Tout mon terrain était non constructible avant 2005. Mais le non constructible à cette époque, s'il interdisait la construction de nouveau logement, permettait la reconstruction des bâtiments existants, la construction de dépendance de l'habitation existante (fosse, garage, piscine...), et même des extensions mesurées de l'habitation existante.Ystava a écrit : ↑14 sept. 2018, 12:05Je comprends mieux ton point de vue. Bon, là c'est juste de la belle connerie administrative... désolé que tu en sois victimeGoldorak2 a écrit : ↑13 sept. 2018, 18:47Par exemple, j'ai environ 7000 m² de terrain... Je ne manque pas de place. Pourtant je ne peux pas agrandir ma maison ni refaire ma fosse sceptique faute de place ... constructible.
Explications :
Mon terrain est essentiellement agricole (en fait de l'herbe, des haies, et des arbres partiellement fruitiers et... les vaches de mon voisin pour moitié). Pour préserver les terres agricoles dans un tout nouveau PLU (2005), la mairie a repris un vieux découpage cadastral (qui n'a plus aucune réalité sur le terrain)... Ils ont royalement déclaré que 300m² sur mes 7000 sont constructibles pour "préserver les terres agricoles"... et mon salon, une grange au siècle dernier, se retrouve officiellement en zone agricole.
Avec ce nouveau PLU, je ne peux plus agrandir ma maison. Aucune chance. J'ai de la place et aucun voisin géné mais le permis sera à coup sur refusé.
Dans un cas comme le tien, où des immeubles à usage d'habitation sont de facto situés sur des terres cadastralement déclarées comme agricoles, oui, il est tout à fait sensé de modifier le PLU afin de faire coller le cadastre à la réalité.
Nos bons écolos des villes ont transformé ce bon vieux NC trop permissif (on pourrait agrandir des logements pour loger des gens, mais où on va !!!) en zone agricole, où aucune construction n'est possible. Pour tenir compte de l'existant, il y a une zone constructible (je peux me tromper de terme) autours des bâtiments ou des dépendances existants. Au lieu d'aller sur le terrain, ils ont pris des découpages de parcelle du passé d'avant... et déclaré mon salon et ma fosse en ZA. Du coup je suis coincé au moins jusqu'au prochain PLU. Et il n'est pas certains que ces messieurs de la commission fassent passer mes petits problèmes personnels devant la haute idée qu'ils se font de la préservation de l'espace agricole. Je m'entend très bien avec mes voisins agriculteurs. Je considère que les vaches étaient là avant moi. Je ne râle pas quand elles coupent la route ou crottent sur la route. Je prête une moitié de mon terrain pour ne pas le tondre. C'est peut être une funeste erreur si on ne peux pas s'entendre entre homme de bonne foi et que l'homme de loi et les commissions viennent légiférer.
Au delà de mes problèmes, les gens qui déplorent la cherté de l'immo doivent faire le lien entre cette phobie anti-construction des écolos des villes et la rareté et le prix du terrain à bâtir et du logement. Le coût du droit à bâtir dépend de sa quantité se retrouve dans le prix des logements. Les logements neufs comme les logements anciens.
La France ne manque pas de place. Elle manque de terrains... constructibles.