif-pas trop immigrationniste" à ce modèle d'écosociété dirigé par des cas pathologiques de cupidité, et qui laisse même des gens qui bossent dans l'incapacité de se loger.
Or, chute en ouverture, le toit, c'est ma thèse de départ, est un must. La société doit et on en a les moyens de ne pas laisser les gens à la rue : avec un toit et des sanitaires, un point web collectif, une cmu et une carte de transport, on peut se débrouiller.
Je plaide pour cette base politique, d'abord et avant tout.
Sinon, yourtes, légumes, c...ries, toussa.
edit pitites choses/forme