C'est plein d'affirmations non démontrées. Concrètement l'immobilier s'est toujours acheté avec l'épargne transmise ET les revenus dans la durée via le crédit. Il n'y a aucun changement qualitatif de ce point de vue. Quant à évoquer des changements quantitatifs, je n'en vois pas dans ces affirmations.alexlyon a écrit : ↑23 mai 2019, 21:44Depuis plus de 10 ans sur ce forum, les erreurs sont fondées sur une appréciation économique de l'immobilier : rendement, prix au m², levier du crédit, etc...
Mais l'accumulation patrimoniale depuis 70 ans, renforcée par une décennie déflationniste de baisse durable des taux, amène à contredire les réflexes du compromis fordiste.
Friggit est à lire dans son époque, et Piketty dans celle d'aujourd'hui.
Concrètement l'immobilier s'achète avec de l'épargne transmise et accrue avec le temps ET avec des revenus dans la durée via le crédit.
Pour ceux qui n'ont pas d'épargne et qui comptaient sur l'inflation (classe moyenne fordiste de l'époque industrielle), c'est la double peine.
La partition de l'espace en découle, qui renforce le processus pour les générations suivantes.
On recrée progressivement une aristocratie occulte, ce qui a toujours été la finalité inconsciente de la bourgeoisie marchande.
Son sanctuaire n'est pas le château mais le centre ville, littéralement : hors des bourgs, point de salut.
Il serait sans doute bien plus pertinent de comprendre les changements de paradigmes économiques : part des postes par catégories dans le panier des dépenses des ménages, durée de répartition des postes, contingence des lieux de vie et de rémunération, réduction de l'amplitude de la grille de rémunération pour les masses salariales, uniformisation des modes de dépense et de consommation, modèle comportemental cellulaire à différents stades (première acquisition, puis influence de l'acquisition pour un complément de retraite)...
Piketty, comme Friggit ont un discours partisan; Friggit connait et étudie aussi ces modifications de structure des dépenses, dans des travaux qui ne se résument pas à cette courbe un peu trop emblématoire. Mais ce n'est pas ce qu'il met en avant. Quant à Piketty, si j'avais une once de confiance en sa démarche, je pourrais discuter plus avant de ses affirmations...
Le problème n'est certainement pas la constitution d'un capital qui ne s'érode plus depuis 70 ans, mais bel et bien ces différents mécanismes de société "en marche". Un exemple parmi d'autres : le développement du parc locatif de particuliers en substitution aux zinzins et avec pour finalité la constitution d'un revenu pour la retraite.
Enfin, comme d'habitude, l'immobilier est tellement plein de facteurs en interaction que c'est l'occasion pour les uns comme les autres d'y voir l'accomplissement de leurs théories.