11/10/10 | 15:12 | Martine Denoune
lesechos.fr
un petit peu tard, mais ils découvrent enfin Friggit aux EchosLe prix des logements anciens dépend du revenu des ménages, selon l'économiste Jacques Friggit. Suite à leur envolée, le prix pourrait chuter de 30 à 35 % d'ici 2015 et retrouver ainsi sa corrélation de long terme.
Sur la base d'une analyse des évolutions passés, l'économiste ne voit pas de raison que le prix des logements anciens, France entière, ne revienne pas dans ce tunnel. Pour cela, il envisage, en se basant sur une inflation de 2% par an et une croissance des revenus de 1% par an, deux scénarii. Dans le scénario lent, les prix des logements resteraient stables en monnaie courante, jusqu'à 2025-voire 2030. « Même s il elle est moins probable que l'issue rapide, cette évolution ne peut pas être écartée et s'apparenterait à un « scénario à la japonaise », commente Jacques Friggit. En revanche, dans un scénario rapide, les prix devraient baisser de 30 à 35% d'ici à 2015, voire 2018 ». En d'autres termes, les prix des logements anciens mettraient autant de temps à descendre par rapport aux revenus, qu'ils ont mis pour monter. De 1999 à 2007
http://www.lesechos.fr/patrimoine/immob ... i-2015.htmDu français Jacques Friggit à l'américain Robert Schiller
Ces deux économistes travaillent de chaque coté de l'Atlantique. Pressenti pour le prix Nobel 2010 de l'Economie, Robert Schiller utilise une méthode très proche de celle de Jacques Friggit pour scruter l'évolution des prix des logements anciens, en étudiant l'évolution des prix sur plusieurs décennies passées. A partir de cette étude « dans le rétroviseur », il a élaboré avec l'universitaire Karl Case, le fameux indice immobilier Case-Schiller. Comme cet indice a été commercialisé auprès de Standard and Poors, il fait aujourd'hui référence dans le monde, sous le nom de Standard and Poors/ Case-Schiller ou S&P/C-S.