Commandant sylvestre a écrit :
C'est que, contrairement à la croyance populaire, un ingé a plus de temps libre qu'un fonctionnaire
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amha un ingé compétent sait hiérarchiser les problèmes en fonction de leur importance propre, quitte à risquer de ne pas traiter les pb. qui se retrouvent en fin de liste. Un fonctionnaire va souvent se faire noyer par la technique, ou bien hiérarchiser les pb. selon le statut social réputé des personnes concernées par ces pb., ce qui provoque des frustrations importantes
Commandant sylvestre a écrit :
C'est marrant ton exemple, je te propose le mien :
Hier soir mise en défaut de l'éclairage de l'escalier (partie commune) dès qu'on actionnait le pilotage des coursives (coursives permettant d'accéder à l'escalier cité).
Après enquête : notre bel ingénieur/cadre intelligent du RDC estimait que la minuterie était trop longue dans sa coursive et a tenté de bidouiller au niveau du tableau électrique (pour info ça se règle via bouton poussoir /1 min / 2 min / voire zéro...). Résultat, le fonctionnaire que je suis a envoyé un mail au syndic ce matin pour passage d'un électricien
(oui désolé, je n'ai pas une heure à perdre à réparer les bêtises de mes tendres copropriétaires).
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là c'est un autre pb. La culture ingés ou assimilé suppose une certaine forme d'ordre de becquetage en fonction des compétences techniques réelles des personnes concernées (aka : capacité à résoudre véritablement et à moindre couts des pb. techniques....). Ce genre de trucs est complètement anathème pour les foncs parce-que çà implique concrètement que la hiérarchie sociale, dans un microcosme particulier, puisse remonter au moins en partie du terrain, et des aléas du terrain, au lieu de redescendre du St-Esprit et de ses interprètes autorisés. Donc il est généralement difficile, dans les microcosmes dominées par des foncs, de décider de façon pertinente des compétences supposées des techniciens et/ou ingés qui font partie du microcosme.
Commandant sylvestre a écrit :
la morale : un conseil syndical fonctionne selon ses moyens, si tu n'as pas les compétences en interne, tu délègues tout en essayant d'être vigilant. .
les compétence techniques, çà peut se développer et çà doit se gérer, mais le pb. si on veut faire çà, c'est qu'une partie du pouvoir doit être attribué à des personnes qui ont gagné des galons en résolvant des problèmes techniques sur le terrain et pas en grenouillant dans des structures administratives.
Commandant sylvestre a écrit :
Le véritable problème est l'implication de plus en plus réduite des copropriétaires. Les appels à rejoindre le CS lors des AG de copro fait souvent choux blanc...
si on compare un appartement en copropriété et une maison en propriété "normale", il est assez facile de résoudre des pb techniques dans de bonnes conditions, dans une maison ou dans un immeuble, mais un copropriétaire peut difficilement à la foi résoudre bénévolement un problème technique de copropriété et faire le lobbying nécessaire pour se faire pardonner par ses voisins foncs le fait de leur avoir fait économiser #90% des coûts attendus, sur une base exclusivement bénévole. Donc il y a des risques importants de frustrations des foncs à qui on fait dépenser moins que ce qu'ils souhaitaient, et, s'ils sont majoritaires dans l'immeuble, il y a des risques que, pour cette raison, le truc s’arrête assez vite. Sans parler du cas des syndics qui tapent visiblement dans la caisse et qui bénéficient d'un soutient massifs de foncs pour faire çà, apparemment pour des raisons d'ordre essentiellement psychologique et/ou idéologique.